Lyon
sur la terre...
ferme ?
Le
magazine Lyon
sur la terre
passera-t-il l'hiver ? Depuis plusieurs jours,
la question est sur toutes les lèvres. Son
lancement
en octobre dernier avait alimenté la rubrique
"potins" de Lyonpeople du fait de la
personnalité de son responsable, Olivier
Chamarande, transfuge de Cote magazine et
grand ami de sa directrice Isabelle Salomon.
Cette dernière avait fort peu apprécié la défection
de son collaborateur.
De
fait Lyon sur la terre peine à s'imposer dans
un paysage médiatique lyonnais déjà bien
encombré. D'une diffusion gratuite dans les
lieux branchés, on est passé à une
distribution en kiosque au prix de 35F. Un
changement de cap dénoncé par Olivier
Chamarande : " J'ai été embauché pour
faire un magazine gratuit. Mon équipe et
moi-même étions opposés à ce nouveau mode de
diffusion " explique-t-il. L'actionnaire de
LST n'avait apparemment pas les moyens de
financer à perte son city mag pendant les 3-4
ans nécessaires à sa croissance. C'est la
raison du repli en kiosque. Qui risque d'être
fatal !
Car
dans le même temps, Cote - son principal
concurrent - choisit de conserver la stratégie
de diffusion gratuite (20 000 ex) qui fait sa
réussite depuis 10 ans. De plus, la diffusion
en kiosque - présentée comme la solution
miracle chez LST - s'avère décevante : Olivier
Chamarande (ci-contre) avance le chiffre de 5000
exemplaires vendus pour le n°1 ( pour un tirage
de 12000). Quant aux annonceurs locaux, ils se
montrent réticents au changement de formule.
Dans
ces conditions, difficile de résister : le
magazine a décidé de fermer son bureau
lyonnais sis rue de la République. De l'équipe
qui comptait 4 personnes au départ, il ne
restera bientôt que deux permanents - Olivier
et Catherine Fournier - qui travaillent
sur le numéro du mois de mai en attendant
d'être définitivement fixés sur leur sort.
L'heure est au repli : le numéro 2 qui paraît
cette semaine ne comporte qu'un cahier régional
de 30 pages, tout le reste étant le fruit de
l'édition nationale. A terme, une régie
devrait être chargée de commercialiser
l'espace pub.
Du
côté de Cote, l'heure n'est pas au
triom-phalisme. Isabelle Salomon
(ci-contre)
n'est pas surprise de la tournure des évènements
mais ne souhaite pas s'étendre sur le sujet.
La jolie
directrice se dit plus préoccupée par la
nouvelle périodicité de son magazine - mensuel
dès le mois de septembre - que par les
déboires de son confrère et ex-ami Olivier.
Comme on pouvait le prévoir, ce dernier n'a
aucune intention de demander sa réintégration
chez Cote : " J'ai franchi un grand cap en
passant chez LST et je ne compte pas revenir en
arrière ! "
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