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Quelles relations avec le réseau des villes
de Rhône-Alpes ?
Intervention
Gérard PELISSON
Je
pense que le maillage urbain de Rhône-Alpes
est une immense chance pour Lyon, pour le
Grand Lyon, parce que Lyon reste d'une dimension
modeste par rapport à certaines grandes métropoles
internationales.
Ceci
étant, quand vous considérez la densité humaine
et économique sans parler de la richesse touristique
et de la position géographique de cette région,
qui est un lieu de passage et d'échange incontournable
en Europe, il est clair que c'est une chance
immense pour cette région.
Il
faut donc qu'il y ait ce maillage entre Lyon
et puis les villes comme Saint-Étienne, Grenoble,
Chambéry, c'est indispensable. Il y a des
manifestations internationales, il y a des
initiatives, qui ne peuvent avoir un poids
à l'échelon mondial, que si l'ensemble de
ces villes travaille ensemble. Donc il faut
faciliter et intensifier toutes les synergies,
il faut que Lyon soit un peu la locomotive,
mais il est bien évident que il faut que les
villes dont-on parle en tirent également des
avantages.
Intervention Henri CHABERT
Je
crois qu'il est évident que la force de Lyon
repose sur sa capacité à reposer sur la région,
et qu'inversement d'ailleurs, les villes de
la région ne peuvent pas se développer sans
concevoir Lyon comme véritable métropole.
Je crois que cette notion de réseau est une
notion tout à fait essentielle, pas seulement
d'ailleurs, pour se comparer à Milan ou à
Barcelone, ou créer des relations spécifiques,
il faut que ce soit une association qui s'occupe
du développement des villes en général et
qui regroupe dans le monde beaucoup de villes.
Ce
qui est important c'est que l'on ait une multitude
de réseaux, pas seulement avec telle ou telle
ville, parce qu'il y a dans le domaine universitaire
des réseaux qui sont spécifiques à certaines
villes, pas nécessairement à Milan ou Barcelone
mais à d'autres villes dans le monde.
Je
crois que l'on évolue de plus en plus vers
des notions de communauté, de réseau, je crois
qu' Internet nous incite à vivre dans des
communautés différentes, et on sait bien quand
on est citoyen, chef d'entreprise, acteur
culturel, que l'on appartient à différents
réseaux, et bien ce qui est vrai au niveau
individuel, doit l'être au niveau de la ville.
C'est
un monde tout à fait nouveau et ouvert qui
s'offre à nous, je crois qu'il faut avoir
la possibilité et la volonté de l'explorer
en ne restant pas limité justement à une vision
fut-elle européenne de notre ville.
Intervention Bruno GOLNISCH
Un
vrai réseau de ville, c'est par exemple un
échange d'informations et de communications
de données, comme l'a dit d'ailleurs M. CHABERT,
et ça ne se limite pas forcément à la région
de Rhône Alpes, et je ne vois pas pourquoi
on aurait une relation plus privilégiée avec
Montélimar qu'avec Macon par exemple. C'est
pourquoi ce réseau de ville dont j'entends
parler depuis plus de quinze ans avec les
collectivités et les élus, me parait un peu
la bouteille d'encre. Au risque de paraître
iconoclaste, j'attends toujours que l'on me
dise précisément ce que c'est. Surtout à l'aire
d'Internet où vous êtes en communication immédiate
avec des sites qui se trouvent situés à 15
000 Km de l'endroit où vous êtes. En revanche
je crois que c'est positif surtout dans deux
secteurs, il peut y avoir concertation sur
les villes de la région Rhône Alpes et d'autres
sur un certain nombre de problèmes, et je
pense en particulier à la taxe ou à l'aide
plus exactement aux entreprises pour l'attaque
des marchés internationaux.
Je
pense qu'il y a un défaut de synergie totale,
on parlait par exemple tout à l'heure de Shanghai,
il est certain que si la région est jumelée
avec Shanghai et que les Chambres de Commerce
pour leur part, développent des initiatives
qui ne sont pas suffisamment concertées avec
Les villes, avec les collectivités locales,
c'est certainement très regrettable et il
y a une perte d'énergie.
Le
deuxième aspect est lié à la question des
transports, nous avons en commun de fait avec
Grenoble le site de Satolas. Ce site de Satolas
est essentiellement bien desservi par l'autoroute,
le TGV, et l'aéroport international. Et je
regrette, en ayant voté la gare, que l'on
n'ait pas fait l'effort d'y faire venir des
investisseurs français, européen ou extra
européen, de préférence dans des domaines
qui
n'entrent pas en compétition avec nos
entreprises. Je crois que l'on a raté la transformation
de l'essai et nous n'avons pas su en faire
bénéficier la région.
Intervention Gérard COLLOMB
Je
crois beaucoup au réseau des villes pour une
raison simple, c'est qu'effectivement dans
le contexte de mondialisation où nous sommes,
aucune des villes de Rhône Alpes n'a la taille
critique pour se positionner au niveau international.
Nous
ne pouvons commencer à peser que dans la mesure
où nous nous allions et nous présentons de
manière commune. Cela veut dire qu'il faut
mener des politiques communes en matière économique,
en matière universitaire, c'est ce qui commence
par exemple à se faire dans le domaine des
biotechnologies et dans le domaine du numérique,
il faut mener des politiques communes pour
nous présenter vis-à-vis de l'extérieur, par
exemple, ne pas se concurrencer mais agir
ensemble à l'étranger pour amener dans toute
la région Rhône Alpes un certain nombre d'entreprises.
Il
faut construire une citoyenneté rhônalpine,
ce qui passe par un réseau de communications
un peu plus fort, parce qu'aujourd'hui la
distance se mesure en temps, et non pas simplement
de manière géographique. Et puis c'est construire
un certain nombre de partenariats, par exemple
en matière culturelle, et je crois que l'on
pourrait aller vers des politiques communes
entre Grenoble, Saint-Étienne, et Lyon. Nous
le faisons et commençons à le faire, et je
dois dire que dans cette campagne qui s'engage
nous faisons aujourd'hui des réunions communes
à Lyon, Grenoble et Saint-Étienne, avec mes
amis Michel Destot et Gérard Lindeperg
où
nous avons toute une partie de notre programme,
qui est commune entre les trois villes.
Intervention
Michel MERCIER
Les
villes de Rhône-Alpes ont besoin de Lyon,
et Lyon a besoin également de s'appuyer sur
ces villes, et la région Rhône Alpes sans
cette armature urbaine, n'a pas de vrai existence.
C'est un modèle que d'être capable de nourrir
non seulement son propre développement, mais
aussi le développement de ses voisins. Travailler
ensemble est, je crois, une bonne chose et
c'est la base de gouvernement d'une région.
Je suis donc très favorable à ce réseau, à
ce partage qui coordonne. Ensemble on progresse !
Intervention Marylène Cahouet
Je
crois que nous nous trouvons un peu dans la
même logique de position que pour le thème
précédent, à savoir que c'est absolument indispensable
que les villes travaillent en coopération.
Quel est le but poursuivi, quel est l'objectif,
s'agit-il de positionner comme Lyon une ville
internationale et à ce moment là de rassembler
les potentiels des villes au service de la
ville de Lyon, et à ce moment là on voit bien
ce qui se passe, c'est un peu dans cette logique
que l'on s'inscrit c'est-à-dire que l'on hiérarchise
les ville, pour voir celles qui peuvent apporter
le plus, et on aboutit à une logique à la
fois de sélection et d'exclusion. Alors on
sélectionne, c'est-à-dire que l'on met le
maximum de moyens sur les points forts de
la région, aussi bien en ce qui concerne les
activités que les territoires, (activités
numériques, biotechnologiques, les territoires
en ce qui concerne les pôles d'excellence),
mais la contrepartie c'est qu'on abandonne
des zones, des quartiers, des villes, des
territoires, qui ne sont pas jugés utiles,
et que cela se traduit aussi par la diminution,
voire la suppression de services publics dans
certains endroits, ce qui nuit en définitive
au développement social de toute la région.
Nous
proposons des coopérations entre les villes
qui mettent en réseau aussi des complémentarités
sur le plan intellectuel, social, économique,
culturel, des équipements qui soient répartis
dans toute la région, et dans toutes les villes,
de sorte que tous les habitants puissent effectivement
profiter de la richesse ainsi créée et puissent
trouver partout des emplois stables et des
services.