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5- Quelles seront vos stratégies budgétaires, notamment en matière de fiscalité et d'investissement ?

 

Intervention Gérard PELLISSON

Je ne suis pas un spécialiste de la gestion financière d'une ville et des entreprises. Ceci étant, il faut savoir que dans le programme de Charles MILLON il y a d'abord un objectif général « le refus d'augmentation de l'impôt », et le refus de l'alourdissement de la dette publique, sauf si des investissements particulièrement importants et extraordinaires sont nécessaires pour la ville de Lyon. A ce moment il sera souhaitable de voter par référendum municipal pour ce type de décision.

 

Je crois qu'il y a également une philosophie qui se rapproche de celle de la gestion des entreprises, qui est celle de déterminer les dépenses en fonction des impôts et non pas comme c'est généralement le cas semble-t-il, de fixer les dépenses et d'ajuster ensuite les impôts.

 

Puis il y a aujourd'hui Internet qui permet d'associer les Lyonnais aux décisions financières et de permettre une meilleure transparence des comptes publics, ainsi que des associations, des établissements qui bénéficient d'une participation de subventions municipales.

 

Intervention Henri CHABERT

 

D'abord pas d'augmentation de la fiscalité. Je crois que l'on est à un niveau de pression fiscale qui est amplement suffisant, il faudra une politique très rigoureuse pour rétablir le niveau d'endettement à un niveau qui soit gérable sur le long terme, et qui ne pèse pas trop sur les finances publiques, et qu'il faudra à la fois pour cela suivre une politique d'investissement raisonnable et en même temps une politique de fonctionnement et de gestion tout à fait exigeante.

 

En matière d'investissement cela veut dire que l'on peut tabler sur un investissement à peu près de 1 milliards quatre cent millions à peu près de la Communauté, environ six cents millions de la ville de Lyon, et les propositions que nous ferons y compris dans le cadre de grands investissements lourds rentrent dans le cadre de cette programmation.

 

En matière de fonctionnement, on ne peut pas faire des efforts sans motiver et intéresser le personnel, et sans faire preuve d'imagination. Dans les dix ans qui viennent environ un tiers des effectifs partira à la retraite, et ce que l'on peut tirer partie de cette situation sans mettre en péril l'existence des fonctionnaires existants, en ayant une gestion beaucoup plus dynamique. La motivation est une chose qui peut exister sous réserve qu'on la mettre en œuvre dans des conditions qui soient acceptables par l'ensemble du personnel.

 

 

Intervention Bruno GOLNISCH

 

 

Je voulais dire sans aucune agressivité à Monsieur PELLISSON, que je salue ses excellentes résolutions, mais je regrette que le candidat au nom duquel il parle ne les ai pas appliquées quand il était Président de la région, et qu'en 1994 notamment il ait augmenté la fiscalité en une seule fois de 60%. Alors moi je crois que nous avons tous ici maîtrisé la fiscalité parce que même les socialistes y sont convertis. J'ai voté contre un certain nombre de dépenses, je viens encore de signer une lettre de réponse à un groupe de pression qui existe, une commission municipale et qui me dit que nous ne comptons que pour 0,04% du budget de la ville, est-ce que vous vous engagez à augmenter nos moyens ?

 

C'est très facile de dire oui à tout le monde en période électorale, j'ai répondu non, je m'engage au contraire à ne pas augmenter vos moyens, parce que je considère que ce serait contradictoire avec les engagements que je prends de maîtrise des dépenses. Je ferai un audit général, je l'avais demandé à Monsieur Barre, il l'a fait et il n'en a pas tiré les conséquences -  il n'était pas en situation politique de le faire - des sociétés d'économie mixte, des contrats de travaux publics et des concessions diverses et j'en tirerai les conséquences et je mettrai l'accent sur un certain nombre d'investissements, qui à mon avis doivent pouvoir comporter en eux-mêmes leur propre rentabilité. Je pense en particulier à l'aménagement du confluent.

 

 

Intervention Gérard COLLOMB

 

Je pense que l'on doit avoir une fiscalité raisonnable, d'ailleurs cela a été un contrat moral qui m'a lié à mon ami Patrick Bertrand, lorsqu'il est venu sur ma liste. La question de confiance qu'il ma posée c'est : « Je souhaite venir avec toi, et il y a une question effectivement à laquelle il faudrait que tu répondes, c'est ta position en matière de fiscalité. » Et ça ne sera pas une question facile. Nous avions l'autre jour - Henry CHABERT était là - un bureau restreint de la Communauté Urbaine, où la situation financière était abordée. Le constat général était que c'était une situation extrêmement tendue, à tel point que l'avenir paraissait incertain, et Monsieur Barre concluait en disant la prochaine équipe devrait commencer par augmenter les impôts de 4%. Bien que j'aie une grande tendresse pour Monsieur Barre, je ne le suivrai pas sur cette voie, mais nous essayerons d'avoir une fiscalité raisonnable.

 

Cela signifie que nous n'aurons pas dans notre programme, et je vous invite à le lire sur le www.gerardcollomb.com il est téléchargeable, donc vous pouvez effectivement tous vous le procurer, pour les listes qui seraient un peu en retard elles peuvent en photocopier quelques passages, nous n'aurons pas dans notre programme de grands projets pharaoniques, par exemple pas de pont qui relierait la Croix Rousse à Fourvière, parce que cela ce serait des projets que nous ne pourrions pas nous payer, par contre nous avons un certain nombre de priorités.

 

Je crois que la première priorité c'est aujourd'hui les déplacements urbains. Lyon est aujourd'hui en train de s'asphyxier sur les problèmes de déplacements urbains, ça veut dire que les problèmes de contournement, les problèmes d'aménagement des villes extérieures à Lyon, c'est-à-dire l'aménagement du péri-urbain avec les parties de dissuasion qui permettent aux gens de laisser leurs voitures hors de l'agglomération sont fondamentaux et ceci qui constituera notre priorité.

 

 

Intervention Michel MERCIER

 

La fiscalité est de notre responsabilité entière, et moi je suis candidat pour être responsable et donc pour pouvoir à la fois essayer de développer Lyon et de développer certaines rigueurs financières. Actuellement, je suis président du Conseil Général et notre département est le deuxième moins fiscalisé de France. Je n'en tire pas une gloire particulière, mais cela veut dire simplement que nous avons essayé de maintenir l'impôt le plus bas possible, c'est ce que j'essayerai de faire demain nous avons la responsabilité de la ville et de l'agglomération de Lyon.

 

Ne pas augmenter les impôts cela ne veut pas dire ne rien faire, mais je crois qu'il faut aussi être capable de profiter du marché financier et de son état si le marché nous permet d'emprunter à des taux bas, et en tous les cas d'avoir une gestion quotidienne active de la dette d'une collectivité locale c'est une façon de gagner beaucoup d'argent. Si nous avons pu maintenir souvent les impôts du département, c'est parce que nous avons géré quotidiennement la dette du département, donc une rigueur vraie dans la gestion.

 

Quels sont les investissements que nous souhaitons financer ? Il y a à l'évidence des investissements qui sont publics, mais qui sont très urgents : il faut achever le périphérique intérieur à l'agglomération, après le contournement Nord, il faut terminer le tronçon Ouest du périphérique, c'est un investissement extrêmement important.

 

Je rappelle qu'à l'époque du contournement Nord lorsqu'il a été lancé, et c'est un équipement je crois, qui nous touche, seuls la Communauté Urbaine et le Département ont accepté d'aider, personne d'autre n'a pu voulu payer, aucune autre institution locale. L'Etat n'a pas pu payer, et nous avons du à ce moment là rechercher des formules qui n'ont pas marché à l'époque mais qui marcheraient maintenant grâce à la réforme de la TVA sur les autoroutes. C'est pourquoi je suis favorable à l'achèvement du périphérique Ouest, et je dis très clairement que je suis favorable à ce qu'il soit à péage, pour qu'il y ait un partage des charges entre l'usager et le contribuable. Pour le reste je crois qu'il faut que l'on développe les partenariats publics/privés pour le financement des grands projets notamment l'urbanisme et le confluent.

 

 

Intervention Marylène Cahouet

 

Il est bien difficile d'évoquer cette question en deux minutes mais je vais retenir quelques points qui me semblent prioritaires, d'abord il faudrait que cesse le désengagement de l'Etat qui reporte un certain nombre de charges sur les collectivités locales. Ce qui nous semble profondément injuste dans toute la fiscalité, c'est la taxe d'habitation donc il faudrait mettre à plat une réforme de la fiscalité et en débattre de façon extrêmement sérieuse de façon à la rendre un peu plus juste.

 

Concernant les dépenses que l'on considère trop souvent comme des charges, il faut au contraire améliorer les services publics, pour tous les Lyonnais, il faut du personnel qui corresponde. Vouloir réduire à tout crin les personnels c'est ne pas faire fonctionner les équipements donc c'est un gâchis épouvantable. Je crois que c'est une des priorités, et puis un point extrêmement douloureux, c'est que l'accident tragique de la Croix Rousse montre qu'il faut mettre fin à des concessions au privé des services fondamentaux, comme le service de l'eau, le service des ordures ménagères, quand même l'actualité nous le rappelle douloureusement.

 

Enfin il faut agir dans un domaine qui concerne certains services sociaux comme la petite enfance, l'accueil en crèche, et puis aussi l'école, l'accueil des deux ans, et puis aussi un point qui aura de plus en plus d'importance dans l'éducation à savoir la maîtrise des nouvelles technologies. C'est l'école, donc la municipalité qui se doit de réduire les inégalités en offrant aux enfants qui sont dans les école la possibilité d'accéder à ces nouvelles technologies qu'ils ne peuvent pas aborder forcément chez eux.

 

Il faut aussi faire en sorte qu'il y ait la maîtrise des citoyens concernant le budget, c'est-à-dire qu'il faut donner les éléments de connaissance pour que les citoyens puissent décider des choix budgétaires en toute connaissance de cause y compris discuter des impôts.

 

6- Quelles seront vos stratégies budgétaires, notamment en matière de fiscalité et d'investissement ?

 

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