Etes-vous un flambeur et êtes-vous assujetti à l'ISF ?
Oui. Mais je ne suis pas un flambeur, mais je suis assujetti à l'ISF.
Le musicos rebelle est devenu un notable qui paie l'ISF... En vous
embourgeoisant, avez-vous eu le sentiment de trahir votre idéal de
jeunesse ?
Non, je n'ai pas trahi mon idéal de jeunesse. J'ai essayé de garder les
rapports que j'avais avec les gens de façon sincère. J'ai gardé tous mes
amis de l'époque glorieuse, de l'époque de Pulsar. Des gens normaux avec
une vie normale, avec le bonheur que ça pouvait leur apporter aussi. Et
justement je pense que j'ai réussi à ne pas créer cette barrière entre
nous et même s'ils s'imaginent des choses, ils ne s'imaginent rien. Parce
que je ne leur donne pas l'occasion de s'imaginer quoi que ce soit. Je
vis de la façon la plus basique possible.
Avez-vous modifié vos comportements ?
J'avais acheté ma maison avant notre Dame. Idem pour ma Harley. Je n'ai
rien changé, je n'ai pas changé de maison, je ne me suis pas mis dans une
situation autre, parce que ce n'est pas mon vrai caractère. Je suis ravi
d'avoir des moyens qui me permettent d'être tranquille, même si je suis
très angoissé. Mais ce n'est pas ce qui me fait vivre.
Cette liberté, dont vous parliez tout à l'heure, c'est votre liberté
financière ? Elle a un prix, mais ce prix vous ne voulez pas nous le
donner.
Non, parce que cela va me couper d'une partie des gens que j'aime et que
je n'ai pas envie qu'ils me voient comme ça, même l'establishment
lyonnais. Mon problème aujourd'hui, c'est que tout le monde s'imagine des
choses et j'en ai même un peu trop dit.
Vous êtes marié à Dominique et avez 2 enfants : Igor et Dimitri.
Depuis 25 ans, mais je ne suis pas marié.
Merci pour la précision. Vos fortunes diverses ont-elles eu une
influence sur votre couple ?
Non, aucune. Elle est restée pareille. Même si elle est ravie d'avoir un
certain confort.
Quelle voie vos enfants ont-ils choisi ?
Dimitri qui passe le Bac cette année
veut faire réalisateur de cinéma. Et Igor voudrait faire de la musique, il
fait de la batterie comme moi et a envie de se mettre dans mes baskets.
En tant que papa, peut-on laisser se créer cet atavisme là ?
C'est mon vrai problème. C'est vrai, que
lorsque l'on voit les choses d'une façon raccourcie on se dit « tiens,
c'est très bien ! » mais moi je sais très bien les paramètres et les
difficultés qu'il y a dans ce genre de métier.
On sait qu'il est difficile de résister à la tentation dans le milieu
du show-biz. Etes-vous un cas à part ?
Je ne pense pas être un cas à part, mais je suis un cas normal. Mon
honnêteté personnelle me fait dire que je suis un cas normal dans le monde
du show business.
Vous êtes un rocker qui a réussi. Mais à part la musique, avez-vous
d'autres passions ou hobbys ?
J'ai une très grande passion, qui me plait énormément, c'est la peinture,
l'art contemporain ; J'adore l'art contemporain et le cinéma, depuis
toujours.
Et Dieu dans tout ça ?
Je me situe entre Jésus et Abraham !
Suite de l'interview
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