Vos amis vous croient-ils encore quand vous leur racontez que vous avez
« fait » Patrick Bruel, Lara Fabian ou encore Gérard Collomb ?
Non, je n'ai pas fait Gérard Collomb ! Mais Bruel, c'est vrai qu'on a été
un des premiers à lui donner sa chance ! Lara, c'est vrai aussi et il y en
a eu beaucoup d'autre ! Mais bon.
Vous n'avez pas l'impression d'en faire trop !
Oui peut être, mais je crois qu'il faut bien se gargariser de temps en
temps, ça fait du bien. Ca fait du bien dans la tête de s'imaginer que
l'on est l'incontournable. C'est important. D'autre part, on a réellement
aidé de nombreux chanteurs à leur début. C'est incontestable ! Comme
Céline Dion à qui l'on a fait remettre la médaille de la ville par
Francisque Collomb avant de la faire chanter sur un camion à ridelles
pendant la Foire, quai Achille Lignon ! Elle avait 15 ans et était
chaperonnée par sa mère.
Idem pour Milène Farmer ?
La maison de disques nous annonce qu'elle arrive en train. On va la
chercher à 13H00, elle arrive toute seule, toute penaude avec plein de
boutons sur la figure... Mais on va vous raconter une autre histoire. Un
jour, on nous annonce que l'on va nous donner en interview Germaine
Jackson et Piaza Dora. Et imagine-toi qu'ils
descendent au Sofitel
et on fait l'interview un samedi après midi au
magasin Jelmoli de la Part Dieu. Le
public a investi Jelmoli. Ils ont tout
volé et tout cassé. Tu sais comment ça c'est terminé ? Avec les pompiers !
Les pompiers sont arrivés, ils ont viré tout le monde à la lance à
incendie ! On a évacué Germaine Jackson
par le monte-charges.
Et les débuts de Patrick Bruel ?
Alors imagine-toi que Patrick Bruel, on décide de le faire venir en 1982.
A l'époque, il chantait : « J'en ai marre de cette nana. » avec 4 filles.
A la répétition je le vois sur scène, je lui dis : « Patrick, ça ne va
pas, il faut que tu changes toute la chorégraphie ! » alors que je n'y
connaissais rien du tout. Il me répond : « Tu a raison ! » Et je lui fais
changer toute sa chorégraphie. C'était au Palais des Sports. C'était la
première fois qu'il chantait en public. C'est comme pour Goldman ! C'est
nous qui lui avons fait sa première scène !
Un coup à droite, un coup à gauche... En politique, vous semblez naviguer
à vue... En fonction de vos intérêts ?
Pas du tout. Ni à gauche, ni rien. Pas du tout ! Ce sont les individus qui
priment sur leurs idées. A partir du moment ou l'individu est bien, je
m'en fous qu'il soit de gauche ou de droite. D'ailleurs quand j'ai soutenu
Gérard Collomb, j'ai dit tout simplement que Soulier restait mon ami et
que si il se présentait à la mairie, je lui apportais mon soutien. Du fait
qu'il ne se présentait pas, j'ai soutenu Gérard Collomb qui, à mon avis,
est un homme sincère et bon.
A l'instar du maire de Lyon, avez-vous touché à des substances
illicites ? Votre dernier pétard remonte à quand ?
Non, je ne sais pas ce que c'est ! Véridique.
Pourtant, dans le show biz, c'est quelque chose de courant !
Je suis peureux, je crois que c'est à cause de ça.
Et les rails de coke et les piquouze, jamais ?
Non non, je ne sais pas ce que c'est... Non, pas du tout ! Ni Francine, ni
la... farine ! Non et puis je ne crois pas que j'en ai besoin ! Si j'en
avais eu besoin, j'en aurais touché ! Mais... non, je suis peureux donc je
ne touche pas.
Vous-même surfez-vous sur le net ?
Je ne sais pas m'en servir.
Vous ne connaissez pas Lyonpeople sur le net alors ?
Si ! Je sais très légèrement, quand vous dites « surfez », c'est d'aller
voir les sites ! Moi je sais rentrer dans un site voir ce qui m'intéresse,
mais sans plus !
Plutôt journal de 20h ou journal du hard ? C'est péché ?
Le journal du hard, à une époque c'était intéressant, je trouve que
c'est tellement... Ces bananes, ça ressemble toujours à la même histoire.
Cuir ou soie ?
Moi ? Je ne sais pas. Je n'y ai jamais pensé. Peut être les deux, tiens !
Pourquoi pas ?
Quelle est votre position préférée ?
J'suis fainéant. Donc la plus simple.
Dans un lit ou un ascenseur ?
Je ne l'ai jamais fait dans un ascenseur. Mais dans un lit. Attendez !
Vous savez, je vais vous expliquer. Je crois que je suis assez vieillot en
définitive. Voilà, je suis conventionnel. Oui ! Ben je crois qu'il y a un
temps pour tout. Je crois que la même histoire qui me serait arrivé
aujourd'hui, j'aurais 40 ans, peut être que je ferais toutes ces folies
douces ! Parce que ce doit être agréable de connaître la folie. Mais bon,
il y a un temps pour tout.
Suite de l'interview
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