A plusieurs reprises, on vous a fait des ponts d'or pour racheter la
station. Pourquoi n'avez-vous pas ac-cepté ? Vous aviez peur de disparaître
du paysage lyonnais ?
Non, pas du tout, déjà la radio est un métier de rêve et je n'ai pas envie
de le vendre. Un rêve, ça ne se vend pas.
En 2000, on parlait même d'une introduction en bourse...
C'est toujours d'actualité, mais malheureusement aujourd'hui la bourse ne
vas pas donc on repousse. Mais il en est question.
Vous avez récemment fait entrer un pôle d'inves-tisseurs dans le capital de
Scoop. On murmure qu'Europe 1 se cacherait derrière... Vous ne faites donc
pas confiance à Philippe pour vous succéder ?
Ah non, Philippe nous succédera. Natexis - Banques Populaires est une
société de capitalrisque qui est rentrée à hauteur de 19%, donc sans
majorité, ni rien. Tout simplement, j'ai vite compris dans ce métier que
pour réussir il faut avoir une carte de visite avec des gens solides
autour de vous, pour que l'on vous prenne au sérieux.
Vous ne pensez pas qu'un jour ou l'autre, ces gens-là voudront prendre
le contrôle ?
Tout est possible mais bon...
Pourquoi sont-ils rentrés chez vous Daniel ?
D'abord, c'est vrai qu'ils ont des arrières pensées mais bon, ce sont des
statuts fermés. Ils sont tout simplement rentrés parce que effectivement
ils savent comment rentrer en bourse et qu'ils feront une belle plus
value, point à la ligne, voilà.
Radio Scoop est aujourd'hui leader à Lyon. Souvent copiée, jamais
égalée ?
Dans la vie, j'ai toujours fait référence aux chevaux de course
d'obstacles. Lorsqu' un cheval tutoie l'obstacle, il ne finit jamais le
parcours. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ca veut dire qu'il faut toujours
avoir une longueur d'avance sur ses concurrents.
Alors comment avez-vous réussi à mettre « les photocopieurs » de côté ?
Nous, notre façon de travailler, c'est d'abord de ne pas voir les autres,
de se fixer notre format, notre ligne de conduite et on ne voit pas à
droite et à gauche, on a des illères. Mais c'est vrai qu'on innove, par
exemple pour la rentrée, on est déjà en train de travailler...
Est-ce que il y a quand même une spécificité lyon-naise ?
Non. Non, par exemple à Saint Etienne, je peux le dire aujourd'hui parce
que je le sais depuis un mois ou deux, on sera sûrement leader. On a
ouvert Clermont-Ferrand il y a environ 6 mois. En 6 mois, tu peux demander
à des sondages intermédiaires que l'on achète, c'est-à-dire que l'on
achète pas les résultats, on achète les études, on a fait à
Clermont-Ferrand en 6 mois : 50.000 auditeurs, ce qui est énorme.
Allez-vous poursuivre l'extension de votre réseau ?
Moi je vais vous donner un Scoop, aujourd'hui, nous somme en train
d'investir, ça nous a coûté beaucoup d'argent, sur Grenoble, Briançon et
toute cette région là. Nous sommes en train de racheter un réseau. Bon,
alors c'est vrai que moi je suis acheteur, les autres sont vendeurs, mais
pour concrétiser l'achat et la vente, c'est eux qui décident en dernier.
Allez-vous monter jusqu'à Strasbourg ?
Non, je ne pense pas, sinon, je deviendrais réseau national. Mais je pense
que ça se limitera à cette région ensuite, ça se limitera à Montélimar,
Valence. C'est notre sol d'écoute.
Suite de l'interview
|