Radio Scoop, c'est aujourd'hui 35 MF de CA... A combien se montent vos
revenus mensuels ?
Personnel ? Ben j'ai un salaire de
50.000 F par mois, donc c'est simple. Le même salaire que mon directeur
commercial Romé de Tarlé ! (Rire)
Etes-vous assujetti à l'ISF ?
Oui.
Comment réagissez-vous à cet impôt ?
Lorsque l'on paye beaucoup, ça fait mal ! Mais on vit dans une société qui
est ainsi faite, on ne change pas les règles du jeux en fonction de ses
intérêts propres. Ca fait partie de la règle du jeu, vous en payez, nos
ami(e)s en payent c'est la règle. Voilà, point à la ligne.
Vos détracteurs vous appellent « Oncle Picsou » ! Il paraît que vous
entrez dans une grosse colère quand la facture de téléphone arrive chez
Scoop. Et il y a des petits mots partout pour que votre personnel pense à
éteindre la lumière...
50.000 F de téléphone par mois, ce qui est énorme. Alors pourquoi je suis
très en colère ? Lorsque l'on analyse aujourd'hui la note de téléphone, on
s'aperçoit qu'il y a trop de mobiles. Et c'est pour cela que je gueule.
C'est l'unique raison ! Alors qu'une radio est appelé à recevoir des
appels, pas à en donner ! Mais c'est ce qui m'énerve ! L'histoire de la
lumière, c'est une image. Mais c'est vrai que pour gérer, on fait
attention à tout.
C'est pour faire des économies que vous déjeunez tous les jours dans la
petite cuisine de Scoop. Vous faites honneur aux petits plats de votre
épouse dans des boites tuperware...
C'est pas une histoire de tuperware parce que... (rires) Déjà
tuperware, c'est faux et je peux vous dire une chose, c'est que dans la
petite cuisine, on fait de très grands repas. Jamais de petits repas. Vous
voyez comment je suis gros !
Vous revenez de Monaco où vous avez passé vos vacances. Pour déjeuner,
vous passiez au drive de Mac Do avec votre Mercedes à 800 KF ?
Dans le midi ? Non. Ca c'est encore une fausse image. Ce n'est pas vrai,
moi je suis un jouisseur de la vie. L'argent est fait pour être dépensé.
Vous êtes un jouisseur, mais c'est la première fois depuis 4 ans que
vous prenez des vacances Daniel.
Non, tous les ans. Mais c'est vrai que je les prenais toujours depuis 20
ans au même endroit et que j'ai décidé de connaître d'autres endroits.
Parce que j'étais habitué au même endroit et je m'imaginais que c'était le
meilleur endroit du monde...
Quel était cet endroit ?
Vichy, Vichy ! Planté (rires).
A défaut de yachts, vous avez possédé jusqu'à 17 chevaux. Qu'en est-il
aujourd'hui ?
Beaucoup de tristesse d'avoir abandonné. Je crois que c'est à cause de la
radio. Je ne voulais pas associer l'image des deux. Parce que dans ce
pays, il ne faut pas trop briller. C'est ça le drame.
Pourtant, chaîne en or qui brille, ça ne vous fait pas peur Daniel ?
(Rire) J'ai la même montre depuis 20 ans, je n'ai pas de chaîne !
Ces chevaux, c'était votre passion Daniel. Qu'est-ce qui s'est passé ?
D'abord, pour remettre les choses à leur place, l'écurie marchait très
bien. Donc je ne me suis pas arrêté parce que ça ne marchait pas. Et à
partir du moment ou j'ai monté la radio... Vous savez, c'est très mal vu,
vous êtes assimilé de suite à des choses pas bien. Et lorsque j'en ai pris
conscience, j'ai dit : « On ne mélange pas les genres ». Voilà, et ça me
fait chier.
Donc c'est uniquement un problème d'image ?
Voilà ! Par exemple, comme ma voiture, ça me fait chier de l'avoir !
Quand vous n'êtes pas sur un champ de course ou...
Il y a longtemps que je n'y vais plus.
Non, c'est faux Daniel. J'ai une photo de vous sur l'hippodrome de
Villeurbanne...
Je ne vais aux courses que deux fois par an aujourd'hui. Que pour les
grands prix.
Suite de l'interview
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