Avez-vous fait votre service militaire ?
J'ai fait mon service militaire, je suis de la 63 1A, je suis précis, au 5ème
régiment d'infanterie à Blois. Je n'ai fait que 6 mois. Un jour on
m'envoie au tir et au lieu de tirer sur ma cible, j'ai tiré sur celle d'à
côté. Résultat des courses, il m'on envoyé à l'hôpital de Tours et là, on
s'aperçoit que je suis myope, très myope et on me réforme... Je crois que
les yeux c'est « P5 » ? non ?
Vous êtes sûr que ce n'est pas P4 ? (rires)
Non non ! Et résultat des courses, il m'ont réformé !
Quelle est votre situation matrimoniale actuelle et combien
d'enfants avez-vous ?
Marié, 1 enfant.
Quel est le nom de jeune fille de votre épouse et dans quelles
circonstances l'avez-vous rencontrée ?
A l'époque, on avait la maison communautaire juive de Lyon et c'était une
maison où tous les jeunes allaient ! On jouait à toutes les conneries du
monde ! Et un jour, on a organisé un rallye surprise. Elle est montée avec
moi dans la voiture et puis elle ne ma plus quitté. Et je suis ravi !
Quel était son nom de jeune fille ?
Nadjar, ce qui veux dire en arabe: « menuisier ». Voilà, c'est pour cela
qu'elle est dure ! (rires)
C'est exact, on raconte que c'est elle qui porte la culotte à la
maison !
Non, elle ne porte pas la culotte mais c'est vrai que c'est une femme de
caractère.
Combien d'enfants avez-vous ?
Un, Philippe. Et deux petits enfants, Victoria et Davy.
C'est désormais votre dauphin officiel. Business, immobilier... c'est lui
qui héritera de tout ?
Je pense que c'est bien de transmettre des choses, voilà. Vous savez, moi
je suis né très pauvre et que, je le dis sous le contrôle de mes amis,
l'argent n'a jamais été un but. Il y a d'autres valeurs.
Quels sont vos premiers faits d'armes professionnels ? Vous arrivez en
France en quelle année ?
J'arrive en France en 1962. J'ai 17, 18 ans. Et comme nous étions pauvres
en Algérie... et en sortant de l'école j'allais travailler chez un assureur,
un type qui je voudrais rendre hommage, qui s'appelait « Zipperlin ». Le
pauvre, il a été tué par les fellagas et ce type m'avait vraiment adopté
et appris le métier. Alors je suis arrivé en France, j'atterris chez une
tante à Lyon, parce que je suis arrivé avant ma mère et ensuite, on me
conseille de faire l'école d'assurances de Paris. Je passe l'examen et je
termine dans les premiers et puis une compagnie Suisse, La Zurich
est venue me chercher et m'a proposé de m'installer à Lyon, ça tombait
très bien puisque j'avais atterri à Lyon. J'ai monté un cabinet
d'assurances qui a très bien marché et ensuite... Je crois que l'on va
parler de la radio ?
Suite de l'interview
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