Votre association avec Olivier Farissier et Sylvain Auclair a rapidement
tourné au pugilat. Pour quelles raisons vous êtes-vous fâché avec l'un et
l'autre ?
Sylvain disait « incompatibilité
d'humeur ». Il ne pouvait pas accepter de ma part une chose. Quant à Olivier, tout simplement, la
société était vraiment en perdition, on a eu beaucoup de soucis, de
bagarre et on s'est fait leurrer par une personne pour faire le même
concept à Gerland, on s'est un peu dispersés. Je ne me suis pas fâché avec
Olivier, seulement il nous fallait de l'argent et Olivier ne pouvait pas
remettre au pot. J'ai une bande copains qui m'ont dit « On veut bien à
condition qu'Olivier Farrissier ny soit pas. Tu rachètes les parts
d'Olivier Farrissier et après on fait ça sérieusement ! ». Cela aurait
pu être la survie du 115. J'ai parlé à Olivier. Je lui ai dit : « Ecoute,
on te paye ce qu'on peut te payer, on te rachète... »
Avec combien est parti Olivier Farrissier ?
Je vais vous dire la vérité, je ne m'en
rappelle même plus.
Fin de l'aventure au Tribunal de Commerce... Pas glorieux ! Et difficilement
compréhensible avec un CA de 24 MF la meilleure année ! On raconte que le
liquide (tous genres confondus) coulait à flot... Vous avez piqué dans la
caisse ?
La deuxième année a été un peu moins
forte et c'est normal. La troisième année a été malheureuse du fait du
départ d'Olivier, de l'émergence de nouveaux établissements... Faire manger
les gens et les faire danser, c'est très difficile. Professionnellement
c'est une gageure.
A votre décharge, il faut souligner que dans la même période vous vous
associez avec Isabelle Kébé pour relooker l'Argenson en Seven'th... avant de
vous faire jeter par la panthère noire... Combien vous a coûté la
plaisanterie ?
Ca m'a coûté la création d'une société,
quelques sous aussi, entre 5 et 600 000 francs. On s'est fait complètement
leurrer par cette jeune dame. Elle nous avait donné 50% des parts mais la
seule chose dont je ne me suis pas aperçu c'est qu'il y avait une personne
qui était à l'affût de ce lieu, parce que c'était un lieu magique sur
4000m².
Qui était cette personne désireuse de vous éjecter de l'affaire ?
Tout le monde sait de qui il s'agit. La
personne en question a fait le choix de Kébé contre Caro. Mais moi je
n'avais pas besoin de lui et d'ailleurs le projet était finalisé à 95%
quand d'un seul coup on s'est retrouvé à la rue avec des huissiers. On a
pas compris tout de suite ce qui nous arrivait.
Vous vous êtes fait avoir comme un gamin...
Le montage de notre éjection n'a pas été
fait par Kébé parce qu'elle en est incapable, le seul montage c'est celui
du monsieur en question avec tous ses avocats parce que pour trouver la
seule faille qu'il y avait... dans cette histoire !
Après être resté brouillé un an, vous remettez pourtant le couvert avec
Olivier pour monter la tromp tower (le Riad)... puis la Voile et l'Ice
Club ! Vous ne vouliez pas rester sur un échec ?
Je crois que je devais quelque chose à
Olivier parce qu'il était parti du 115 et qu'il n'aurait pas du en partir,
ça devait peut-être continuer et j'avais apprécié son geste.
Peu après, l'arrivée de Frédéric Cote donne un coup de fouet au Caro qui
s'endormait... Comment l'avez-vous déniché ?
Après avoir déçu certaines personnes avec
le 115, il fallait que je trouve une solution pour le Caro et que je me
démarque. J'ai appris par la famille Farrissier que cette personne
revenait sur Lyon, je l'ai contacté et désormais il est mon associé au
Caro. Il m'a donné envie de refaire de la cuisine et on repart sur un
nouveau deal.
Le Caro de Lyon est à nouveau à son apogée. Au point que vous ne daignez
même plus vous déplacer quand des personnalités de la pointure de
Jean-Pierre Raffarin viennent déjeuner chez vous...
Non on ne va pas parler de Monsieur
Raffarin, mais il faut savoir que quand un Premier ministre vient, vous
n'êtes pas au courant. C'est la Préfecture qui réserve, on ne sait pas qui
vient jusqu'au dernier moment.
Suite de l'interview
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