Comment s'est passé le divorce avec Alain Milliat ?
Je suis allé à mon dernier syndicat de
la presse judiciaire avec Alain comme toujours à Paris, le 6 décembre de
l'année dernière au Ritz. J'avais dit à Alain : « Vous voulez prendre
la direction générale, j'en ai pour un an, je modifie votre salaire et en
même temps vous demandez un mandat social » « J'ai consulté Lexel »
me répond-il en me tendant un projet d'avenant dans lequel il demandait la
clause de cession assortie d'une indemnité de 3 MF. J'ai fait une
contre-proposition par l'entremise de mon avocat : « Entendons-nous à
2,4 MF » et j'ai eu la chance qu'il la refuse. Donc, il n'y a eu
aucune indemnité versée à Alain et il a démissionné des Petites Affiches.
Il y a un an vous étiez à l'article de la mort. Est-ce pour cette raison
que vous avez vendu ?
C'est uniquement pour des problèmes de
santé que j'ai vendu. Il n'est pas nécessaire d'avoir du génie pour
diriger un journal d'annonces légales, il faut travailler, être sérieux
mais c'est dévoreur de temps, il faut être sur le terrain tout le temps.
C'est mon avocat qui a vendu car j'étais à l'avant-veille de mon
opération.
A combien se montaient vos revenus mensuels quand vous étiez patron des
Affiches ?
J'avais un salaire qui était de l'ordre
de 800 000 F/an et en général je reportais les résultats.
D'où sort votre repreneur Georges Labet ?
Georges Labet est le beau-frère de Monsieur
Guyomar. Mon premier contact dans ce groupe familial c'est Michel Guyomard
parce qu'il possède déjà trois journaux d'annonces légales depuis cinq ou
six ans. C'est lui qui le premier s'est intéressé au journal mais de
Reims... Il m'a dit : « J'ai l'homme qu'il te faut » et c'est
peut-être la seule chose qui ait vraiment heurté Alain Milliat. Le jour où
il a confirmé à Milliat l'intérêt qu'il lui portait il a dit une phrase
malheureuse : « Quand Fernand Galula partira, vous garderez vos
prérogatives et je mettrais un homme de confiance à moi ». Il pensait
évidemment à Georges Labet mais le mot « homme de confiance » est
malheureux.
Etes-vous un flambeur et êtes-vous assujetti à l'ISF ?
Oui depuis longtemps. J'ai craqué sur des voitures il y a longtemps. J'ai
un certain goût pour l'habillement donc il m'arrive de dépenser de
l'argent pour m'habiller et j'aime les voyages donc ça fait beaucoup de
choses.
Quel est l'état de votre patrimoine après cette cession et combien
va-t-il vous rester après l'impôt sur les plus-values ?
Une quarantaine de millions de francs.
On ne connaît que la partie émergée de l'iceberg : un appartement bd des
Belges, une splendide villa à Cannes... et le reste ?
Je suis locataire bd des Belges, ce n'est pas un splendide appartement
c'est un pied-à-terre. En revanche j'ai une très belle propriété à Cannes.
Quelle est votre situation matrimoniale actuelle et combien
d'enfants avez-vous ?
J'ai trois filles, six petits-enfants et je suis toujours divorcé, depuis
1976.
On dit que vous êtes très fier de vos filles. Que font-elles dans la
vie ?
L'aînée et la seconde ont chacune trois enfants et la dernière n'est pas
encore mariée et n'a pas d'enfant. La première Laurence est psychologue.
La seconde, Gaëlle, habite Madrid, elle est commerçante et la troisième
est comédienne et s'appelle Fabienne. Elle a monté une salle de spectacles
à Paris qui marche bien. Mes filles sont le centre de ma vie.
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