On vous voit très peu dans les cocktails en ville. Après avoir été un des
piliers du Cintra, vous préférez maintenant errer seul tous les matins
dans les rues de Sainte-Foy-Lès-Lyon. Pour quelles raisons vous avez
choisi la discrétion ?
Le fait de faire une
marche rapide, voire un jogging dans une contrée ne signifie pas errer
seul forcément (rires). Le fait de sortir le soir ne m'empêche pas
de faire mon jogging le lendemain.
Alors cette
discrétion, cette nouvelle discrétion, ça vient de quoi ?
Ce n'est pas
nouveau, ça a toujours été.
Avant on vous
voyait en ville au bras des plus belles filles...
Ça c'est un mythe.
Quand on m'a vu au Cintra, c'était une période qui correspond à une
certain période de ma vie, c'était une période où j'étais célibataire,
c'est une période où je fabriquais mon bouquin, le premier bouquin Et
si nous pensions autrement la vie. Et j'avais rencontré deux êtres que
j'aime beaucoup, Evelyne Charpiot qui nous a quitté et qui m'a fait
rencontrer Jean-Jacques Gaillard. Je me collais à côté de son piano et
j'écoutais sa musique et ses chansons et c'est là que j'ai peut-être pris
le goût de chanter d'ailleurs, et c'est d'ailleurs là que j'ai chanté pour
la première fois. Ca a duré 2/3 ans le temps que je ponde mon bouquin.
Après il se trouve que je me suis remarié, que j'ai fabriqué des enfants,
que j'ai laissé de côté l'écriture, la peinture, et puis je suis retombé
dans un rythme de travail effréné, appelé par la réalité de l'entreprise.
Je suis revenu à une vie plus classique de PDG.
C'est vrai qu'à
l'époque du Cintra vous étiez célibataire. Vous veniez de divorcer. Et ça
a été un peu la fête du slip à ce moment là. Vous aviez un tableau de
chasse assez impressionnant...
C'est quoi la fête
du slip ?
Ca signifie que
ça tournait avec les filles...
Ah, non !
Si. Entre autres
sur votre tableau de chasse, la petite fille d'Ernest Hemingway...
J'ai eu une relation
très amicale avec Margaux qui était déjà dans une période un petit peu
difficile de son existence. Et qui adorait l'homéopathie et donc on s'est
rencontré par l'intermédiaire de Pierre Botton qui m'a téléphoné de Cannes
un soir en me disant : « J'ai Margaux à la maison, elle voudrait bien te
rencontrer » Et je suis descendu un week-end à Cannes au moment des
internationaux de tennis de Monte Carlo. J'ai rencontré Margaux, on a
passé de bons moments ensemble.
Et vous êtes
rentré en hélico sur Lyon avec PPDA ?
Non, je n'ai pas
profité de l'hélico, mais j'ai rencontré PPDA effectivement. J'ai
rencontré des artistes, des acteurs de cinéma, le Prince Albert. Un ou
deux week-ends comme ça à Monaco.
C'était votre
période jet-set ?
J'ai eu deux
week-ends jet-set en 57 ans. Et j'ai trouvé ça très sympa, très marrant,
je n'aurais peut-être pas fait trois week-ends.
Après la légende
littéraire, vous être revenu à des consommations plus prosaïques, puisque
vous être longtemps resté avec une vendeuse qui vous a quasiment convaincu
de monter une chaîne de prêt-à-porter avec elle. Pour elle comme pour la
jeune italienne qui partage aujourd'hui votre vie, avez-vous réussi à
distinguer si c'est Christian ou si c'est Boiron qui les avait séduites ?
Alors premièrement,
je ne ferai pas de remarques sur ma vie privée. En particulier sur ma vie
amoureuse qui n'a pas été si remplie que ça contrairement à ce que vous
dites.
Un festival
d'après ce qu'on entend dire...
Oui et bien ça c'est
une erreur (rires). Malheureusement c'est faux, je suis un homme
qui n'a relativement que peu de besoins sur ce plan, donc je suis un homme
tranquille. Et un homme retiré. Je ne suis pas une bête de sexe. Ça
c'est clair, donc je n'ai pas eu beaucoup d'aventures amoureuses, sinon
qu'à 57 ans on en a plus qu'à 20 ans, normal.
Vous ne répondez
pas à la question ! Au cours de vos nombreux flirts et de vos nombreuses
rencontres avez-vous réussi à distinguer si c'est Christian ou si c'est
Boiron qui les avait séduites ?
Je ne me suis jamais
posé la question.
Suite de l'interview
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