Avez-vous trouvé la
solution pendant le rallye ?
Je ne m'en suis pas
servi, j'ai fait sans ! Je sentais que c'était un truc qui n'était pas
possible. Finalement, ça n'a pas été trop compliqué à gérer, il faut
prendre ses précautions avant de partir. Pendant la spéciale, tu es
concentré ou tu profites du premier plantage dans les dunes. Mais ça c'est
très bien passé. Ça aurait été plus utile en cas de gastro mais il n'y en
a pas eu ! (rires)
Comment s'est passée
ce premier Dakar ?
Le Dakar, c'est un
truc à vivre, c'est étonnant, exceptionnel, je comprends pourquoi ça a
autant de succès depuis maintenant plus de 30 ans. C'est vraiment une
grosse aventure, l'école de la patience, c'est un gros travail à faire sur
soi-même, car il y a beaucoup d'embûches, de difficultés à passer. C'est
vraiment un truc à faire...
Vous terminez 22ème
à 13h du leader. Heureux de ce résultat ?
On espérait un petit
mieux que ça... En même temps si on regarde, t'as 4 Mitsu et 4 VW à
l'arrivée, 2 BMW,... ça fait du monde. Quand on voit tout le monde qui est
arrivé, il est difficile de faire mieux que le top 15. Disons que nous
aurions pu faire entre 15 et 20. Il y a eu aussi des soucis mécaniques,
j'ai dû dépanner mon équipier qui était planté, il nous a fait perdre pas
mal de temps... on aurait pu faire un peu mieux. Maintenant faire 15 ou 20ème
c'est kif kif ! Ce qui est essentiel c'est d'être à l'arrivée !
La vie de pilote est semée d'embuches mais vous avez quand même de
nombreuses compensations. A combien se montent vos revenus mensuels
aujourd'hui ?
Il ne faut pas croire que tous les pilotes gagnent
énormément d'argent, ce n'est pas vrai ! Je suis loin des salaires comme
on peut l'entendre ! Je ne suis pas au niveau de Schumacher et autres.
Malheureusement ! Mais je ne donnerai pas de chiffres. Je ne trouve pas ça
bien ! C'est à hauteur d'un cadre supérieur.
Combien allez-vous
toucher pour le Paris Dakar ?
Rien !
Vous êtes le bénévole de la profession ?
Je ne vais rien toucher et ça ne va rien me coûter ! C'est juste que
j'arrive dans une discipline où je n'ai rien prouvé, où je ne suis rien.
Je considère n'avoir aucune prétention financière. Si je fonctionne bien,
j'en aurai pour les années à venir, j'ai toujours fait comme ça que ce
soit en circuit comme sur glace où la première année je n'ai rien gagné.
L'année d'après ça a bien marché donc j'ai demandé de l'argent. J'ai pour
habitude de prouver ce que je vaux et après je demande !
Où passe votre
argent ? Apparemment pas dans les fringues d'après vos proches? Vos bottes
en faux croco ont beaucoup fait rire vos proches...
(Rires)
Comment je dois prendre ça ?? Pour les bottes, ça c'est du Martial.
L'enfoiré de Martial ! En fait, j'ai un ami partenaire qui possède la
marque Shilton et qui m'habille de
la tête aux pieds. C'est pour ça que je ne mets pas beaucoup d'argent dans
les fringues ! Non mais effectivement, on avait une course de championnat
au Mexique et je me suis ramené une paire de bottes en crocodile et
Monsieur Martial en grand connaisseur qu'il est en botte de croco, m'a dit
que c'était du cuir et non pas du croco !
Suite de l'interview
|