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/ LES INTERROGATOIRES à KGB 


 

 

L'ancien député RPR Marc Fraysse assure dans Le Progrès : « Entre Perben et Collomb, je vote Collomb sans état d'âme ! »

Ça ne m'inspire rien du tout. Je répète, ça ne m'inspire rien du tout.

 

Vous n'en tenez pas compte ?

Je répète, ça ne m'inspire rien du tout. (Rires)

 

Au-delà du cas Fraysse, plusieurs personnalités de droite se retrouvent dans le comité de soutien de Gérard Collomb. Comment le vivez-vous ?

Je pense que les élections municipales sont des élections particulières où chacun a le droit de manifester son engagement. Dans mon équipe j'ai des gens qui viennent plutôt de la gauche. Je ne pense pas que Philippe Genin soit catalogué comme un homme de droite et il est l'un des acteurs principaux de ma campagne. Je pense que l'on peut très bien le mettre en parallèle avec tel ou tel avocat classé à droite et qui fait partie de l'équipe de Mr Collomb. Je crois qu'il y a une relation personnelle qui joue beaucoup pour les élections municipales et qui peut jouer dans le cadre de Gérard Collomb ou de Dominique Perben. Il m'appartient de rassembler, je l'ai déjà fait et je continuerai à le faire.

 

«Madame Chirac est venue vous soutenir le mois dernier. Vous a-t-elle donné quelques tuyaux pour vos futurs frais de bouche à l'Hôtel de Ville?» questionne Bruno G.

Très franchement, là nous sommes un peu en dessous du niveau de la mer! Nous ne sommes pas obligés de nous y complaire! (Rires)

 

Denis B. est également dubitatif sur vos chances de victoire: «Etant donné que Gérard Collomb est plus à droite que vous, comment comptez-vous gagner la mairie?»

Si Gérard Collomb est plus à droite que moi, il faut qu'il le dise! Il faut vraiment qu'il nous en informe, ça serait plus transparent, la politique ne consiste pas à avancer masqué. J'ai toujours dit ce que j'étais, toujours assumé mon engagement gaulliste, aujourd'hui au sein de l'UMP, pour les présidentielles aux côtés de Nicolas Sarkozy. La politique consiste à dire ce que l'on est. Alors si Gérard Collomb est à droite de Perben, il doit en informer les Lyonnais. Pour le reste, j'ai des relations amicales avec Denis Broliquier, et je ne désespère pas de le convaincre. (Rires)

 

Au-delà de la joke, votre campagne parait mal engagée sans les millonistes...

D'abord, je récuse l'affirmation selon laquelle je ne pourrai pas m'entendre avec les millonistes. Il y en a beaucoup dans mon association municipale! Et ceux qui sont dans mon équipe de Lyon Nouvel Horizon ne sont pas moins millonistes que ceux qui n'y sont pas. Cela me paraît important. Par exemple, Bénédicte Louis, n'est pas moins milloniste que Denis Broliquier. Il se trouve juste qu'il y en a une qui m'a rejoint et l'autre pas pour l'instant. Il sont millonistes tous les 2. Donc on ne peut pas dire les millonistes font ceci ou les millonistes font cela. Il y a des millonistes qui sont déjà dans l'équipe Perben et d'autres qui n'y sont pas.

 

Pourquoi avez-vous refusé leur proposition de dialogue public ?
J'ai toujours accepté une réunion de travail public entre les deux groupes municipaux: UMP et milloniste. Par contre, j'estime que nos deux groupes municipaux n'ont pas vocation à inviter d'autres mouvements politiques à leur réunion, et c'était le souhait de Denis Broliquier et d'Amaury Nardone. En tant que président de l'UMP, je ne peux pas accepter que le groupe milloniste plus le groupe UMP à la ville de Lyon, invitent les partis politiques à un débat public, ce n'est pas leur vocation. L'UMP a sa stratégie politique, c'est un autre débat. Par contre, j'ai toujours accepté le principe d'une rencontre de travail public entre le groupe municipal UMP et le groupe municipal milloniste. Je maintiens que je suis prêt quand ils veulent. Je ne veux que cela devienne une espèce de carrefours politiques, ce n'est pas le rôle des groupes à Lyon.

 

Suite de l'interview