Mais la Ville de
Chalon était à priori trop petite pour vous. Au point qu'en 2003 vous
partez à la conquête de Lyon... Nous avons interrogé nos lecteurs par le
biais d'un appel à témoin sur Internet. Toute ressemblance avec des
internautes connus de la vie politique lyonnaise serait, bien entendu
fortuite... (Rires) « Avez-vous l'impression que la greffe a pris avec
les Lyonnais et avez-vous consulté le professeur Jean-Michel Dubernard à
ce sujet ? » vous écrit un certain Erick R de B. On se demande qui ça
peut être...
Je me le demande aussi ! Mais je pense qu'il n'y a pas de
problème de greffe puisque je suis Lyonnais, je me suis absenté quelque
temps et je suis revenu chez moi. Je suis complètement à mon aise et je
n'ai pas l'impression que les gens soient mal à l'aise avec moi !
« Se faire
larguer sur Lyon est un exercice périlleux pour un "Parisien"... de
Chalon. Avez-vous bien vérifié et attaché votre parachute pour atterrir
dans la 4ème circonscription ? » interroge Bernard Horteur
Si il y a un truc que je ne suis pas c'est Parisien ! Tout
sauf ça ! Je suis né à Lyon, j'ai vécu 25 ans ou 30 ans à Lyon, j'ai vécu
19 ans à Chalon ! Je ne suis pas Parisien ! Je ne l'ai jamais été et je
n'ai pas l'impression de le devenir. Il faut arrêter avec ça !
D'où vient cette idée alors ?
Je ne sais pas moi. C'est un discours. C'est comme quand
Collomb parle de Parisien, je vais le traiter de Chalonnais !
Dans son mail,
Christian P. vous demande : « Combien avez-vous été payé pour faire
perdre la Droite aux prochaines municipales ? »
Il n'y a pas de réponse à une question aussi bête !
« Si c'était du
cash, est-ce Michel Noir qui portait les valises ? » renchérit un
certain Etienne T.
(Tendu) Je ne me laisse pas entraîner sur des
attaques personnelles d'autres personnes ! J'accepte les attaques
personnelles pour moi mais pas pour les autres.
« Ça ne vous gène
pas d'avoir choisi un repris de justice comme hôte et mentor lors de votre
arrivée sur Lyon ? » vous demande Fernand G.
Je n'ai jamais été hébergé chez personne ! Si tant est que l'information
ait un intérêt. Encore une fois cela ne fait pas partie du débat
politique.
Ce lecteur pense
certainement à Michel Noir, dont on a vraiment l'impression qu'il souhaite
voir enfin le bout du tunnel. Après le périphérique nord, est-il en train
de creuser votre tombe ?
Pourquoi creuserait-il ma tombe ?
En ce moment, on le voit partout, il est entrain de sortir du bois. Est-il
vraiment d'une aide précieuse ou est-il en embuscade ? Avez-vous pris des
garanties à son sujet ?
La politique n'est pas un jeu de prise
de garantie. Moi j'ai une relation d'amitié avec Michel Noir depuis l'âge
de 20 ans ! Je ne lui ai jamais tourné le dos malgré les circonstances, je
n'ai pas à me substituer à d'autres autorités. On a une relation de
confiance, il me donne des conseils, il me fait part de son sentiment, on
se voit régulièrement, je n'ai aucun souci, aucune inquiétude.
La presse a révélé
qu'il a rencontré des instances dirigeantes de l'UMP et qu'il se place de
plus en plus comme challenger à votre candidature. Est-ce que cela vous
inquiète ?
Pas du tout. Il ne se place pas du tout comme challenger à ma candidature.
Ça n'existe pas. Michel Noir s'intéresse - et il en a le droit - à la
candidature présidentielle de Nicolas Sarkozy. Chacun sait qu'il a
quelques rancurs à l'égard de Jacques Chirac, ce que l'on peut
comprendre. Mais par ailleurs, il souhaite à l'évidence que je batte
Gérard Collomb à l'élection municipale. Les choses sont claires.
Suite de l'interview
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