Vos parents
disparus, avez-vous avez l'occasion de vous retrouver entre frère et surs
?
Oui, nous sommes
assez proches les uns des autres. Mon frère aîné, par exemple, il n'est
pas imaginable que je ne lui parle pas dans la semaine, c'est impossible
alors que nous n'habitons pas la même ville. On s'appelle une ou plusieurs
fois par semaine. Ma sur aînée, je la vois beaucoup, elle participe à la
campagne, elle est à la permanence, discrète mais active ! Ma petite sur
- même si c'est ridicule car elle a un certain âge - vient deux fois par
an pour voir comme elle dit « un peu d'herbe ! » car à Los Angeles
il n'y en a pas beaucoup.
Durant votre
scolarité à St Joseph (actuel lycée St Marc), quel genre d'élève
étiez-vous ? Devant à fayoter ou au fond à côté du radiateur ?
J'ai eu deux périodes... Jusqu'en seconde, la scolarité m'ennuyait
prodigieusement ! Donc je faisais le minimum pour passer dans les classes
supérieures, avec parfois des négociations difficiles entre ma mère et le
préfet des études ! Et, à partir de la seconde ça m'a intéressé et je suis
devenu plutôt bon élève sans excès. Mais je passais beaucoup de temps dans
la cour de récréation, à faire du basket. Pour moi le collège, c'était un
lieu de vie, ça a beaucoup compté pour moi, c'était comme une deuxième
famille. Je partais tôt le matin pour aller jouer en récréation et je
repartais tard le soir. Mon univers c'était le monde des copains.
Vous en avez gardé
de cette époque-là ?
Oui, absolument. Et beaucoup que j'ai retrouvés agréablement depuis
quelques années.
BAC en poche, vous
intégrez la Faculté de Droit de Lyon. Quel diplôme avez-vous obtenu ?
J'ai d'abord fait une année de Sciences économiques et
Sciences Po à Lyon, quai de l'université et ensuite je suis parti faire
Sciences Po à Paris. Donc j'ai le diplôme de Sciences Po Paris. Et puis
l'ENA.
Qui était vos copains de promo à l'ENA?
Il y en a quelques-uns que j'ai retrouvé il y a peu de
temps comme le président d'Air France ! C'est rigolo car aujourd'hui je
suis ministre des transports, le président d'Air France c'est un
copain de promo ; l'ancien président de la SNCF, Gallois, qui est
le nouveau président d'Airbus également,... Alain Juppé, c'est là que
nous nous sommes connus, et Christian Pierret, ex ministre socialiste, qui
était un bon copain et nous sommes restés bons copains.
Quel souvenir
gardez-vous de vos années estudiantines parisiennes ? Est-ce là-bas que
vous avez connu votre premier amour ?
(Rires) J'avais une chambre chez des gens rue de
Bussy. Je vais raconter une anecdote... C'était une femme très originale qui
avait cet appartement et qui louait cette chambre, c'était une danseuse de
l'opéra. Elle avait un fils, un petit garçon qui devait avoir 9/10 ans.
C'étaient des gens adorables ! J'étais locataire mais au bout d'un moment
le gamin s'était pris d'affection pour moi comme un grand frère et je le
faisais un peu travailler le soir. Il m'a écrit il y a quelques années, il
est devenu acteur de théâtre et écrivain, il a écrit sur Mozart, et
tenez-vous bien, il y a un mois, j'étais à Lyon devant le restaurant Le
Garage et quelqu'un me tape sur l'épaule en me disant « Dominique »,
je me retourne mais je ne l'ai pas reconnu car il s'est passé beaucoup
d'années mais j'avais le sentiment de le connaître. Il me dit : « Tu te
souviens ? ». En fait, il jouait au théâtre Tête d'Or. C'est marrant, je
trouve. Pour moi, il n'y a pas de hasard.
Et vos premiers
amours estudiantins c'était à Paris ?
Oh non,
c'était en voyage !
Suite de l'interview
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