Quel regard
portez-vous sur le monde de la gastronomie lyonnaise ?
C'est tout des
gens que je respecte vraiment. En plus, ils ont du culot, ils se mouillent
sur le plan financier parce qu'il faut bien voir ce que c'est que de
monter un restaurant, c'est des gros engagements financiers, ce ne sont
pas des métiers de service, ou de journaliste comme vous, ça ne vous coûte
rien de monter vos histoires. Mais nous, c'est de vrais investissements !
(rires)
Quelles sont
vos restaurants préférés sur Lyon ?
Ce ne sont pas les
miennes mais je vais te dire une chose, ça faisait très longtemps que je
n'étais pas allé au Caro et ça me fait hyper plaisir d'être là, parce que
la déco est très belle, la prestation est top. Je ne sors pas beaucoup à
Lyon, d'abord je suis viré de beaucoup d'endroits, je suis très peu invité
car ils savent que je fous très souvent le bordel. Ce n'est pas très
grave ! J'aime bien me retrouver dans les affaires de Bocuse, ça c'est une
certitude. Pas par leur originalité parce que je les trouve peu
originales, par contre il y a un tel professionnalisme que ça fait trop
plaisir. Je suis allé chez Edouard Keguny au Victoria et j'ai beaucoup
aimé. Après je ne sors pas tant que ça. J'aime bien être à la maison
tranquille avec Najoua !
A combien se montent vos revenus mensuels ?
Je vais avoir la
sincérité de le dire car il y a beaucoup de gens qui ne le disent pas !
Moi j'ai dû dépenser en 2005, à titre perso, honnêtement, 100 000 euros.
Où passe votre argent ? Apparemment pas dans l'eau
minérale !
(Rires)
Beaucoup dans l'alcool, beaucoup dans les investissements à titre
personnel. J'ai mis beaucoup d'argent de ma poche au Maroc. Je sors de
l'argent de mes restaurants, et je le remets dans mon holding et de mon
holding je les balance au Maroc. Ça m'a coûté cher. Je n'ai pas de belles
voitures car ce n'est pas trop mon truc. Les montres non plus, on m'a fait
cadeau de celle-ci sinon j'ai la montre de mon père quand il est mort. Les
fringues ce n'est pas trop ma came. Donc dans les investissements oui.
Etes-vous un
flambeur et êtes-vous assujetti à l'ISF ? Quel est l'état de votre
patrimoine aujourd'hui ?
Non, je n'ai aucun bien personnel, juste un outil de
travail. Je suis propriétaire des restaurants, mais c'est professionnel.
J'ai les murs de mes restaurants, j'ai un immeuble à Gerland avec des
appartements, j'ai les murs de Marrakech, mais on oublie que ce n'est pas
en France. Je n'ai plus de maison.
Combien votre groupe est-il valorisé?
Il y a donc 3 restaurants lyonnais qui réalisent 3,8
millions d'euros hors taxe, et ça se valorise entre 60 et 70 % du chiffre.
Après le
matériel, intéressons-nous au spirituel. Y a-t-il une place pour Dieu dans
votre vie ?
Non. Il y a une
place pour Marie. Un jour j'étais avec un prof exceptionnel en classe de
philo, tu lis Socrate, Descartes,... On parle toujours de Dieu. Par contre,
il y a une personne dans l'au delà, c'est Marie. Je vais te dire quelque
chose de très sincère, je me suis loué un appartement bêtement sur le quai
Saint Antoine, parce que quand je vais me coucher le soir, sur la colline
de merde qui prie, il y a toujours Marie ! Et dans mes galères, dans mes
soucis d'alcool, de cur, il y a toujours une personne à qui je m'adresse
c'est Marie. Donc ne me parle pas de Dieu, mais de Marie ! Je peux tout
lui demander.
C'est Marie du
Bon Secours ?
Non, c'est mon
Dieu. Alors est-ce elle qui a enfanté Jésus je n'en sais rien, mais ma
prière c'est ma prière à Marie, ce n'est pas « Notre Père » mais « Je vous
salue Marie ».
Que
cherchez-vous en Marie ?
Je cherche ma
mère, une femme ! (Rires) Marie c'est une grande dame, je suis sûr
qu'elle a existé.
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