Vous avez de
nombreuses relations. Mais sur qui pouvez-vous compter en cas de coup
dur ?
Mon avocat Pierre
Martin. Point barre.
Vous vous reconnaissez
vous-même « affectif, écorché vif, bagarreur mais pas méchant ». Pas trop
difficile à supporter pour vos proches ?
Ils subissent. Je
suis un petit commerçant, il ne faut pas l'oublier. Je suis capable de ne
pas faire de cadeaux, capable d'en faire. En même temps, c'est dur de
répondre à cette question. (Il est ému)
Bruno Delespinois a
longtemps joué les sherpas, les hommes à tout faire auprès de vous. Vous
n'avez guère été reconnaissant...
C'est très vrai ça... C'est quoi la reconnaissance ? (Il
se renferme) Par contre, c'est l'homme qui m'a sauvé, peut-être de la
mort, une ou deux fois.
C'est lui qui vous ramenait à la maison ?
Toujours.
Pourquoi votre relation s'est-elle cassée ?
Elle n'est pas cassée. Droit dans les yeux je peux te le
dire : « elle n'est pas cassée ». Bruno, sur le plan professionnel, est un
homme qui ne m'a pas apporté ce que je voulais, parce que ce n'est pas son
métier et que ça ne sera jamais son métier. Par contre, il y a une
certitude c'est que c'est un homme qui m'a sauvé la vie une ou deux fois.
Et je l'aime.
Vous le lui avez dit en face ?
Je le lui ai dit mille fois ! Et je le lui redirai mille
fois. (Il blêmit)
Votre vie
professionnelle trépidante vous laisse-t-elle de la place pour une vie
amoureuse ?
On verra.
En ce jour de
Saint-Valentin, êtes-vous amoureux ?
On verra. On verra bien tout ça. (Il pleure)
Quelle est votre
situation matrimoniale aujourd'hui ?
Divorcé.
Est-ce toujours la guerre avec la mère de votre
fille Julia ?
Absolument pas, ça ne l'a jamais été. Ça n'a jamais été la
guerre !
Comprenez-vous qu'elle soit partie ?
Oui, bien sûr. (Silence - il pleure - une pause
s'impose)
Avant de rencontrer
Najoua, en métropole ou au Maroc, avez-vous recours aux amours tarifées ?
Bien sûr ! Payer pour baiser ? Ça été mon premier truc !
J'en ai le téton tout dur. Dès que j'avais un peu d'argent poche, j'allais
à Pigalle, à Saint-Denis, c'est évident ! Celui qui te dit que ce n'est
pas vrai et bien tu ne l'écoutes pas, tu dis que c'est un vrai menteur. Je
ne peux pas te dire aujourd'hui, parce que les années ont passé, environ
25 ans ont passé, mais si j'avais mis tout l'argent de côté des filles,
des vraies prostituées que j'ai payées, j'aurais un appartement à New
York ! J'ai dépensé beaucoup d'argent chez les prostituées, ça c'est sûr !
Grand séducteur, très
généreux, vous avez un certain succès auprès de la gente féminine. Mais
pourquoi partent-elles si vite en courant ?
C'est de ma faute si elles s'en vont. Pourtant je les baise
bien ! (Najoua confirme- NDLR) J'ai une grosse queue, c'est un
argument ! (Rires)
Votre tendance à
l'autodestruction pourrait-elle avoir un jour des conséquences tragiques ?
Oui.
Avez-vous déjà tenté de
vous faire hara-kiri ?
Non. J'ai eu de gros accidents de voitures où j'aurais pu
mourir mais je ne suis pas mort. Je pense que c'est Marie qui m'a sauvé.
Me tuer volontairement je pense que je ne suis pas capable et Dieu sait si
je suis un adepte d'Ernest Hemingway qui s'est donné la mort l'année de ma
naissance en 1961 avec un coup de fusil. Me donner la mort je ne suis pas
sûr que ce soit courageux. Par contre je frôle la mort en permanence, je
baise des femmes sans préservatifs, je roule à 200 à l'heure ivre mort,
c'est grave.
C'est votre fureur de vivre à vous ?
Oui c'est ma fureur
de vivre et la fureur de mourir aussi. Je prends en permanence des risques
énormes.
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