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/ LES INTERROGATOIRES SUR LE CARO


20 mars 2006

 

Vous avez de nombreuses relations. Mais sur qui pouvez-vous compter en cas de coup dur ?

Mon avocat Pierre Martin. Point barre.

 

Vous vous reconnaissez vous-même « affectif, écorché vif, bagarreur mais pas méchant ». Pas trop difficile à supporter pour vos proches ?

Ils subissent. Je suis un petit commerçant, il ne faut pas l'oublier. Je suis capable de ne pas faire de cadeaux, capable d'en faire. En même temps, c'est dur de répondre à cette question. (Il est ému)

 

Bruno Delespinois a longtemps joué les sherpas, les hommes à tout faire auprès de vous. Vous n'avez guère été reconnaissant...

C'est très vrai ça... C'est quoi la reconnaissance ? (Il se renferme) Par contre, c'est l'homme qui m'a sauvé, peut-être de la mort, une ou deux fois.

 

C'est lui qui vous ramenait à la maison ?

Toujours.

 

Pourquoi votre relation s'est-elle cassée ?

Elle n'est pas cassée. Droit dans les yeux je peux te le dire : « elle n'est pas cassée ». Bruno, sur le plan professionnel, est un homme qui ne m'a pas apporté ce que je voulais, parce que ce n'est pas son métier et que ça ne sera jamais son métier. Par contre, il y a une certitude c'est que c'est un homme qui m'a sauvé la vie une ou deux fois. Et je l'aime.

 

Vous le lui avez dit en face ?

Je le lui ai dit mille fois ! Et je le lui redirai mille fois. (Il blêmit)

 

Votre vie professionnelle trépidante vous laisse-t-elle de la place pour une vie amoureuse ?

On verra.

 

En ce jour de Saint-Valentin, êtes-vous amoureux ?

On verra. On verra bien tout ça. (Il pleure)

 

Quelle est votre situation matrimoniale aujourd'hui ?

Divorcé.

 

Est-ce toujours la guerre avec la mère de votre fille Julia ?

Absolument pas, ça ne l'a jamais été. Ça n'a jamais été la guerre !

 

Comprenez-vous qu'elle soit partie ?

Oui, bien sûr. (Silence - il pleure - une pause s'impose)

 

Avant de rencontrer Najoua, en métropole ou au Maroc, avez-vous recours aux amours tarifées ?

Bien sûr ! Payer pour baiser ? Ça été mon premier truc ! J'en ai le téton tout dur. Dès que j'avais un peu d'argent poche, j'allais à Pigalle, à Saint-Denis, c'est évident ! Celui qui te dit que ce n'est pas vrai et bien tu ne l'écoutes pas, tu dis que c'est un vrai menteur. Je ne peux pas te dire aujourd'hui, parce que les années ont passé, environ 25 ans ont passé, mais si j'avais mis tout l'argent de côté des filles, des vraies prostituées que j'ai payées, j'aurais un appartement à New York ! J'ai dépensé beaucoup d'argent chez les prostituées, ça c'est sûr !

 

Grand séducteur, très généreux, vous avez un certain succès auprès de la gente féminine. Mais pourquoi partent-elles si vite en courant ?

C'est de ma faute si elles s'en vont. Pourtant je les baise bien ! (Najoua confirme- NDLR) J'ai une grosse queue, c'est un argument ! (Rires)

 

Votre tendance à l'autodestruction pourrait-elle avoir un jour des conséquences tragiques ?

Oui.

 

Avez-vous déjà tenté de vous faire hara-kiri ?

Non. J'ai eu de gros accidents de voitures où j'aurais pu mourir mais je ne suis pas mort. Je pense que c'est Marie qui m'a sauvé. Me tuer volontairement je pense que je ne suis pas capable et Dieu sait si je suis un adepte d'Ernest Hemingway qui s'est donné la mort l'année de ma naissance en 1961 avec un coup de fusil. Me donner la mort je ne suis pas sûr que ce soit courageux. Par contre je frôle la mort en permanence, je baise des femmes sans préservatifs, je roule à 200 à l'heure ivre mort, c'est grave.

 

C'est votre fureur de vivre à vous ?

Oui c'est ma fureur de vivre et la fureur de mourir aussi. Je prends en permanence des risques énormes.


 

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