Vous lui passez la bague au doigt en 1973... et avez deux enfants : Victor,
23 ans et Inès, 18 ans. Que font-ils aujourd'hui ?
Je lui passe ou il me passe ? (rires)
Nos deux petits-enfants charmants, grands maintenant, sont tous les deux
parisiens. Mon fils fait une école de commerce et ma fille fait une école
de marketing de mode.
Après vos études, vous décrochez un premier job dans la pub chez Georges
Verney-Carron. En quoi consistait-il ?
J'étais l'assistante de Georges Verney-Carron.
Jo avait une agence avec un département promotion et un département
relation publiques - relations presse. Je m'occupais de tous ses budgets
relations presse. On a fait des événements pour les rues piétonnes, pour
la rue de la République, pour le cours Vitton, l'aéroport de Satolas et
d'autres clients que nous avions à l'agence.
En 1980, vous fondez votre propre bureau de presse. C'est un vrai
challenge car Jean est encore étudiant en médecine !
Le vrai challenge c'est qu'il n'y avait
pas d'attaché de presse indépendante sur Lyon. Et c'est vrai que Jean
terminait ses études...
Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous lancer toute seule ?
J'aimais beaucoup mon job, je suis partie
de chez Verney-Carron car il n'avait pas de quoi continuer la partie
relation publique et garder les salariés. Il m'a donc licencié pour
raisons économiques. J'ai travaillé un peu dans la presse comme chez Lyon
Poche, j'ai fait 2 ou 3 boulots annexes, et j'ai décidé de m'installer en
tant qu'attachée de presse indépendante. C'est vrai qu'à Lyon il n'y en
avait pas, j'étais la première.
Quid de Carole Dufour ?
Elle n'existait pas encore (rires) !
Elle était journaliste à Résonances.
Trois ans plus tard, vous êtes l'attachée de presse de Francisque Collomb
pour la campagne des municipales qu'il remporte...
Qu'il remporte avec une bonne attachée de
presse qui lui a porté bonheur et qui était enceinte jusqu'aux dents !
J'ai accouché 15 jours après la fin de la campagne, mon fils a été
surnommé « l'enfant de la campagne » pendant des années ! A l'époque,
Carole était l'attachée de presse du maire de Lyon et elle m'avait demandé
de m'occuper de la campagne du candidat.
Vous comprenez que ça fasse sourire les gens de vous voir aujourd'hui très
proche de l'équipe d'un autre Collomb, prénommé Gérard, son adversaire de
l'époque ?
J'étais l'une des premières à dire que
j'aimais beaucoup Gérard, que j'avais rencontré sur les marchés quand il
faisait sa campagne contre Francisque. Il ne me connaissait pas du tout
mais il était toujours très sympa. J'ai tout de suite dit qu'il avait un
abord très agréable.
Faire le grand écart ne vous pose pas de problèmes ? Vous êtes d'une
souplesse à toute épreuve !
Ce n'est
pas faire le grand écart ! Je ne fais jamais de grand écart, jamais ! Ils
portent le même nom et alors ? D'abord je m'étais occupée de la campagne
d'un candidat, et encore une fois c'était une mission de travail et là
j'ai aussi une mission de travail.
Suite de l'interview
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