Jacques Champion sur le Caro
Le CARO DE LYON - Lundi 24 juillet 2006
Carreleurs : Marco (rédac) - Nico et Saby (photos)
Jacques Champion,
bonsoir et bienvenue au Caro de Lyon. Le nouveau propriétaire de La Tour
rose que vous êtes s'est-il déjà retrouvé sur le carreau ?
Ça veut dire quoi, dans une situation... Je veux bien
répondre aux questions mais je voudrais les comprendre d'abord.
Est-ce que vous vous êtes déjà retrouver sur le
carreau...
Dans une situation difficile ? Je l'ai été quand j'étais
petit, j'ai démarré sur le carreau mais par contre depuis ça va, je prends
mes précautions on va dire.
Vous-même, avez-vous déjà laissé quelqu'un sur le
carreau ?
Je crois que tous les gens qui ont eu à me croiser
professionnellement ont tous une bonne opinion et un bon souvenir de notre
relation à part peut-être 3 ou 4 personnages, qui eux, étaient
profondément malhonnêtes et pour lesquels, dans ces cas-là, je ne suis pas
terriblement gentil.
De qui voulez-vous parler ?
Vous ne pensez quand même pas que je vais vous
donnez les noms !
Vous commencez cette interview par un mensonge...
Non, non ! Je dis la vérité, citer des noms c'est
autre chose.
Je croyais que vous n'aviez rien à cacher ?
Je n'ai rien à cacher, non.
On va retracer un
peu votre parcours après ce difficile préambule. Vous êtes né à Neuilly
sur Seine dans les années 50, en 1951 pour être précis. Quels métiers
exercent vos parents ?
Mon père était
commercial mais j'ai rapidement perdu sa trace...
Il était commercial dans quoi ? C'était un VRP à
l'époque ?
Il a travaillé chez
Caterpillar, mais aujourd'hui je ne sais pas si mon père est vivant... J'ai
perdu sa trace de mon père à l'âge de 14-15 ans, enfin mon père a perdu ma
trace, nos chemins se sont séparés. Je ne sais pas très bien ce qu'il a
fait depuis... et ce n'est pas forcément très important. Quant à ma mère,
elle a créée une agence immobilière. Elle vit à Valence avec un homme tout
à fait charmant.
C'est amusant parce que dans une interview, vous
avez déclaré que votre père vous avait abandonné à l'âge de 6 ans... Est-ce
que ça fait déjà partie de la mythologie Champion, cher Jacques ?
Si les journalistes
n'écrivaient que des vérités, ça se saurait !
Deuxièmement, c'est vrai que mon père a
commencé à prendre de très sérieuses distances par rapport à la famille
quand j'avais 6-7 ans mais c'est vrai que j'ai perdu sa trace vers mes
14-15 ans donc il y a eu un préavis.
Un vrai chat ce Champion, il retombe toujours sur
ses pattes ! (rires)
Non.
Avez-vous connu une enfance heureuse ?
(silence) Je
n'en sais rien. Franchement, je n'en sais rien.
Vous aviez des frères et surs ?
J'ai un frère qui
bosse avec moi d'ailleurs.
Qui bosse avec vous dans l'immobilier ?
Dans la société Agimmo.
Pas facile de porter
Champion comme patronyme. Vous aviez la pression dès la petite enfance...
C'est parce que vous ne connaissez pas ce que veut
dire Champion. Champion est un mot qui est apparu pour désigner le
chevalier qui dans les tournois défendait et portait les couleurs d'une
dame.
On raconte que jeune
homme, vous vous faisiez passer pour l'héritier des supermarchés Champion...
(Rires)
Vraiment pas ! Vu la richesse dans
laquelle j'me trainais, comment j'aurais été crédible en disant une
connerie pareille quand même! J'aimerais bien savoir qui vous a raconté
une connerie pareille et j'aimerais bien savoir si c'est pour se foutre de
votre gueule ou de la mienne, mais vous êtes sûr qu'il y a quelqu'un qui
s'est bien marré. (Rires)
Durant votre scolarité,
quel genre d'élève étiez-vous ? Devant à fayoter ou au fond à côté du
radiateur ?
Plutôt au fond et pas toujours présent en cours.
Quels diplômes
avez-vous décroché ?
Après le Bac, j'ai fait même Maths Sup' parce que j'étais un très brillant
mathématicien grâce à un chinois d'ailleurs qui m'avait fait comprendre
que les mathématiques ce n'étaient pas une science mais une philosophie et
du coup mes rapports aux mathématiques sont devenues immédiatement
différentes. J'ai aussi le diplôme d'une grande école de commerce qui
s'appelait l'Ecole des Affaires de Paris.
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