Le patron du Boui
Boui, Stéphane Fioc (ci-dessus avec Thierry, le patron de l'àKGB, NDLR)
a, vous prend alors sous son aile en organisant vos premiers spectacles.
On va rétablir la vérité, Stéphane était un ami avant qu'il
soit mon employeur et il a toujours été très exigeant envers moi, il ne
m'a jamais pistonné, aidé sous couvert du copinage. Il a attendu que le
spectacle lui convienne, il a été dur et il est dur avec des gens qui
peuvent être des amis. Tant que ça ne lui plait pas ou que ça ne lui
paraît pas bien, il ne va pas me programmer dans son théâtre juste parce
que je suis une copine.
Combien
touchiez-vous au début ?
Oh bah attention, Fioc il est redoutable en affaires ! (rires)
Il y a quand même une chose extraordinaire à dire, c'est que lorsqu'on
démarre le café-théâtre à Lyon, on est payé pour jouer ! Parce qu'à Paris,
tous mes petits copains qui démarrent, ils payent pour jouer et ils louent
leur salle, ils louent des caves super cher !
SF : Tu fais partie de l'ancienne génération aussi...
Parce que maintenant vous faites ça ? (rires)
SF : Tu fais encore partie des gens qui ont envie de jouer, moi j'ai des
gamins qui viennent au Boui Boui avec un pseudo pote, qui est pseudo agent
et qui se la joue grave !
A l'époque, c'était naturel, tous les cafés théâtres de
Lyon étaient vachement contents d'avoir des jeunes qui démarraient, ils
proposaient des trucs tout de suite assez honnête, c'est à dire tu joues
et on partage ! On fait payer tant l'entrée, au début on ne va pas gagner
énormément ni l'un ni l'autre, on va inviter beaucoup de gens, on va faire
payer pas cher et on partagera soit à 50/50, soit à 40/60. C'est vachement
honnête ! Ça m'a permis de démarrer tout de suite, je n'avais pas
forcément besoin d'argent en plus à l'époque j'étais encore infographiste
donc c'était tout bénef.
Avec les Taupes
modèles, vous faites une prestation remarquée au Seven'th Argenson chez
Isabelle Kébé. Il paraît que vous étiez nue sous votre peignoir...
Je ne m'en rappelle plus... On essayait de faire croire aux
gens que nous étions nues mais non !
Je suis pourtant sûr
d'avoir aperçu un bout de gazon... (rires)
Oh dis ! Elle est extrêmement bien épilée ! (rires)
C'est la grande
époque du 115 où l'on vous aperçoit de temps en temps ! Certains se
vantent de vous avoir attrapée dans les toilettes ! (rires)
Dis ! Quel est le nom du vantard ? (rires)
Stéphane Fioc ! (rires)
Non, j'étais une fille très sage !
Après deux ans de tournée (Nombril du monde, Boui Boui, festivals divers
et variés), vous décidez de faire cavalier seul et plantez vos copines...
Elles sont toujours fâchées ?
Elles ont été très fâchées ! Le jour où
je leur ai annoncé, je m'en rappelle très très bien ! C'était chez moi, je
les ai convoqués et c'était horrible. Je leur ai dit : « J'arrête ».
C'était une décision que j'ai mûrie pendant un an. Elles avaient
l'impression que c'était un coup de tête mais ça faisait un an que j'avais
envie de partir. Eh oui, elles l'ont assez mal pris car nous avions encore
des dates ensembles, alors je te dis pas l'ambiance sur scène ! Et puis le
temps a fait son uvre et maintenant ce sont des amies avec qui je pars en
vacances, je les vois ce soir,...
Elles sont devenues tes amies ?
C'était déjà mes amies mais on a réussi à
dépasser cette engueulade. J'en ai vomi... c'était très dur.
La suite est désormais connue de tous. Repérée par Canal + en 2003,
produite par « Juste pour rire », vous entamez une collaboration avec
Franck Dubosc qui a vite tourné court ! Vous avez refusé de céder à ses
avances ou quoi ?
Non ! Avec Franck, il n'y a jamais eu
d'ambiguïté. On ne m'a pas mis Franck Dubosc dans les pattes, c'est lui
qui m'a repéré presque avant tout le monde. Il présentait une soirée à
Paris avec de jeunes artistes qui devaient partir au Québec, et il m'a
présenté et est venu me voir juste après en me disant : « C'est trop
bien ce que tu fais, faut absolument que tu viennes à Montréal ».
J'étais heureuse, laisse tomber ! J'avais un peu envie de sortir avec lui
mais ça n'a pas marché... (rires) Assez naturellement, il m'a proposé
de me donner un coup de main quand j'ai commencé au Point Virgule à Paris.
Donc on a travaillé 5/6 jours ensembles. Aujourd'hui, il y a encore des
choses de Franck qui sont dans mon spectacle, il y en a plein.
Après avoir claqué la porte de la chaîne cryptée, vous atterrissez chez
Ruquier dans « On a tout essayé ! »... Là, vos petites fesses n'avaient rien
à craindre !
Ah oui ! Mais avec Stéphane Bern non
plus ! (rires)
Vous savez que Laurent Gerra déteste cette émission ?
Il y a un petit
contentieux entre Gerra et Ruquier, je suis au courant. Il ne déteste pas
l'émission, c'est juste qu'ils se sont brouillés tous les deux. En fait, Ruquier a fait travailler Laurent Gerra à ses tout débuts et apparemment
il n'est pas très reconnaissant... Je ne suis pas dans toutes les
confidences. Je vous jure, je ne connais pas Laurent Gerra.
Suite de l'interview
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