Brunay-Lecompte
On me reproche souvent de dire trop de bien de Lyon Mag. Preuve
qu'ils ne m'ont pas acheté et qu'il ne sont pas exempts de reproches, je
les épingle volontiers.
Dans leur dernier
numéro, ils nous expliquent que Christian Philip a réuni une quarantaine
d'élus UDF pour éviter que l'UMP s'empare un jour de la ville.
Tout est faux. Cette
"réunion" était en fait un dîner improvisé réunissant de façon informelle
UDF et RPR.
Philip, non
seulement, ne se mobilise pas contre l'UMP mais, au contraire, est pour.
Il racole à tour de bras. Pour un peu, Mercier irait.
Le détail qui tue :
parmi les convives figurait Alain Bideau, nouvel adhérent de l'UMP.
Le stagiaire qui a pondu le papier, l'a confondu avec Georges Bidault. Ça
ne nous rajeunit pas.
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Rivalta, tête de turc
Le pas-rigolo
Rivalta, patron du Sytral, a eu le malheur de sortir les résultats d'une
enquête trop belle pour être tout à fait vraie.
La rédaction de
Lyon Capitale, qui n'hésite pas à illustrer sa une de rentrée avec des
faux-vrais-passants, s'est une fois de plus émue et s'est foutue
méchamment de la gueule de Rivalta. Celui-ci, qui n'aime pas trop être
contesté, l'a mal pris et a sucré tous les budgets pub prévus pour l'hebdo
des Pentes.
Ouille, ouille, le
malheureux ne sait pas ce qui l'attend. Nos intègres journalistes, qui ne
mélangent pas les genres, n'aiment pas qu'on touche à leur portefeuille.
Des fois que ça donne de mauvaises idées aux Collectivités locales et
culturelles qui achètent des pages de pub à longueur d'année, sans même
savoir si le lectorat est au rendez-vous.
Il fallait un coup
de semonce pour stopper toute velléité. Rivalta est devenu la tête de turc
; le lynchage est amorcé. Les titres sont repris sur TLM. On promet même
une Bugne d'Or au vilain petit canard.
Heureusement qu'on
n'est pas à Chicago. L'infortuné Rivalta aurait été retrouvé coulé dans
une pile... d'invendus.
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Les Célestins en rideau
Le rouge va bien aux Célestins, mais il ne faut pas exagérer.
Si on veut bien se
donner la peine de lire le Bulletin municipal officiel, on découvre que
Lucet, en partant, avait laissé au théâtre un excédent de 5.000.000 F
(762.000 ).
L'année suivante, le
couple directorial actuel réalisait un déficit de 4.000.000 F (600.000 ).
Ça voudrait dire que nos charmants jeunes gens ont non seulement vidé le
théâtre de ses abonnés... mais aussi les caisses. Ça devrait être pire cette
année. Ce qui expliquerait non seulement le départ d'un des deux
directeurs, mais aussi de quelques autres à ce qu'on dit. Ce qui
expliquerait aussi l'envie de Colomb de ne pas monter (comme prévu) un
chapiteau de remplacement pendant les travaux, quand ceux-ci démarreront.
Ce qui expliquerait également la rage de Lucet qui craint de voir "son"
théâtre fermé pendant trois ans. Ce qui expliquerait le livre qu'il nous
promet, histoire de remettre les pendules à l'heure.
Bravo en tout cas à
nos lyncheurs médiatiques qui ont eu la peau de Lucet. Ils rêvaient sans
doute en secret de tuer le théâtre bourgeois.
Nos gardes-rouges de
papier, qui pourraient être balayés d'une pichenette si la lâcheté
ordinaire n'était pas ce qu'elle est, ont malheureusement de longs jours
devant eux.
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