Les
humeurs de Toussaint Pothin
Le
bloc-net du lundi 29 octobre 2001
De
l'hypocrisie journalistique en particulier
Je
fais partie des 78 % de Français qui n'accordent aucune confiance aux
journalistes. J'ajoute même que j'éprouve, pour bon nombre d'entre eux,
le plus grand mépris.
Petit
exemple exemplaire, comme dirait l'autre : Sans doute, comme moi,
avez-vous vu le match France-Algérie à la télé. Comme moi, vous avez
entendu les sifflets monstrueux pendant la Marseillaise. Comme moi,
j'imagine, vous avez été choqué des propos de Thierry Rolland,
faisant comme si tout se passait bien, enfilant son collier de lieux
communs et de clichés... "Ambiance sympathique et bon
enfant"... "Belle soirée..." On le sentait
bien gêné un peu aux entournures, mais pas un mot sur des faits
extravagants qui étaient en train de se dérouler. Pas un mot sur cet
inimaginable manquement dans l'Equipe, ni dans les journaux TV, ni
dans aucun autre journal. Ni même à "Arrêt sur image"
de la semaine suivante, qui aime jouer les donneurs de leçons.
Quinze
jours après cependant, Claude Chabrol, invité de l'émission en
question, demande à revoir les images ; il se dit en effet étonné du
manque de réaction de Thierry Rolland et du peu de cas qui en a été
fait. Rediffusion... Marseillaise sifflée... Coupe... Commentaire lénifiant
de Thierry Rolland, après la Marseillaise, déconnecté du plan précédent.
On
voit l'étonnement de Chabrol qui ne reconnaît pas les propos qu'il croit
avoir entendus. Normal, la séquence en question ne correspond pas au
commentaire fait en direct au moment des sifflets. On ne l'entendra pas.
Faute de montage ? Cela aurait été sans doute trop dur pour Thierry
Rolland, TF 1 n'aurait sans doute pas donné son droit d'image. Que
sais-je ? Toujours est-il que Thierry Rolland et Schneidermann, d'Arrêt
sur Image, sont pris la main dans le même sac.
Pas
un mot dans l'Equipe sur le coup de poing donné par Tapie
à un journaliste de TF 1. Avait-on peur d'être punis et d'être
interdits de séjour à l'O.M. ?
Et
là, nous traitons le sport ou le "parasport" ? Que dire quand
on touche au monde politique ? Tous les coups étant, à ce moment là,
considérés comme permis.
Mais
parlons d'autre chose...
Puisque
"Lyon Citoyen" est déclaré illisible par les autorités
médiatiques du moment, il reste à lire les suppléments
"arrondissements". Ils sont très instructifs. Ainsi, on découvre
qu'un nouvel élu, Jean-Pierre Bouchard, a démissionné cet été
pour raisons professionnelles. Etonnant, non ?
Pourquoi
tout faire pour être élu pour démissionner trois mois après ?
"Qu'est
devenu Jean-Pierre Bouchard ?"
se demandent, atterrés, les Lyonnais dont certains connaissent peut-être
la boutique de prêt-à-porter. Ne cherchez plus, on l'a retrouvé : le
voilà bombardé au service Culture de la Ville. En charge de la
musique d'aujourd'hui. Voilà sans doute les raisons de sa démission. On
ne peut pas être au four et au moulin. La politique mène à tout !
J'ai
la chance (sic) de l'avoir connu il y a vingt-vingt-cinq ans, quand il
ramait pour se faire un pseudo dans les petits groupes de rock de l'époque.
Sa notoriété n'a jamais dépassé sa propre famille. Et pourtant, il se
voyait en haut de l'affiche. Il y est à sa façon aujourd'hui. Au grand
dam des pros de la musique ou du spectacle qui hurlent à l'erreur de
casting et refusent de le rencontrer. En récompense des services rendus
(?) avant l'élection de Gérard Collomb, on annonce également
l'intégration - toujours au service Culture - du chabertiste Chomarat
qui, lui, a quelques qualités.
Sur
ce, ne m'en veuillez pas, je pars une semaine RTT, histoire de me refaire
une petite santé. Tenez-moi au courant s'il se passe quelque chose
d'important à Lyon. A dans 15 jours.
A
suivre, le
bloc-net du lundi 22 octobre 2001
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