Les
humeurs de Toussaint Pothin
Le
bloc-net du lundi 15 octobre 2001
Le
dîner de l'Hôtel de ville
On
ne va pas parler des Talibans pendant cent sept ans, même si ces fous de
Dieu ne sont pas près de quitter l'actualité.
Passons
donc aux choses sérieuses et intéressons-nous aux lyonnaiseries.
Curieusement, aucun journal ne s'est fait l'écho d'un superbe dîner à
l'Hôtel de Ville. Le Maire et Madame invitaient. On avait mis les petits
plats dans les grands. C'est Jean-Paul Lacombe qui, pour un soir,
avait quitté les fourneaux de Léon de Lyon pour officier. Notre G
7 lyonnais avait fière allure. Les invités étaient peu nombreux mais
triés sur le volet. Parmi eux, les incontournables Bruno Bonnel et
Madame (voilà qui a dû le détendre car notre homme ne manque pas de
soucis actuellement), Thierry Erhman et Madame ; Gilles Vesco,
Vice-Président UDF de la Courly, et Madame étaient également présents
(il semble être particulièrement bien en cour en ce moment).
Bien
entendu, on avait invité un peu de people : Olivier de Kermel,
directeur du Hilton ; Philippe Jocteur, le boulanger
tendance, devenu le fournisseur attitré en miches et baguettes de la
jet-set lyonnaise.
A
noter aussi la présence de Jean-Pierre Michaux et Madame (ça ne
va pas faire plaisir à ses amis Bideau et Millon). Dans
chaque inventaire, il y a toujours un raton-laveur ; en l'occurrence,
c'est Fernand Galula (Les Petites Affiches) qui tenait le rôle.
Notre homme, qui ne supporte pas d'être tenu à l'écart des pince-fesses
ni des allées du pouvoir, avait réussi à se faire inviter.
Tout
aurait pu être pour le mieux dans le meilleur des mondes si le Maire
n'avait pas été coincé en gare de Chalon dans son TGV. Pour
combler le retard, Caroline dut improviser dare-dare et organiser
une balade sous les lambris dorés de l'Hôtel de Ville. Gégé une fois
arrivé, on passa à table. Ce fut divin. A une heure du matin, la fête
battait son plein et l'on fumait encore de longs havanes (ah, Cuba !). Ça
changeait des dîners sinistres de Raymond Barre.
Beaucoup
de personnalités ou pseudo-personnalités avaient accompagné Gérard
Collomb pour encourager l'O.L à Barcelone. Couvertes de honte pendant la
première mi-temps, elles s'étaient pris à espérer dans la deuxième
mi-temps. Malheureusement...
Un
malheur n'arrivant jamais seul, il y avait du brouillard sur Saint-Ex, et
si le premier avion où se trouvait le Maire put atterrir tant bien que
mal, vers 2 heures du matin, ce fut moins facile pour celui de Thierry
Braillard. Le troisième dut être détourné sur Marseille avec une
longue escale pour ses passagers, avant qu'ils puissent prendre le premier
TGV. Alain Bideau, qui faisait partie du contingent, gratifia ses
camarades de détresse d'une de ses colères mémorables et
malheureusement récurrentes et, tel un tragédien outragé, quitta l'aéro-scène
théâtralement en taxi pour rejoindre ses pénates !
Ah,
mais ! Espérons qu'il s'est calmé car il se dit qu'il sera candidat dans
la circonscription de Dubernard qui, depuis, lui referait les yeux
doux. L'UDF n'étant pas décidée à se faire tondre complètement par Millon
d'un côté et le RPR de l'autre, il y aura des candidats dans toutes les
circonscriptions. Il est à craindre que Mercier et surtout son âme
damnée (il n'y a pas de contrepèterie), Jamet, ne soient pas à
la hauteur pour empêcher l'UDF de couler corps et biens dans les
prochaines années à Lyon. Jamet a en effet fait perdre les élections
municipales à Mercier, et les conseils qu'il lui donne aujourd'hui pour
contrecarrer les projets de Gérard Collomb, enfoncent chaque jour un peu
plus le Président du Conseil Général.
A
propos d'UDF, sachez que Christian Philipp a ouvert une ligne
directe qui permet à tout un chacun de l'appeler entre 11 h et 12 h le
lundi (à vérifier) à sa mairie du 3ème. Ce goût du
dialogue, qu'on ne lui connaissait pas, sera-t-il suffisant pour le faire
gagner dans le 3ème ? C'est moins sûr. Millon, qui sortira
sans doute bientôt de sa disgrâce à l'occasion des Présidentielles, ne
devrait en faire qu'une bouchée dans le 6ème.
Juste
un mot avant de vous quitter : j'aimerais féliciter à titre personnel
l'imbécile qui a décidé de faire réaliser des travaux de voirie,
toutes affaires cessantes, à l'entrée du parking du Grand Prix de
Tennis. Bouchons garantis.
Décidément,
ça ne va pas être facile de faire de notre "grande ville" une
métropole européenne. J'espère que pour le 8 décembre, notre imbécile
de service ne va pas faire des tranchées dans la rue de la République.
A
suivre, le
bloc-net du lundi 8 octobre 2001
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