Les
humeurs de Toussaint Pothin
Le
bloc-net satirique du lundi 19 novembre 2001
Le
douteux spectacle des intermittents !
Ouille,
ouille, ouille !
Non
seulement les méchants Chinois ont eu le culot de venir à Lyon sans
l'autorisation expresse des défenseurs attitrés des Droits de l'Homme,
mais les voilà qui récidivent en participant désormais aux travaux de l'Organisation
Mondiale du Commerce. Mais où s'arrêtera le péril jaune ? J'espère
que "l'intelligentsia des pentes", qui aime vivre au milieu du désordre
"tagué" et crotté, va réagir contre ce totalitarisme
insupportable et empêcher la Chine de se normaliser.
Déjà,
les Chinois avaient rejoint la coalition "américano-reste du
monde" contre le terrorisme.
On ne sait plus à qui se fier. J'espère que nos fournisseurs officiels
en théories fumeuses vont expliquer aux masses laborieuses et aux abrutis
dans mon genre qu'il faut continuer de mettre en quarantaine ces infâmes
"chinetoques". Vite, Mao, reviens !
Ouille,
ouille, ouille !
Les
"intermittents du spectacle", ô la jolie expression, jusque-là
entretenus par une société du spectacle bienveillante avec tout ce qui
se prétend "artistes incompris", sont sortis de leurs
charentaises pour rouspéter contre le Medef, les Pouvoirs Publics
et tous ceux qui ne culpabilisent pas à l'idée d'empêcher un artiste en
herbe d'éclore, ou un cabot sans travail (parce que presque toujours sans
grand talent) de continuer sa carrière invisible grâce aux subsides
d'une société malade d'avoir raté Van Gogh et autres Modigliani.
J'ai
été surpris de voir une centaine de ces braves gens se donner en
spectacle l'autre jour devant la Halle de la Part-Dieu. Sur le coup, j'ai
cru que nos comédiens intermittents étaient venus réclamer du travail
aux Halles. Comme leurs aînés le faisaient pour survivre entre deux
cachetons.
Pas
du tout ! On vitupérait, on revendiquait, on pétitionnait, on gémissait
!
J'en
connais qui vont trouver que je fais encore dans le
"poujadisme". Arrêtons de galéjer. Cessons d'encourager des
artistes sans grand talent, des gens qui finissent par passer leur temps
à quémander.
L'émission
Star Academy montre bien l'engouement de beaucoup pour les métiers
artistiques. Elle montre bien également la médiocrité du plus grand
nombre et le peu de courage de certains. Est-on obligé de se faire les
complices de ces fantasmes, facteurs de frustrations et de vies ratées ?
On
peut penser que "l'intelligentsia des pentes" ne sera pas de mon
avis. Ce ne sera pas la première fois (ni la dernière) qu'elle se goure.
Ouille,
ouille, ouille ! Michel Mercier est dans la mouise. Trésorier de François
Bayrou, il ne peut se désolidariser d'une campagne qu'il sent bien
vouée à l'échec (décidément, le Président du Conseil Général n'a
pas de chance avec les élections). Il ne pourra donc pas soutenir Chirac
dont il se verrait bien ministre. Dilemme. Tempête sous un crâne !
Pour
se mettre bien avec le Président, il a donc décidé de se faire tout
miel avec les RPR locaux, en leur donnant tout ce qu'ils veulent pour les
prochaines Législatives.
Est-ce que cela suffira pour en faire un
ministrable ? Lui, le croit. Quand on sait ce que Chirac raconte en privé
sur lui, on peut en douter. Mais chacun le sait, en politique, tout est
possible. Surtout avec Chichi.
Gégé
était tout heureux après son voyage en Chine. Son coup de lobbying pour
Saint-Ex a parfaitement réussi. Bien entendu, il n'a jamais postulé,
comme certains l'ont cru, à devenir le 3ème aéroport
parisien (qui, d'ailleurs, ne verra peut-être jamais le jour). En
revanche, il souhaitait, en rebondissant sur les polémiques engagées,
faire entendre la voix de Lyon et réclamer des moyens pour faire de
Saint-Ex un grand aéroport régional, digne des ambitions de Lyon. Total
succès puisque Jospin a été particulièrement généreux avec la
Ville.
Gégé
a fêté ça, dès son retour de Canton, dans son nouveau bureau de la
Mairie, décoré superbement par Arrivetz, et qui va faire, je le
parie, râler les jaloux.
Un
conseil pour finir. Ne ratez pas l'exposition intitulée "Crash,
Bang, Wallop" qui présente les uvres de David Mach. Une
vraie merveille de drôlerie et d'impertinence. Un vrai bonheur. Ça nous
change de la Biennale d'Art Contemporain.
Ça
se passe 5, rue Anselme dans le 4ème arrondissement, à la
Galerie Confluence de l'UFM de Lyon.
A
suivre, le
bloc-net du lundi 12 novembre 2001
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