Les
humeurs de Toussaint Pothin
Le
bloc-net satirique du lundi 12 novembre 2001
Amnésie
chronique
Ainsi
- Nostradamus nous avait prévenus il y a longtemps - le péril jaune
(ou rouge) est à nos portes. Gérard Collomb a eu l'audace
d'accueillir le futur Président de la République chinoise, alors que
"l'intelligentsia des pentes" l'avait sommé de ne pas le faire
!
A quoi ça sert de "faire un maire" si à la première
occasion, celui-ci à peine élu, n'écoute pas ses ex-thuriféraires.
Dans l'indifférence générale, quelques journalistes, dans un mélange
des genres assez étonnant - on fabrique l'événement, on commente son
propre événement en se donnant le beau rôle, et on appelle ses copains
journalistes pour qu'ils fassent mousser le sujet - ont diffusé par
haut-parleur un discours devant une place des Terreaux désertée.
Accompagnés
par TLM, chargée de donner un peu de visibilité à un événement
qui sentait le coût médiatique et la resucée, nos téméraires "Rouletabilles",
dans un épisode digne des "Pieds nickelés" et du "Club
des cinq", nous ont fait vivre par le menu (c'est le cas de le dire)
leur aventure abracadabrantesque.
Telles
les grenouilles qui veulent se faire plus grosses que le buf, voilà nos
"va-t-en paix" tremblants de froid (ou de peur) hurler leur
haine des dictateurs chinois. Ça me rappelle ceux qui scandaient "Paix
au Vietnam" dans les années soixante. Dutronc et Brel
s'étaient volontiers moqués de ces "droit-de-l'hommistes" qui
s'écoutaient pousser les cheveux. La majorité de ces visionnaires de l'époque
sont aujourd'hui hostiles aux dirigeants chinois. Tout cela n'a pas l'air
d'émouvoir le Maire de Lyon qui, toutes affaires cessantes, s'est envolé
pour Canton.
Dans
le même registre, 130 "intellectuels" autoproclamés se sont
rendus odieux et ridicules en essayant de faire quelque bruit sans
pourtant se faire entendre, en vouant aux gémonies l'infâme Bush,
assassin d'enfants afghans.
Ce
sont les mêmes ou leurs pères qui trouvaient du charme à Mao et Castro,
aux gentils gardes-rouges ou encore des excuses à Staline, les mêmes
qui avaient applaudi à l'arrivée de Khomeiny et à celle de Pol
Pot. Leur "anti-américanisme" primaire les pousse à
trouver des excuses aux terroristes fous et aux braves Talibans tellement
progressistes.
Quel
dommage que ces braves intellectuels n'aient pas tenu colloque le 11
septembre au World Trade Center de New York. Enfin, si j'ose dire ! Ces
gens vont finir par me rendre excessif.
Dans
la page de Lyon Capitale récapitulant les reproches
"officiels" faits à Lyon Citoyen, seuls les naïfs ont
été surpris de découvrir les noms d'adjoints socialistes ou écolos de
la Municipalité. C'est mal connaître les petits secrets de l'Hôtel de
Ville. Tête, Sylvie Guillaume
(ci-contre) et quelques autres, dont certains ne se sont pas encore dévoilés,
n'ont jamais accepté la pseudo-influence dont ils créditent Jean-Marc
Requien.
L'arrivée
de celui-ci en 2001 en a rendu quelques-uns "fous furieux",
comme dirait Chirac. Parmi les signataires de la pétition anti-Lyon
Citoyen, baptisée finement Con-citoyen par Fion-Capitale,
on découvrait (heureuse surprise) deux "millonnistes" tout
contents de se voir accorder dans un hebdo, qui pourtant ne les aime pas,
un peu de place (en même temps que quelque importance) pour faire des
reproches à Collomb à travers Lyon Citoyen. Le seul qui
faisait tache dans cet aréopage hétéroclite, c'était Bernard Clavel,
ce vieil écrivain lyonno-lyonnais bourré d'éthique.
Que
diable venait-il faire dans cette galère ? Seul un vieux conservateur
ringard comme moi, amoureux de l'ancien Lyon Cité, pouvait
comprendre : en fouillant dans ma collection complète (ah, que c'était
bien, le Lyon Cité d'avant !), j'ai découvert que dans les 50 derniers
numéros, on trouvait 14 citations, articles, recommandations d'achat de
bouquins du gentil Bernard Clavel, par ailleurs excellent ami de
l'excellente Françoise Vacher, ex-Rédactrice en Chef de
l'excellent et défunt Lyon Cité. Excusez du peu ! On comprend
mieux.
La
seule question qui se pose est double : Clavel a-t-il Lyon Citoyen en service commandé ou a-t-il peur de ne
plus être cité aussi souvent maintenant qu'il n'est plus là ?
A
suivre, le
bloc-net du lundi 29 octobre 2001
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