14 juillet, la fête à la France
La France de
Jospin devait montrer l'exemple au monde, en créant une société qui ne
travaillerait plus, tout en conservant sa productivité et ses équilibres
économiques, la France subventionnée par des sponsors optimistes devait
gagner sa deuxième coupe du monde les doigts dans le nez et la tête
ailleurs, la France devait exporter son exception culturelle jusqu'à
Hollywood et devenir maître du monde... Bref, la France arrogante que le
reste du monde déteste, vient d'en prendre plein la figure.
La France qui
retrousse ses manches saura-t-elle reprendre la relève ? C'est toute la
question. En tout cas, ce quatorze juillet aura été plus proche du pétard
mouillé que du feu d'artifice attendu.
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Exemplaire à plus d'un titre
Les journalistes
pronostiquent régulièrement depuis plus d'un an (ça en fait des
exemplaires de journaux), la démission du Pape Jean-Paul II. Un
pape exemplaire. Les éditorialistes pontifient en recommandant au
Souverain Pontife de s'en aller. La plupart de ces éminences grises qui
n'attendent pas d'être consultées pour donner leur avis sont protestantes,
juives ou le plus souvent agnostiques ou athées. C'est dire si leur
légitimité est grande ! Le Pape ne répond pas. Il fait dire que « Dieu
l'a placé là. C'est donc lui qui décidera de son sort ».
Courageux, sûrement. Mystique, évidemment. Voilà qui devrait faire éclater
de rire les Guignols (s'ils reviennent) et leur public de gamins
boutonneux.
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Tartufferie
Parmi les
contempteurs de Jean-Marie Messier, le Monde a tenu le haut
du pavé. Le patron de Vivendi et la société elle-même ont été
malmenés avec une rare insistance. Ca faisait lynchage. Certains laissent
entendre que Jean-Marie Colombani, à qui Messier avait refusé de
vendre l'Express, aurait la rancune tenace. C'est faux bien sûr.
Jean-Marie Colombani, comme le Monde, sont incapables de pareille entorse
à la déontologie journalistique dont ils se sont (avec quelques autres)
proclamés les chantres officiels.
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Buffet show
Il y a 3 semaines,
je trouvais bizarre que l'on cherche des boucs émissaires un peu partout
pour expliquer la déroute française en Corée, sans mettre en cause le
président Simonet. Il semble que les yeux se soient décillés et
qu'il se trouve désormais en première ligne. Ce n'est que justice.
Quand
on en aura fini avec lui, on pourra s'intéresser à l'ex-ministre des
Sports tellement médiatique, tellement efficace, tellement « comme-il-faut »,
vous aurez reconnu Marie-Jo Buffet, qui a laissé le sport d'en-haut
s'en mettre plein la panse alors que le sport d'en-bas jouait les parents
pauvres. Cette même Buffet avait failli mettre à feu et à sang le stade de
France. Cette même Buffet qui, après le discours de Raffarin en
appelait au peuple pour qu'il se mobilise et descende dans la rue dès
septembre.
Pour le
grand soir ?
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