Des questions autrement importantes sont à l'ordre du jour :

L'économie va-t-elle repartir et avec elle la croissance qui permettra de réduire le chômage et, conséquemment, l'insécurité ? Pas si sûr. Et les dernières mesures prises par Jospin pour faire plaisir aux Verts et au PC, vont rendre notre pays encore plus improductif. Donc, moins sexy pour les entreprises étrangères qui pourraient s'y installer.

Il faudra qu'un jour on fasse le compte des conneries que l'on doit aux Verts et au PC.

Il semble qu'à Lyon, nos Verts fassent l'unanimité contre eux dans la gauche plurielle. Il faut dire que les nôtres sont particulièrement "gratinés", comme on disait "à la Georges" dans ma jeunesse, sur le coup de cinq heures du mat.

Ainsi, celui qu'on appelle "l'entêté", à la Mairie, n'en finit pas de bloquer des dossiers. Au grand dam des fournisseurs de la Ville, et particulièrement des promoteurs qui sont tous d'accord pour réclamer la tête d'Etienne. Il est à craindre que nos Verts lyonnais risquent de rendre la majorité plurielle complètement vermoulue. Même dans l'exécutif, certains adjoints socialistes n'en peuvent plus. Vous me direz que Mamère, qui a eu le culot de se faire l'allié objectif des Talibans, est lui-même un zozo qui ne déparerait pas à la Mairie de Lyon... Mais parlons d 'autre chose.

Sinon, qu'espérer pour nous, Lyonnais, en cette année réversible :  

Souhaitons que la stratégie d'agglomération souhaitée par Gérard Collomb et les élus qui pensent à l'intérêt général plutôt qu'à leur intérêt particulier à court terme, soit comprise du plus grand nombre – notamment par Bret, le maire de Villeurbanne, que l'on pouvait penser plus visionnaire et moins conservateur - que cette stratégie d'agglomération, disais-je, soit non seulement comprise mais appliquée. Ça va être dur !

Souhaitons que les touristes, conscients désormais de la beauté de Lyon, et de plus en plus nombreux, ne transforment pas notre cité en ville musée ou en un piège à touristes. Avec cars, autobus, boutiques de souvenirs et autres miasmes liés au tourisme de masse.

Souhaitons que cette année sans Biennale d'Art Contemporain (celle de l'année 2001 est un tel bide qu'elle est en soi une œuvre d'art, une de ces performances qui ravissent nos "cultureux" uniformisés de noir) permette à ses promoteurs de réfléchir au bien-fondé de ce gouffre à subventions.

Souhaitons que la presse lyonnaise, bien malade, moribonde pour certains titres et suicidaire pour d'autres, se remette suffisamment en question pour offrir des "journaux" adaptés aux attentes de lecteurs. On peut penser que si Huertas revenait en grand patron du groupe Hersant sur la région, comme cela se dit ici ou là, les choses iraient dans le bon sens. Il a des idées, de la pêche et sait manager ses équipes. Wait and see.

Souhaitons que les magazines sous perfusion, disparaissent du paysage et laissent la place à une presse digne de ce nom.

Souhaitons que Lyonpeople.com devienne rapidement le premier site Internet de la Ville, et que sa formule papier dépasse les 30.000 exemplaires, comme c'est le cas aujourd'hui. Ils pourront peut-être enfin me payer mes chroniques. J'en ai marre du bénévolat. Non, je rigole, Marco !

Souhaitons que l'accueil naturel et bienveillant des "réfugiés politiques et économiques" ne transforme pas notre agglomération en Asile ingérable.

Souhaitons que les Célestins retrouvent un public.

Souhaitons (comme cela se susurre dans quelques cercles bien informés) qu'Armengo (l'ex-Directeur de l'Auditorium) succède au pauvre Durel qui, enfin, quitte l'Opéra.

Souhaitons que TLM finisse par équilibrer son budget, même si on commence à regretter Bruno Baixe.

Souhaitons que les Dubernard et autre Philip (surnommés "les succes-full") soient virés par les électeurs, afin que de nouveaux talents émergent à droite et constituent un opposition crédible.

Souhaitons que les ineffables Nuits de Fourvière deviennent un véritable événement culturel et non pas un improbable fourre-tout bizarrement promotionné par des "journalistes" qui confondent allègrement publi-reportages royalement payés et reportages libres.

Souhaitons que les esprits libres de cette ville, c'est-à-dire non partisans, trouvent un média pour se faire entendre...

Je vous laisse le soin de compléter...

Bref, souhaitons-nous une bonne année et faisons en sorte, par nos actes, de tordre le cou à l'hypocrisie et au conservatisme, mamelles avachies de notre pauvre intelligentsia lyonnaise.

A suivre, Le bloc-net du lundi 24 décembre 2001

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