Les
humeurs de Toussaint Pothin
Le
bloc-net du lundi 24 décembre 2001
Revue
de presse satirique
Trêve
des confiseurs. Ne disons pas de mal de notre prochain, remettons ça à
l'année prochaine. Je me contenterai de vous faire une petite revue de
presse qui m'a fait sourire :
Dans
Le Canard Enchaîné :
Alain
Weill, le patron de RMC, qui vient de rafler les droits radio de la Coupe
du Monde de foot, l'a raconté à des collaborateurs : ses concurrents de
RTL et de Radio France lui ont clairement expliqué en privé qu'il
gagnerait à se partager le gâteau.
Faute
de quoi ils pourraient bien eux-mêmes se fendre de mesures de rétorsion
en intervenant auprès des annonceurs publicitaires et du CSA (Weill réclame
de nouvelles fréquences régionales).
L'audiovisuel
est aussi un milieu (de terrain) très amical !
Dans
Marianne :
Jusqu'alors,
les journalistes ukrainiens n'utilisaient pour toute arme que leur plume.
Désormais, en raison d'une recrudescence des menaces et des agressions
contre eux, le ministère ukrainien de l'Intérieur vient de les autoriser
à porter des pistolets tirant des balles de caoutchouc. Mais cette mesure
ne fait pas l'unanimité dans la presse. Elle constitue pour de nombreux
journalistes un aveu d'impuissance de la part du gouvernement.
Dans
L'Express :
Le
torchon brûle entre Jérôme Bellay et l'ancien journaliste d'Europe 1,
Eugène Saccomano, que le patron de la station a décidé d'attaquer
devant les tribunaux. A l'origine du contentieux, les propos peu amènes
tenus dans la presse par Saccomano à l'encontre de son ex-boss. Parmi les
reproches de Bellay : le départ de "Sacco" pour RTL, après que
ce dernier eut fait jouer ses droits à la retraite en tant qu'ancien
salarié d'Europe 1.
Dans
L'Express toujours :
Politique
du pire. Le critique d'art du Mirror décrivait la pièce
londonienne dans laquelle jouait David Soul comme "le pire
spectacle" qu'il ait jamais vu. L'acteur (plus connu pour son rôle
dans Starsky et Hutch) a pu prouver que le journaliste ne s'était
même pas déplacé au théâtre et a fait condamner le tabloïd à
380.000 euros de dommages et intérêts.
Dans
Le Figaro :
Le
paradoxe dichotomique du journaliste le plus honnête : il est désespéré
par tout ce qui va mal et désappointé par tout ce qui va bien.
Dans
Le Nouvel Economiste :
Lionel
Jospin a prévu de rendre son arbitrage en décembre à propos du salaire
des ministres. La suppression des fonds spéciaux impose en effet de
revoir la manière de rembourser les frais des membres du gouvernement.
Pour le Premier ministre, la solution la plus raisonnable serait
d'attribuer aux ministres une indemnité complémentaire de 30.000 à
40.000 francs, sur le modèle parlementaire, au titre d'indemnité de
secrétariat.
Dans
Le Figaro :
Encore
une idée reçue qui s'efface. Encore un clivage qui disparaît. Les
nantis et les déshérités se mélangent désormais - fût-ce encore inégalement
- sur l'échiquier idéologique.
Ainsi
assiste-t-on à l'émergence, face à une gauche caviar, d'une droite
sandwich.
Dans
Le Point toujours :
François
Hollande a dévoilé au Bureau national du PS, cette semaine, la carte de
vux que les socialistes adresseront aux Français : une Marianne sur des
affiches commerciales, de 4 mètres sur 3, collées la dernière
semaine de décembre, juste avant que la loi sur les campagnes électorales
ne l'interdise. Seuls, jusqu'ici, Jean-Pierre Chevènement, François
Bayrou et Arlette Laguiller ont choisi ce mode d'expression.
Dans
Le Point :
Promotion
: "Pour le moment, on a une agence de communication qui fait très
bien... sa communication", estiment Jospin et Hollande qui apprécient
peu le forcing - et les tarifs - de l'agence EURO RSCG, dirigée par
Stéphane Fouks, pour emporter le contrat de la communication des
campagnes électorales de 2002.
Et
enfin, dans Lyon Figaro qui se fait distribuer des satisfecit par Gérard
Collomb :
Gérard
Collomb a longuement évoqué la situation de Lyon Figaro dont "le
professionnalisme, au-delà des distinctions politiques, est apprécié"
et les menaces pesant sur la formule actuelle du journal ainsi que "les
temps difficiles pour l'ensemble des titres" de la presse.
Soulignant l'importance de "la pluralité des titres,
indispensable au débat d'idées", le maire de Lyon a proposé de
se faire le porte-parole de son conseil auprès de la direction du journal
pour défendre les éditions de Rhône-Alpes. Gérard Collomb a également
annoncé qu'il soumettra en janvier prochain des propositions afin d'aider
la presse à "traverser
cette crise".
Comme
on le voit, il n'y a pas qu'à Lyon que les canards, las de barboter dans
la même mare saumâtre, se tirent dessus à balles réelles ; il n'y a
pas qu'à Lyon que les journalistes bidonnent ; il n'y a pas qu'à
Lyon qu'on rencontre des journalistes malheureux ; il n'y a pas qu'à Lyon
que certains politiques feraient mieux de se taire.
Question
pour finir :
Qui,
de M Lyon et de Lyon Capitale, fait le meilleur score de
ventes au numéro en kiosques ?
A
suivre, Le
bloc-net satirique du lundi 17 décembre 2001
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