Le
monde de la nuit en pleine effervescence
De
notre correspondante Patsy
S.
Si
"patron de boîte de nuit" rime avec "mafieux, souteneur,
dealer, bricoleur...", avec toutes les fluctuations financières que
cela peut entraîner, on peut dire que " la profession" a évolué...
En effet, diriger un établissement de nuit, c'est gérer une entreprise, un
vrai business, très lucratif, où les lois du marché sont les mêmes
qu'ailleurs où presque...
Et
si la floraison d'éta-blissements affichant les couleurs arc-en-ciel, a
surpris beaucoup de Lyonnais gayfriendly, elle s'est maintenant
"bana-lisée" (peut-être un peu trop ?) proportionnelle au pouvoir
d'achat qu'on prête à leur clientèle... "Un très bon marché...",
garantissent nos confrères de la TV, ainsi que les commerçants du Marais
parisien... Si
la gay-attitude est de rigueur, les négociations, elles, font un malheur...
En effet, les "transactions immobilières" sont de bon ton cette
saison, on se croirait presque au Milan AC !
Le
Cap Opéra serait en vente malgré
son succès phénoménal... On n'imagine même pas la plus-value du Cap
depuis son ouverture, il y a un an et des poussières... L'United
Restaurant, quant à lui, est vendu à une boîte anti-conformiste,
devant très prochainement s'installer... L'Impasse de la Pêcherie promet
d'être la plus "hot " de Lyon...
Et
si l'échangisme attire de plus en plus d'adeptes, l'United Café
attire toujours autant de monde...
On murmure qu'Eric
souhaiterait vendre ses parts... Avis aux amateurs aver-tis... L'United
Café souhaiterait aussi agrandir sa surface par le sous-sol...
Le Dark
Club bat toujours son plein et s'est révélé être " la
boîte de l'année ", tout au moins de l'été... Le Dark
peut se targuer d'une ascension foudroyante... Si
cette ambiance " sourire Ultrabrite pour dents de requin " des
clubs, commence à être indigeste pour vous, allez faire un tour rue
Royale, au Banal Café qui n'a de banal que le nom.
Ce bar, tenu par
Gilles
(ex United Café) peut autant vous paraître glauque que gé-nial, voire fashion, selon votre degré d'alcoolémie ! Vous vous surprendrez à
chanter avec des inconnus, les tubes eighties de Steph' de Monac' ou encore Chantal
Goya ( Bécassine n'a jamais été aussi
tendance !) et autres Spagna... On ne vous en dit pas plus... Allez voir...
Si on assiste à un véritable méli-mélo côté "homo", côté
"hétéro", ça bouge, doucement... Le Fish a troqué sa
proue étincelante contre une jeunesse très consensuelle. (Et oui, le temps
de Love Boat est définitivement révolu !) Cependant, les plus de 18 ans se
sont déplacés pour le show de Charles Shillings
& Clémentine Célarié
aux nombreux fans... Le gratin du djing passe toujours via le Fish...
Quant à l'Ambassade, elle n'a pas encore draîné la clientèle à
laquelle on s'attendait. Lionel Maublanc
(ex DA du Fridge) lui, a préféré s'exporter au Transbordeur,
organisant ses soirées "Enjoy" chaque mois, dont tout le monde
attend avec impatience la soirée du 27 octobre...
David
Vincent, a profité de l'occasion pour ré-cupérer les sempiternelles
Factory du Fridge, avec comme thème lors de la première:
"Vynil et gogo"... Quelle modernité !
Si les Factory faisaient figure, il y a encore dix ans, du must du clubbing,
on peut dire maintenant qu'elles sont légèrement passées de mode... Cependant la dernière Factory a fait salle comble, surtout avec la "génération
Steevy"....Le pauvre Andy Warhol en ferait des cauchemars...
Pour les
plus clubbers d'entre nous, sevrés de force à Lyon cet été, ils vont être
comblés, puisque le Box-Office a enfin réouvert ses portes à la
rentrée. Et si le mystérieux Mickey nous avait habituées à une Divine
Comédie sulfureuse, une partie de sa faune nocturne semble ne pas avoir
trouvé refuge au Box-Office, malgré sa clientèle hétéroclite et
ses strip-teaseuses siliconées.
Pour une ambiance plus "after", direction le Tactika, avec
beaucoup d'imagination on se croirait presque à Ibiza... Greg y déploie
toute son énergie... Et si les substances édulcorées vous font toujours
de l'effet, retour au Box Office pour les Tea-dance organisées les
dimanche de 18h à 1h par Man Prod et le Box sous le son d'excellents
DJ, comme Alexander... Ressuscitées de leurs cendres, les tea-dance
rencontreront-elles le même succès aujourd'hui qu'au temps des soirées
"Bigoudis"?
Malgré toute cette recrudescence de soirées, l'ouverture d'une boîte
" branchée " comblerait les attentes d'un public plus pointu et
nombreux, ayant déserté les podiums lyonnais, depuis un bon bout de temps.
Avis à bon entendeur. !
A
suivre, La guerre des restos branchés du 6ème
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