Une kermesse pour l'anniversaire de TLM
Comment décrire objectivement la soirée censée
fêter le quinzième anniversaire de TLM sans
paraître narquois et sans regretter que ce
cocktail soit à l'image de la chaîne : triste et mal organisé. Petit tour d'horizon à
destination de ceux qui ont préféré rester chez
eux... Ils n'ont
pas raté grand chose !
Ici, minimalisme rime bien avec euphémisme. De
l'accueil glauque à l'entrée par deux hôtesses
logées dans une guérite crasseuse au bord de
l'effondrement sans lumière ni chauffage au
chapiteau dénudé garni d'une moquette bleu
pétrole, c'est la fête de l'Huma, les artistes
en moins. A la base, une fausse bonne idée :
inutile de dépenser l'argent que l'on a pas,
d'autant plus qu'il est monnaie courante pour
les médias de faire de l'échange marchandise.
Hélas, à voir le résultat, il faut croire que la
marchandise « TLM » ne vaut pas grand-chose.
Preuve en est le fameux chapiteau estampillé en
gros caractères GL Events ; la valeur des
pubs TV sur TLM étant douteuse, Olivier Ginon
a sans doute préféré la visibilité « directe ».
A l'intérieur, place au « grand spectacle », à
l'image et au son « siou'plait m'sieu dames ».
Des écrans plasmas à 1m50 du sol (!) pour toute
décoration et un discours scandé au fond de la
salle, le tout craché par des hauts parleurs
saturés, couverts par le brouhahas d'une foule
qui semblait plus intéressée par le bar que par
le représentant du CSA ulcéré au micro. On se
demande d'ailleurs pourquoi, tant le buffet
était dénué d'intérêt : vin mousseux de
quatrième catégorie et petits fours en quantité
microscopique. Et comme nos amis de TLM sont des
gens prévoyants, ils ont plié le bar dès 22h,
pour ne pas créer trop d'indigestions ! Quelle
grandeur d'âme !
Autre bévue, la programmation diffusée le soir
de la célébration. L'idée d'un plateau
réunissant les anciens était plutôt bonne, mais
en dépit des efforts de Stéphanie Loeb,
l'émission s'est avérée aussi distrayante que
les cours d'économie de Jean-Pierre Vacher.
Leur prestation aurait du être festive, mise en
scène, décontractée. Au lieu de cela, un plateau
statique, creux et crispé qui a déçu les
participants dont nous avons recueilli les
impressions : pas tendres à l'égard d'une chaîne
qu'ils ont pourtant aimé ! Le plateau des
anciens raté, TLM aurait pu se rattraper sur les
programmes du soir fêtant les 15 ans. Que
nenni ! Après un best of de spots de pub
diffusés depuis la création de la chaîne, la
suite s'est avérée aussi soporifique que les
autres jours...
Un seul mot me vient à l'esprit : dommage !
Dommage que la vitrine audiovisuelle de la
deuxième ville de France soit réduite à cette
kermesse misérable pour son quinzième
anniversaire. Dommage de voir chaque jour ma
télé locale triste et fade, sans originalité ni
inventivité, sans goût ni saveur. Dommage de
voir ce bel outil aussi mal utilisé. Rien de
bien nouveau en effet depuis la rentrée, à part
l' habillage - censé donner un coup de jeune -
mais qui ne change rien à la qualité des
programmes ni à celle des animateurs. Il est
vrai qu'à part quelques exceptions comme
Stéphane Cayrol (voir
chronique) et Paul Satis qui prépare son
départ pour le grand Nord, il n'y en a pas un
pour rattraper l'autre.
Pour revenir à cette soirée qui, on l'espère, n'aura donc
rien coûté, j'en profite pour remercier son
brillant organisateur, Guillaume de Jubecourt,
ancien comptable devenu secrétaire général. TLM,
c'est vraiment tout un état d'esprit : devinez
quel cadeau a été remis aux invités en partant ?
Un parapluie ! No comment...
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