Comment
les Parisiens ont sabordé le Figaro Rhône-Alpes
La
nouvelle a fait le tour des rédactions lyonnaises mercredi soir via le
petit écran de M6 Lyon. Engagé dans un plan drastique de compression des dépenses,
la direction parisienne du Figaro a annoncé l'arrêt définitif du Figaro
Rhône-Alpes... après l'avoir mené à sa perte. Purement et simplement.
Du
temps de sa splendeur, c'était un classique, une sorte de passage obligé.
Le Figaro Magazine des années 80, c'est le journal de référence
aux Brotteaux, à Ainay et dans l'ouest lyonnais. Le titre créé par Louis
Pauwels est au sommet de sa gloire. Un succès qui rejaillit
naturellement sur le supplément régional et mensuel lancé en 1986 et
intitulé Figaro Rhône-Alpes.
Un
petit frère lyonnais qui ne cessera pourtant d'être malmené ces dernières
années. Contre toute logique, le titre est dirigé depuis la capitale par
un rédacteur en chef parisien ! Difficile de sentir les choses,
de connaître ses lecteurs, d'avoir une petite idée de leurs attentes et
de leurs aspirations quand on est à 460 kms. Un poste synonyme de siège éjectable :
Jacques Bonnel, Jean-Pax Mefret et Jean-Marie
Montali
se succèdent à la direction du mensuel. Des erreurs de stratégie éditoriale
et de management qui coûteront cher.
Le
résultat ne s'est pas fait attendre : de moins en moins en prise
avec ses lecteurs, le Figaro Rhône-Alpes n'avait cessé de voir
ses ventes fondre comme neige au soleil. Condamnant le titre à la
fermeture, malgré un CA publicitaire de 10 MF. Mais la rédaction lyonnaise
n'est pas la seule à plaindre puisque le Figaro Méditerranée et
le Figaro Grand Ouest devraient subir le même sort.
En
ce qui concerne Lyon Figaro, personne n'est vraiment étonné. Le
supplément lyonnais du quotidien va se serrer la ceinture. « Avec
25 journalistes salariés pour 10 pages quotidiennes et 8 000 exemplaires
vendus, le titre était un non-sens économique. Avec un intérêt de
lecture bien restreint. » affirme un spécialiste de la presse
lyonnaise.
Ajoutez
à cela l'arrogance sans égale... de certains collaborateurs pas vraiment
prêts à mouiller leur chemise pour promouvoir leur journal. (voir
courrier
des lecteurs). Et vous arrivez au résultat que vous connaissez.
La version light ne conservera que 10 journalistes. Lesquels ? « Je
pense que les meilleurs seront gardés » selon un collaborateur du
groupe Delaroche. Groupe qui devra recaser les 17 autres.
A
suivre, ISCPA... La vérité est ailleurs !
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