Ce
que pensent la presse et le web de lyonpeople.com
Philippe
Chaslot - Lyon Capitale du mercredi 9 mai 2001
Net,
strass et potins
1999.
Trois copains venant de la pub et de la presse gratuite (69) décident de
monter un réseau axé... sur le « people ». Il créent
lyonpeople.com. Marco, l'aristo, écrit. « Le
baron », c'est son surnom, connaît bien l'événementiel et
joue d'une distance amusée qu'il a du milieu people. J'ai eu
un ancêtre échevin à Lyon, alors à l'hôtel de ville, je suis un peu
chez moi, dit-il en souriant. Nico, lui, brandit sa Rolex en
se définissant comme le bourgeois de la bande. Il a ses entrées
dans la jet-commerciale.
Leur ami et associé Fabrice joue le rôle
du « nouveau riche, il a une bonne connaissance du marché
publicitaire » . « Il fallait d'abord prouver
la viabilité du projet. C'est fait : on est la seule start-up lyonnaise
équilibrée » , lâche Marco.
Pour
le reste, les trois copains ne se prennent pas la tête et se font plaisir
dans un milieu qui leur plaît. Le résultat, c'est un site de potins,
de rumeurs, d'entretiens corsés, de photos people, le tout présenté
avec humour. C'est volontairement léger, approximatif quant au fond
mais là n'est pas la question : « On n'est pas des
journalistes mais des chroniqueurs », précise Marco qui
revendique s'intéresser à la forme.
« Le
people à Lyon, c'est pas comme à Paris, c'est pas de la pure,
c'est de la coupée », rigole Nico, « alors on
s'est donné pour tâche de peopliser' les gens ». Branchés
avec les agences de com' qui ont trouvé là un partenaire rêvé pour
faire mousser leur travail, l'équipe est partout où coule le
champagne, ne ratant ni un cocktail, ni un événement mondain, ni une réunion
publique, fût-elle politique. Car là, il y a de bons clients : « Collomb,
Millon et Chabert ont joué le jeu pendant la campagne, Mercier,
non. Mais le meilleur, c'est Gégé, il a toujours le bon mot. Les idées,
on s'en tape, ce qui est important c'est leur attitude vis-à-vis de
nous. »
L'équipe s'est donné des limites : « On ne fouille pas dans
la vie privée des gens. Gégé, on ne l'a pas pris en photo sur son lit
d'hôpital. »
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