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Les humeurs de Justin Calixte

Chronique satirique du 19 décembre 2005

 

 

Requiem pour Arfeuillère
Par Justin Calixte

Cette « chronique de la haine ordinaire » comme disait Desproges ou plutôt « d'une mort annoncée » est dédiée à tous ceux (je pense particulièrement à JP Lucet, l'ancien patron des Célestins) qui ont été victimes des méthodes « fascisantes » de Chaslot et Arfeuillère, organisateurs patentés de procès staliniens et de lynchages médiatiques.

 

Le grand amour entre JO Arfeuillère et Bruno Rousset « aura duré ce que durent les roses, l'espace d'un matin » ou guère plus. Le nouvel actionnaire fatigué des promesses de l'équipe dirigeante de Lyon Capitale a envoyé sur les roses - justement - son PDG. Il faut dire que ça sentait le roussi et non pas le Rousset, comme ricanaient avec mépris certains journalistes de l'hebdo des pentes avant que ne sorte le numéro suicidaire. Chaslot et Arfeuillère semblaient défier leur nouvel actionnaire en le provoquant : « Pas chiche de nous virer, ou plutôt pas cap ! ». Le patron d'April les a pris au mot. Ça devait arriver.

On savait depuis longtemps que Lyon Cap faisait perdre de l'argent à ses actionnaires successifs.

On savait que leur diffusion réelle était très éloignée des chiffres officiels destinés à sécuriser les annonceurs institutionnels et culturels dont la (surprenante) naïveté n'explique pas tout.

On savait que le titre avait perdu toute crédibilité tant leurs partis pris idéologiques et communautaristes, leurs rancunes, leurs frustrations, leurs foucades ou quelquefois même un intérêt mercantile jamais avoué faisaient d'eux l'inverse des « esprits libres » qu'ils prétendaient être.

On savait qu'ils avaient viré leur cuti en vilipendant semaine après semaine leur ex-protecteur Gérard Collomb. Il faut dire qu'ils ont toujours aimé mordre les mains qui les ont nourris.

On sait moins qu'en 1995, ces « esprits libres » avaient été rémunérés pour réaliser plusieurs dépliants de propagande pour la campagne de Gégé. On sait moins que leur supplément Week-End qui avait été présenté à B. Rousset comme le futur fleuron de ce qui allait devenir un puissant groupe de presse interrégional avait fait un flop monumental.

On sait moins, tant ils sont discrets dans ces affaires, qu'ils ont été plusieurs fois condamnés pour diffamation et dénigrement.

Leur nouvel actionnaire vient de découvrir que le roi est nu ; que le tandem mégalo-parano déjante grave aujourd'hui.

Arfeuillère et sa « société de rédacteurs » (soyez indulgent, ne rigolez pas, nos lilliputiens de la presse locale ont toujours aimé se comparer au Monde et à Libé) nous annoncent à cor et à cris que le maire a voulu leur peau. Si c'est vrai, que ne l'a-t-il voulu plus tôt ? Il y a peu, je suis bien placé pour le savoir, Gérard Collomb est intervenu pour empêcher un procès perdu d'avance pour eux et qui les aurait mis à genou. En même temps il les inondait de pub.

Dans son délire, Chaslot va jusqu'à écrire qu'aucun maire n'avait utilisé de telles méthodes pour leur nuire.

Allo Alzheimer ! Mensonge ou manque de mémoire ? Nos anti-barristes pathologiques ne semblent plus se souvenir qu'ils ont accusé (on a le goût du martyr chez Lyon Cap) Raymond Barre des mêmes turpitudes. Pire, l'ancien maire avait interdit la diffusion de Lyon Capitale dans l'hôtel de Ville. Il défendait également aux élus barristes et à ses collaborateurs d'entretenir le moindre contact avec l'hebdo.

Il faut dire qu'à l'époque, leur copain Joël Madile, encore responsable de la communication de la Ville avait été surnommé « Gorge profonde » à la Mairie Centrale tant il était soupçonné d'alimenter Lyon Cap en potins, rumeurs et autres secrets d'alcôve.

Cette fois-ci, Arfeuillère et Chaslot devraient pouvoir compter sur leurs chevaux de Troie que sont Tête, Deschamps, Daclin et quelques autres, tous faux amis de Gégé et vrais copains de Lyon Cap, pour jouer les faux frères et venir à leur secours.

La question est de savoir ce qu'il adviendra de la secte de Lyon Cap une fois le gourou immolé. Pourra-t-elle renaître de ses cendres rien n'est moins sûr. Un canard décapité même s'il s'agite encore quelque temps finit toujours par mourir. Bruno Rousset repartira-t-il de zéro ? Changera-t-il de titre ? Récupéra-t-il Sapy et quelques autres aficionados du duo Chaslot-Arfeuillère ?

Ça ne sera pas facile de récupérer les lecteurs disparus année après année, les derniers étant définitivement déboussolés.

Il y a 11 ans, une mini-équipe de jeunes journalistes prétendument libres m'avait séduit en me faisant rêver d'une presse lyonnaise insolente, iconoclaste mais objective. Il y avait malentendu. Chaslot et Arfeuillère, noiristes fascinés (ils ont été frustrés de ne pas pouvoir mettre leur hebdo au service de Michel Noir compte tenu de ses ennuis judiciaires) et A .C Jambaud (belle fille de Chabert) affichèrent très vite un anti-barrisme viscéral et souvent outrageant. Ils avançaient masqués. Les voilà aujourd'hui définitivement percés à jour. Dommage que G. Collomb qui les a défendus alors qu'ils étaient devenus indéfendables n'ait pas compris plus tôt qu'il couvait un vilain petit canard qui allait devenir enragé.

Il n'est pas bon de se réjouir du malheur des autres. Ce n'est pas chrétien. Encore moins de se réjouir de la mort d'un organe de presse. C'est politiquement incorrect. On me pardonnera de ne pas être exagérément triste.

Il y a des morts salutaires.

 

 

 à suivre, Chronique satirique du 13 décembre 2005