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Les humeurs de Justin Calixte

Chronique satirique du 13 décembre 2005

 

 

Lyon Capitale décapité

L'info était quasi officieuse depuis plusieurs semaines mais la sanction est tombée ce matin. JO Arfeuillère, fondateur de Lyon Capitale a été suspendu de ses fonctions... "Sa tête placée au bout d'une pique a été promenée place des Terreaux sous les fenêtres de l'Hôtel de Ville. Au balcon, le maire de Lyon a applaudi des deux mains." racontent des témoins. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre dans les rédactions. On a sabré le champagne chez Lyon Mag, Lyon People et au Progrès. On a versé des larmes (de crocodile) à la Tribune de Lyon et chez Angèle (chacun espérant secrètement récupérer les rares lecteurs orphelins). La société des rédacteurs (sic) de Lyon Capitale s'est mise en grève dès l'annonce de la décision. A raison de 2 000 exemplaires péniblement écoulés chaque semaine, on ne craint guère de perturbations dans notre vie quotidienne. N'est pas la SNCF qui veut ! Quant au nouveau propriétaire du journal, rien à craindre pour lui non plus. Multimillionnaire, il sera sans doute content de cesser d'éponger les pertes pendant quelques semaines.

 

Se sachant dans le collimateur, JO et Chaslot ont commis leur ultime forfait cette semaine avec une couverture anti Collomb en forme de bras d'honneur. Depuis la rentrée, les déconvenues ne cessent de s'accumuler pour ce journal dénué de crédibilité car transfusé depuis 10 ans par Le Progrès. Lâché par son actionnaire, l'équipe avait cru se refaire une virginité dans les bras de Bruno Rousset, PDG du groupe d'assurance April. Et lancé en grandes pompes un supplément "Week-end" qui a réussi l'exploit de se hisser en première position au classement PCR* avec 500 exemplaires vendus chaque semaine ! Dernière opération en date, le lancement du "Journal du Match" dont le succès commercial est à mettre à l'actif de la régie média de l'OL. Ce qui ne fait pas l'affaire non plus de l'actionnaire...

 

Sur le plan éditorial, le journal s'est spécialisé dans les attaques personnelles. Dernière "victime" en date Arthur traité de « tête de con ». Et voilà l'hebdo à nouveau poursuivi pour diffamation. Cela devient une habitude pour lui d'être condamné. Mais la goutte qui a fait déborder le vase est sans nul doute la vendetta anti - Gégé menée depuis plusieurs mois. En résumé, la coupe était pleine pour Rousset qui s'était offert ce journal pour affirmer sa crédibilité et sa position de notable. Au lieu de tenter de se faire passer pour des victimes, Arfeuillère et Chaslot devraient retourner à leurs chères piscines ou se contenter d'éditer des prospectus et autres dépliants publicitaires pour l'Office du Tourisme. Ça  coûterait moins cher à leur actionnaire et ça leur éviterait de salir leurs contemporains.

* Presse Confidentielle Régionale

 

Minute d'inattention

« On est jamais assez bien informé ». C'est sans doute ce que se disent les 2000 acheteurs hebdomadaires des « Potins d'Angèle ». Gérard Angel, journaliste ô combien rigoureux, ô combien objectif, volontiers donneur de leçons, se pique de ne publier que des informations vérifiées. Et il n'est pas bon de contredire notre PPDA local qui est d'une susceptibilité de diva. Qu'on se le dise, notre maître en journalisme, notre pape du potin est infaillible. Preuve en est son dernier numéro. Au milieu d'indiscrétions plus ou moins abracadabrantesques (il avait inventé il y a peu une candidature probable de Tapie à la Mairie de Lyon) et souvent contredites par la réalité des faits, notre potineur surinformé écrit que Max Vincent est le maire de Dardilly. Ça, c'est de l'info coco ; ça c'est du scoop comme dirait Daniel Perez. Voilà qui va épater certains habitants de Limonest qui rêvent de se débarrasser de leur maire, surnommé Max la menace, en raison de sa générosité en matière de permis de construire...

 

Pieds dans le plat

Jean-François Mesplède a ramé toute sa vie dans le commentaire gastro-sportif approximatif et souvent complaisant avec les puissants. Comme il y a une justice, ses réseaux lui ont toujours permis de chroniquer ici ou là. L'ineffable JF est devenu avec le temps éditeur d'opuscules sans grand intérêt et de bouquins plus ou moins flagorneurs sur ses copains étoilés. Son dernier ouvrage vantait les mérites du Guide Michelin, suspecté depuis quelque temps de manquer d'intégrité. Voilà notre ami nommé rédacteur en chef (ou quelque chose dans le genre) du petit guide rouge. Il paraît que Champerard et autres patrons des guides concurrents ont sabré le champagne.

 



 

 à suivre, Chronique satirique du 28 novembre 2005