Saint
Valentin
Mufleries et petits crimes de février...
Carole Dufour, 52 ans, directrice de
l'agence
Idées en Tête et...
Celui qui fait comme tout le monde.
Elle passe sa vie au resto et cela
tombe plutôt bien car elle « adore »,
profitant de son statut de working
girl pour se faire plaisir. Pour être
« hors du temps », elle assure que « La
saint Valentin, c'est tellement con »
presque autant que « d'aller au
cimetière le premier novembre ».
Et puis cela l'énerve de penser qu'un
soir où l'amour est de mise il faille
attendre, manger mal et faire la
queue... Elle s'insurge contre « toutes
les tables dressées deux couverts par
deux ». Alors, elle ne sort pas.
Claudie Montagne, 50 ans, Café du
Pond et...
Celui qui se laisse influencer.
Il achète ses cigarettes dans le même
tabac tous les jours. A cotés, une
copine tient un magasin de fleur et le
jour fatidique, évidemment, il se
laissera convaincre d'offrir un
bouquet de fleurs à la mère de ses
enfants. De nature discrète, il devra
alors transporter toute la journée un
bouquet gigantesque issue de
l'imagination libidineuse d'une
fleuriste à qui il aurait voulu dire
que « ces gros curs rouges étaient
peu être de trop ». En rentrant,
furieux, il lui tend l'encombrant
présent en rouspétant « regarde ce
que Sylvie (la fleuriste) a
fait !». Elle se marre.
Catherine Bonhomme, 31 ans,
directrice de la boutique Bacarrat et...
Celui qu'on attend plus.
Aucune nouvelle de la journée, « cela
ne va pas se passer comme ça ».
Pas une attention, pas un coup de fil.
Elle est prête « à rompre »
avec ce prétendant décevant. Elle est
chez elle, il est 20h. Elle pense
qu'il « s'en fiche ». Elle
s'est toujours promise qu'une Saint
Valentin « se passait bien ou ne se
passait pas ». Elle a du se
tromper. L'interphone sonne, c'est
lui, il monte. Elle se prépare à le
recevoir. Comme il faut ! Elle ouvre
la porte, haletante - limite
hystérique -, et se retrouve lénifiée
par la vue d'un bouquet
surdimensionné. « Plus de cinquante
roses rouges !». Elle sait alors
que si « elle déteste les
hommes qui promettent et ne font pas,
celui-ci a juste agi.». Une
bonne leçon.
Régine Goinère, 53 ans, Présidente
de l'association Vivre Avec et...
Celui qui est homme, tout simplement.
Elle sait que sans homme, la femme est
« comme amputée ». Elle sait
aussi qu' « il faut respecter les
différences pour ne pas être dans
l'indifférence ». Elle dit
volontiers que « la Saint Valentin
s'est comme la Saint glinglin ».
Elle n'éprouve aucune animosité et son
expérience, elle la tire aussi de « son
crabe » qui a refait surface et
qui fait fuir tout le monde. Elle se
décrit comme « une femme qui aime
l'homme » mais ne veut pas
raconter sa pire Saint Valentin comme
si celle-ci était à venir. Elle parle
de « la fête de la vie » et
bien qu'elle soit en proie aux affres
de la maladie, elle parle d'une « Fête
de l'amour, sans quoi on crève ! ».
Estelle Mosnier, 32 ans, Conseil
Régional et Mairie du 1er
et...
Celui qui lui laisse le meilleur
souvenir.
Il est étudiant en droit et elle en
anglais. Une année d'études à
Stockholm leur a appris le froid, la
nuit qui tombe à 15h. Mais cette année
là, ils décident de fêter leur amour.
« Un pique-nique organisé aux
chandelles avec peu de moyens,
quelques bougies et deux sandwichs »
qui ne durera qu'une demi heure pour
une raison d'hypothermie évidente.
La
pire Saint Valentin en somme que l'on
puisse imaginer, sauf que pour eux, le
14 février est l'anniversaire d'un
très joli souvenir. Aujourd'hui mariée
depuis bientôt 3 ans, elle affirme que
la « Saint Valentin c'est tous les
jours et qu'il n'est nul besoin de
l'institutionnaliser... ».
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