Recherche
notoriété désespérément !
De
notre correspondant Felipe de la Fouinasse
Bonnes
têtes de vainqueurs, clones-peroxydés de Steevy,
jeunes loups en mal de reconnaissance ou encore
lycéens venus avec papa-maman...Ambiance stressée
et bien ordonnée pour des lofteurs en herbe
plus « down » que « up »,
à l'entrée des sélections lyonnaises du
Loft Story saison 2. Un casting qui tenait plus
de l'opération pub pour M6 que de la
recherche de la perle rare...
« C'est
pire qu'un entretien d'embauche !»
Propos d'une candidate qui résumait bien l'état
d'esprit général, devant la salle de l'Embarcadère
la semaine dernière. Entre sourires forcés,
ricanements nerveux, remarques déstabilisantes
et regards moqueurs : c'était pas vraiment la
franche rigolade dans la file d'attente pour le
casting du Loft 2.
Mention spéciale au passage à certains
candidats, limite paranos, qui prenaient même
les journalistes envoyés sur place pour des
« espions » d'M6, censés
repérer les potentiels intéressants.
De
18 à 35 ans (voire plus), tous avaient été
auparavant pré-sélectionnés par téléphone.
Aguichés par les sirènes d'une soudaine (et
éphémère) célébrité, ils étaient tous là.
Venus des 4 coins de la région et de tous
horizons sociaux, l'événement avait drainé
la foule des grands jours.
Du jeune chef
d'entreprise aux dents longues aux étudiants
paumés, en passant par des commerciaux (une espèce
d'ailleurs particulièrement bien représentée),
des secrétaires, des coiffeurs, des cadres
d'entreprise... Une faune hétéroclite et
bigarrée se côtoyait et se pressait les uns
contre les autres. Les
plus jeunes spécimen étant même, pour
l'occasion, accompagnés de leurs parents,
histoire sans doute de se sentir soutenu dans ce
tournant décisif de leur vie professionnelle
(photo ci-dessus).
On
notera au passage la forte proportion de clones
au mètre carré. Et au palmarès des plus imités
(mais jamais égalés, il faut bien le dire)
Steevy décroche le pompon haut-la-main !
Le blondinet peroxydé du Loft a fait bon nombre
d'émules lyonnais, à tel point qu'on se
serait cru à une fête déguisée donnée en
son honneur.
L'animateur-mannequin doit avoir
les oreilles qui sifflent ! (pour ne pas dire
autre chose). En revanche, petite déception :
point de Loana à l'horizon : A
croire que la blonde-bimbo ne fait plus recette
dans les cours d'écoles... Aziz et Kimy
quant à eux sauvent l'honneur, avec ici et là
quelques doublures, plus ou moins fidèles à la
version originale...
Malgré
tout, la production nous assure que l'objectif
de cette saison 2 est loin de l'idée :
« on prend les mêmes et on recommence ».
M6 recherche simplement des personnalités
relativement extraverties, qui, selon le
communiqué de presse « vont pouvoir
apporter quelque chose à la vie du groupe ».
Encore faut-il savoir quoi !
Sans
vouloir tomber dans des considérations pseudo
socio - psycho - intello à la Gérard Miller,
tout ceci confirme quand même le renversement
de l'échelle des valeurs humaines. Des
valeurs marquées aujourd'hui par l'hégémonie
de la notoriété, loin devant tout autre moteur
de reconnaissance sociale.
Triste ? Non,
seulement réaliste. Selon
l'attaché de presse de M6, la
recherche de la célébrité est d'ailleurs de
loin la motivation première des candidats. Le côté
strass et paillettes fascine ces hordes
d'anonymes, prêts à se donner corps et âmes
pour rassasier leur appétit de reconnaissance,
et doper un misérable petit Ego qui somnole
dans l'ombre d'une vie routinière.
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