Musique : ça va être ta fête !
De
notre correspondante Anne-Charlotte
Anav
« La
fête de la musique est une grande réussite puisqu'elle
garantit trois cent soixante-quatre jours de
silence par an. » Philippe Bouvard
Citation
chargée de sens autant que d'interprétations
à l'image d'une fête que chacun vit à sa
manière.
20ème
édition : fête de la musique 2001. Du monde,
de l'ambiance
et... de la musique. 19h : début des
festivités. CRS à l'affût, guitares accordées,
odeur fétides de hot dog ambulants, pas de doute,
c'est la fête ! Lyon en ébullition avant
même le coucher du soleil, des rues prises d'assaut
par la foule avec une ambiance plutôt familiale
en début de soirée. Atmosphère fanfaronnesque
rue Mercière, où le bruit des couverts
se mêlent aux airs d'antan pour le plus grand
plaisir des moins jeunes. L'occasion de tracer
le plus rapidement possible vers les Terreaux,
passage oblige par la rue de la République.
Le bruit des musettes s'éloignant dans le brouhaha
incessant du mélange se styles musicaux de tous
côtés, portables à la main, les gens se cherchent
se retrouvent et se perdent guidés par une oreille
attentive.
Premier
arrêt : café du XXème siècle, où
le groupe Export 69 se déchaînait
sur des reprises de Sublime et autres légendes
musicales incontournables. Du style et des
accords réussis, l'occasion de se dire que
l'on n'est pas sorti pour rien !
Eglise
Saint-Nizier : vous venez de passer
devant le dernier groupe rural à la mode, venus
des alentours de Lyon pour fêter la musique
entre amis (les vrais, les fidèles), lorsque la
voie de Dieu vous mène droit à lui. Chorale
sympathique sur les marches de l'Eglise, une
minutes de silence n'aurait cependant pas été
de trop !
Cette année il n'a pas plu, Dieu était
de la fête ! On se rapproche doucement des
Terreaux en se disant qu'on a aussi des bons
CD à la maison, mais on persévère. Petits
groupes sortis s'exprimer pour l'occasion,
tam-tams à l'appui, il ne manque plus que la
plage pour le décor soit planté. Place des
Terreaux : problèmes d'autorisation ou
manque d'imagination, le climat n'est pas à
la hauteur de ce que les gens
peuvent
en espérer. Direction rue du Garet
à proximité du 203, où la surprise est
de taille.
The
King au programme, ambiance années 60 pour les
nostalgiques d'une période pour le moins dépassée !
Johnny
Hallyday
oblige ! Répertoire
de choc pour un groupe, comment dire,
divertissant. Enchaînement sur Louis
Armstrong, « what a wonderful
world », quelques notes de douceur,
dans cette ville de brutes.
Minuit :
l'heure du crime : l'ambiance se dégrade
au fil de la soirée mais sans débordements
excessifs. Un peu de musique élec-tronique,
bienvenue à la Matinière ! Sound System
au café Mushi, public hétéroclites
mais peu de danseurs effrénés et emportés par
ce flot musical rappelant le dernier technival.
Dernier espoir, la rue Saint-Jean, ou ce qu'il
en reste, désolé c'est trop tard pour des
lyonnais ! Le bain de foule tant redouté
à l'idée de traverser cette rue s'est avéré
être une douche froide. Quelques seattings de
part et d'autres, les concerts sont finis
c'est l'heure d'aller en boîte !
Soirée
V69 au Fridge, concert de rappeur
lyonnais (Casius Beli..). et pour ceux
qui n'ont pas particulièrement d'affinités
avec ce genre de musique, pourquoi pas un peu de
rythme and blues à la Brasserie Georges
où quelques 500 personnes venues applaudir B.F
Band et B.G Blues Rock Band. Ambiance
enflammées pour fête de la musique honorée.
Morale de l'histoire : choisir son style
et son endroit et ne plus en bougez !
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