Quatre
jeunes filles en quête...
De
notre correspondante Solène
Pourquoi
fête-t-on « la femme » le temps
d'une seule et unique journée dans l'année...
mais que font-elles le reste du temps ?
Comment vivent-elles leurs aventures amoureuses,
leurs passions et leurs amitiés ici, dans cette
belle ville de Lyon ?
L'histoire
débute simplement... Un groupe de 4 fillasses,
toutes plus ou moins célibataires (je dis plus
ou moins car à Lyon, on n'arrive jamais
vraiment à savoir si le fait de « prendre
un coup » de temps en temps par le même
mec, fait de nous une célibataire ou non, ça
reste un mystère)... qui multiplient les coups
de fil, qui se retrouvent à l'apéro pour
manger ensemble afin de se raconter leurs
petites histoires mais surtout pour délirer sur
leurs rencontres et rire de leurs tracas
quotidiens... et qui parlent des mecs, bien évidemment,
mais surtout de sexe...
Anne
Sophie* avait bien démarré la semaine car
elle avait passé un week-end formidable :
en effet, à l'occasion de ses 29 ans, elle a
organisé une petite fête où nous étions
toutes présentes, nous ses meilleures amies.
Pour corser le tout, elle a pris soin de convier
également son ex porté disparu depuis 2 ans.
Leurs retrouvailles furent torrides, comme si
ces deux années ne s'étaient jamais écoulé,
comme si le temps n'avait pas pris une ride...
Leur cur s'emballa de nouveau, ses mains
glissèrent furtivement sous sa jupe, leurs
regards se firent brûlants... ils se réveillèrent
au petit matin, repus mais ravis.
Deux
jours plus tard, c'est Barbara qui
vivait une expérience un peu inhabituelle ; Son
amant, de passage sur Lyon, l'invita à dîner.
Reçue dans un bel appartement du 2ème
arrondissement, elle découvrit une autre
facette de cet homme qu'elle n'utilisait,
excusez-moi l'expression, que pour assouvir
ses besoins de femme célibataire. Bougies éparses
dans l'appart, souper aux mets délicats,
chandelles et... discussion. Ce cher Stéphane
se révéla moins indifférent à son égard
qu'elle eut pu le penser de prime abord.
Mais
ce ne sera pas suffisant pour la décider à
rester dormir... Après une tête dans le mur et
un tourniquet magique, à 1h du mat, les cheveux
en bataille, elle prendra la poudre
d'escampette, ses escarpins à la main.
Le
soir même, à l'autre bout de la ville, mon Mr
Big venait me chercher à la gare. J'étais
assaillie de sentiments contradictoires.
J'avais peur et pourtant je sentais monter
l'euphorie. A mon arrivée, il
m'attendait... je me sentais bien, j'avais
envie de le serrer dans mes bras, oubliant que
nous avions convenu de nous voir en amis... (la
bonne blague !) Je pensais alors :
« erreur fatale »...
Reprendre contact avec lui, c'était me
jeter dans la gueule du loup.
Après la tournée
des grands ducs et quelques verres de vodka
pomme, nous avions perdu toute contenance... Désinhibés,
un peu bourrés - je dois l'avouer - nous déambulions
bras dessus, bras dessous dans les rues de St
Jean et le long de la Saône, tels deux zombie.
Je sentais malgré tout qu'il maintenait une
certaine distance. Après un moment d'hésitation,
quand il me ramena, à 4 h du mat, je le priais
de monter boire un dernier verre... il refusa.
Je rentrais alors chez moi, décontenancée mais
prête à tout et là... tout bascula,
j'entamais une série - que dis-je, une
cascade - de coups de fil qui n'eurent comme
interlocuteur que sa messagerie.
Au
même moment, le portable de Laetitia
sonnait. D'un bon, elle décrocha le combiné
et surprise ! Son pseudo copain, après 15
jours de black out total, réapparaissait comme
par miracle. Que voulait-il ? Après avoir
certainement ingurgité quelques subs-tances
illicites et gambergé sur sa propre dérision,
seul, entre ses quatre murs, il avait
certainement émis l'hypothèse qu'elle
pourrait peut-être passer chez lui. Le coup du
soir, avant de s'endormir comme un bébé...
Ça ressemblait fort à un appel au secours mais
Laetitia ne se laissa pas démonter et après
lui avoir « craché » que ce n'était
pas vraiment une heure pour soit-disant « parler »
elle lui raccrocha au nez. Et toc !
Epilogue
Le
lendemain, Barbara devait se rendre à
l'évidence : cette soirée lui avait
redonné confiance et lui permettait de prendre,
dès aujourd'hui, le taureau par les cornes.
Etait-ce bien nécessaire ? Elle n'aura
pas l'occasion de faire de cette relation une
relation suivie pour la simple et bonne raison
que ce n'est pas l'homme de sa vie et
qu'elle n'en a pas envie.
Après
l'euphorie de la rencontre, et quelques jours
d'attente d'un hypothétique coup de fil de
son amant retrouvé et perdu dans la foulée, Anne
Sophie devait se rendre à l'évidence.
Sous prétexte de changer de vie il n'avait
fait que changer de ville. Ils ne se verraient
dorénavant que pour le meilleur, sex and
tequila, sans lendemain...
Laetitia
nous a rejoint maintenant. Elle qui était
prête à accepter beaucoup de choses, se rend
compte qu'elle doit désormais arrêter de
jouer les « mères Térésa ».
Certains hommes, derrière leur apparence
virile, n'ont en fait peur que d'une seule
chose : de leur propre ombre...
En
ce qui me concerne, il m'a rappelé le
lendemain, pour me dire que tout était fini, je
ne l'appellerai plus. Lassée momentanément
de cette triste réalité, je me recentre sur
moi-même, sur des choses plus aériennes.
J'ai décidé d'explorer un autre
monde.
Heureusement
que nous ne fêtons la femme qu'une seule
journée, car s'il fallait avoir autant d'émotions
tous les jours de l'année... A l'issue de
cette semaine bien remplie, nous ne savons pas
ce que l'avenir nous réserve. Le passé peut
parfois resurgir, nous troubler puis s'en
aller. Les hommes que nous aimons nous habiter
d'émotions et de vibrations, mais il n'en
reste pas moins que nous sommes toutes les
quatre dans ce petit bouchon à partager ce qui
pour nous semble être l'essentiel : les
fous rire du présent aussi pétillants que les
bulles de nos coupes de champagne... A bientôt.
*
Prénoms d'empreint NDLR
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