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/ DERNIERE MINUTE


 5 mars 2001


Quatre jeunes filles en quête...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

De notre correspondante Solène

 

Pourquoi fête-t-on « la femme » le temps d'une seule et unique journée dans l'année... mais que font-elles le reste du temps ? Comment vivent-elles leurs aventures amoureuses, leurs passions et leurs amitiés ici, dans cette belle ville de Lyon ?

 

L'histoire débute simplement... Un groupe de 4 fillasses, toutes plus ou moins célibataires (je dis plus ou moins car à Lyon, on n'arrive jamais vraiment à savoir si le fait de « prendre un coup » de temps en temps par le même mec, fait de nous une célibataire ou non, ça reste un mystère)... qui multiplient les coups de fil, qui se retrouvent à l'apéro pour manger ensemble afin de se raconter leurs petites histoires mais surtout pour délirer sur leurs rencontres et rire de leurs tracas quotidiens... et qui parlent des mecs, bien évidemment, mais surtout de sexe...  

 

Anne Sophie* avait bien démarré la semaine car elle avait passé un week-end formidable : en effet, à l'occasion de ses 29 ans, elle a organisé une petite fête où nous étions toutes présentes, nous ses meilleures amies. Pour corser le tout, elle a pris soin de convier également son ex porté disparu depuis 2 ans. Leurs retrouvailles furent torrides, comme si ces deux années ne s'étaient jamais écoulé, comme si le temps n'avait pas pris une ride... 

 

Leur cœur s'emballa de nouveau, ses mains glissèrent furtivement sous sa jupe, leurs regards se firent brûlants... ils se réveillèrent au petit matin, repus mais ravis.

 

Deux jours plus tard, c'est Barbara qui vivait une expérience un peu inhabituelle ; Son amant, de passage sur Lyon, l'invita à dîner. Reçue dans un bel appartement du 2ème arrondissement, elle découvrit une autre facette de cet homme qu'elle n'utilisait, excusez-moi l'expression, que pour assouvir ses besoins de femme célibataire. Bougies éparses dans l'appart, souper aux mets délicats, chandelles et... discussion. Ce cher Stéphane se révéla moins indifférent à son égard qu'elle eut pu le penser de prime abord. 

 

Mais ce ne sera pas suffisant pour la décider à rester dormir... Après une tête dans le mur et un tourniquet magique, à 1h du mat, les cheveux en bataille, elle prendra la poudre d'escampette, ses escarpins à la main.

 

Le soir même, à l'autre bout de la ville, mon Mr Big venait me chercher à la gare. J'étais assaillie de sentiments contradictoires. J'avais peur et pourtant je sentais monter l'euphorie. A mon arrivée, il m'attendait... je me sentais bien, j'avais envie de le serrer dans mes bras, oubliant que nous avions convenu de nous voir en amis... (la bonne blague !) Je pensais alors : « erreur fatale »...  Reprendre contact avec lui, c'était me jeter dans la gueule du loup. 

 

Après la tournée des grands ducs et quelques verres de vodka pomme, nous avions perdu toute contenance... Désinhibés, un peu bourrés - je dois l'avouer - nous déambulions bras dessus, bras dessous dans les rues de St Jean et le long de la Saône, tels deux zombie. Je sentais malgré tout qu'il maintenait une certaine distance. Après un moment d'hésitation, quand il me ramena, à 4 h du mat, je le priais de monter boire un dernier verre... il refusa. Je rentrais alors chez moi, décontenancée mais prête à tout et là... tout bascula, j'entamais une série - que dis-je, une cascade - de coups de fil qui n'eurent comme interlocuteur que sa messagerie.

 

Au même moment, le portable de Laetitia sonnait. D'un bon, elle décrocha le combiné et surprise ! Son pseudo copain, après 15 jours de black out total, réapparaissait comme par miracle. Que voulait-il ? Après avoir certainement ingurgité quelques subs-tances illicites et gambergé sur sa propre dérision, seul, entre ses quatre murs, il avait certainement émis l'hypothèse qu'elle pourrait peut-être passer chez lui. Le coup du soir, avant de s'endormir comme un bébé... 

 

Ça ressemblait fort à un appel au secours mais Laetitia ne se laissa pas démonter et après lui avoir « craché » que ce n'était pas vraiment une heure pour soit-disant « parler » elle lui raccrocha au nez. Et toc !

 

Epilogue

 

Le lendemain, Barbara devait se rendre à l'évidence : cette soirée lui avait redonné confiance et lui permettait de prendre, dès aujourd'hui, le taureau par les cornes. Etait-ce bien nécessaire ? Elle n'aura pas l'occasion de faire de cette relation une relation suivie pour la simple et bonne raison que ce n'est pas l'homme de sa vie et qu'elle n'en a pas envie.

 

Après l'euphorie de la rencontre, et quelques jours d'attente d'un hypothétique coup de fil de son amant retrouvé et perdu dans la foulée, Anne Sophie devait se rendre à l'évidence. Sous prétexte de changer de vie il n'avait fait que changer de ville. Ils ne se verraient dorénavant que pour le meilleur, sex and tequila, sans lendemain... 

 

Laetitia nous a rejoint maintenant. Elle qui était prête à accepter beaucoup de choses, se rend compte qu'elle doit désormais arrêter de jouer les « mères Térésa ». Certains hommes, derrière leur apparence virile, n'ont en fait peur que d'une seule chose : de leur propre ombre...

 

En ce qui me concerne, il m'a rappelé le lendemain, pour me dire que tout était fini, je ne l'appellerai plus. Lassée momentanément de cette triste réalité, je me recentre sur moi-même, sur des choses plus aériennes. J'ai décidé d'explorer un autre monde. 

 

Heureusement que nous ne fêtons la femme qu'une seule journée, car s'il fallait avoir autant d'émotions tous les jours de l'année... A l'issue de cette semaine bien remplie, nous ne savons pas ce que l'avenir nous réserve. Le passé peut parfois resurgir, nous troubler puis s'en aller. Les hommes que nous aimons nous habiter d'émotions et de vibrations, mais il n'en reste pas moins que nous sommes toutes les quatre dans ce petit bouchon à partager ce qui pour nous semble être l'essentiel : les fous rire du présent aussi pétillants que les bulles de nos coupes de champagne... A bientôt.

 

* Prénoms d'empreint NDLR
 


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à suivre, Lyon sur la terre... ferme ?

 

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