Autodidacte, un métier qui s'apprend !
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Yves Bécam - Lyon reportage
De
notre correspondante Anne-Charlotte
Anav
Pour
la dixième édition des « victoires des
autodidactes 2001 », chefs d'entreprise
et cadres dirigeants à l'honneur. Condition ?
Ne pas avoir de diplômes au dessus du baccalauréat.
Demandes de plus en plus nombreuses pour
seulement 3 candidats récompensés sur la région
Rhône-Alpes Auvergne.
Les
petits plats dans les grands mardi 19 juin 2001,
rendez-vous au restaurant Le Passage
pour rendre hommage aux efforts professionnels
de 3 hommes qui ont su gravir les échelons sans
diplômes. François Inglese à la tête
de la société éponyme dans le secteur de la
quincaillerie, s'est vu décerner le prix de
l'innovation technologique. Fidèle à sa
nouvelle image, il est bien-sûr venu accompagné
de ses petites chevilles (fix-ring pour les
anglophones), dernières nées de notre
professeur Trouve-tout. Présentation du
concours : cette année en partenariat avec
PricewaterhouseCooper, L'Express,
la banque du développement
des PME, et les Editions SME,
le concours prend une ampleur remarquable.
Parmi
une cinquantaine de demandes de dossiers sur la
région, le jury n'en a retenu que quinze.
Critères obligatoires ? 5 années d'expérience
au moins dans l'industrie, le commerce ou les
services en France, diriger une entreprise de
plus de 3 ans ayant obtenu des résultats
probants et ne jamais avoir été primé
auparavant au sein de ce concours.
La
« rage de vaincre »
fait partie des exigences du jury qui se
réunit dans 8 grandes métropoles de France
pour choisir son lauréat régional. Grand
gagnant Rhône-Alpes 2001 : Daniel Paillasseur,
PDG de l'entreprise Korloff, spécialisé
dans la joaillerie.
A ses côtés, Daniel
Jambon, directeur général des Cafétéria
Casino, primé dans la catégorie
« cadres dirigeant », nouveauté du
concours cette année. Séquence Emotion :
nos trois lauréats ont retracé leur parcours,
fierté et modestie au programme.
Respectivement, apprenti traiteur, décolleteur
et vendeur porte à porte à leur débuts, nul
doute n'est permis quant leur créativité et
dynamisme de management, objet de leur succès
d'aujourd'hui. « on se sent tout
petit devant un tel prix » commence
Daniel Paillasseur qui s'est imposé dans les
bijoux selon « la
propre idée qu'il se faisait de la femme qui
en porte ».
Charisme
et assurance, il n'en a pas moins les
jambes flageolantes à l'idée de penser aux
honneurs qui l'attendent. Et s' il voyait
« comme un handicap le fait de recevoir
un prix de ce genre », il réalise
aujourd'hui que c'est une réelle considération.
Petit
personnage impulsif et drôle, François
Inglese,
fils d'ouvrier, a plus d'un tour dans son
sac. Après le « fix-ring », voici
le « fix-ring + », innovateur
et créatif, il deviendrait facilement le héros
du bricoleur familial. A 44 ans, il est à la tête
d'une société réalisant 40 MF de chiffre
d'affaire pour l'année 2000. Pour lui, le rôle
du chef d'entreprise est de savoir tout faire,
d'avoir l'il partout, et d'être le
moteur de l'entreprise. Simple et travailleur,
son BEP d'électricien en poche, il a pu monter
sa société grâce à maman « qui me
cassait les pieds pour mettre de l'argent de côté ».
Daniel
Jambon, 54 ans, savait déjà quelle
branche lui convenait (je passe le jeu de mot)
avec un CAP de traiteur à son actif. D'abord
ouvrier traiteur chez Casino, il devient
directeur de cafétéria puis directeur général
de la société Quick (2ème en
France, après qui ?). Parmi
d'autres réussites professionnelles, il
dirige aujourd'hui les Cafétéria Casino réalisant
un chiffre d'affaire de (...tenez vous bien)
2180 MF. Nos trois graines de milliardaires ont
reçu leur récompense mardi 19 juin dans les
locaux de l'Ecole Normale Supérieure.
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