Doux
baisers du 6ème
Le traditionnel circuit des vux a
fait escale en début de semaine à la
mairie du 6ème. Un passage
obligé mais non synonyme de corvée
pour Gérard Collomb qui a
retrouvé avec plaisir les rangs de
perle et les tailleurs du plus SDF*
des arrondissements lyonnais.
On est dans le 6ème et ça
se sent. Car même s'il est avéré que
les millonistes forment le groupe
d'opposition le plus déterminé au
conseil municipal, leurs représentants
font preuve de retenue et d'attention
quand ils reçoivent dans leur fief.
Faut-il voir là la discrète influence
des nombreux consuls présents ?
Toujours est-il que les discours comme
les saillies sont des plus
diplomatiques et des plus discrètes (à
l'exception notable de la sonnerie de
téléphone portable de Jean-Jacques
David). Ce qui n'empêche pas les
éclats de rire (très soft, à la
Raymond Barre). Le sénateur-maire
de Lyon n'est pas à la maison mais
l'on sent qu'il éprouve un réel
plaisir à se faire taquiner par
Nicole Chevassus qui fourbit un de
ses sourires enjôleurs dont elle a le
secret et auquel « il est bien
difficile de résister ! » souligne
Gégé. Ce dernier a sorti bloc et stylo
pour noter consciencieusement les
récriminations en forme de vux que
lui assène son homologue devant une
assemblée ravie. Une tactique fort
habile mise au point par Jacques
Chirac pendant ses campagnes
électorales. Dans l'assistance, les
personnalités admirent la manuvre en
connaisseuses. Au bout de l'estrade
(prêt à sauter par la fenêtre pour
s'éloigner encore plus de Gégé) le
futur patron de presse Patrick
Bertrand observe l'assemblée l'il
malicieux et détaché... L'ex
vice-président du Grand Lyon ne
s'attardera pas.
Le dressing code est à la hauteur de
l'arrondissement. Seuls le débardeur
lainé d'Eric Limoncini et
l'écharpe rouge de Bernard Rivalta
tranchent singulièrement avec la sobre
rigueur des costumes trois pièces des
députés Christian Philip et
Emmanuel Hamelin. Costards rayés
de rigueur pour Gilbert Aïassa
et Olivier Chatard et pochette
pour Erick Roux de Bézieux,
très 3ème République. Ces
messieurs rivalisent de bons mots et
d'élégance. Il faut dire que
Catherine Moullin et Caroline
Catoire sont très en beauté. La
Sharon Stone de la mairie du 6 attend
son prince charmant courant 2006.
Comme d'habitude, le chignon de
Simone André - qui aura droit à
une standing ovation - est impeccable.
Les ors d'Evelyne Haguenauer
(en particulier son cur) brillent de
mille feux et font une concurrence
clinquante (et déloyale) aux très
sages rangs de perles arborés par
Nicole Chevassus, Denise Robin,
Elodie Humeau et Dominique
Nachury. Spécialement descendue de
Paris pour l'occasion, Monique
Raymond a opté pour un ensemble
rouge décontracté-chic (on est tout de
même loin du jogging). Béatrice
Brac de la Perrière a
exceptionnellement délaissé ses
dessous roses pour une veste verte « couleur
espérance ». C'est vrai que depuis
la mauvaise passe de Gégé, à droite
tous les espoirs semblent permis.
Désormais fort éloigné de ces
considérations politiciennes,
Franck Ponsonnet présente son
successeur à la direction régionale de
Decaux sous la barbichette
shampouinée d'Alain Vollerin
qui ne tarit plus d'éloges devant le
nouveau directeur général de
Diagonale. En quittant la mairie,
l'iconoclaste directeur de Mémoire
des Arts éprouvera quelque
difficulté à retrouver son automobile...
La soirée avance, et les invités
regagnent peu à peu leur domicile. En
petit comité, le personnel de mairie
esquisse quelques pas de danse en
compagnie de Bruno Tronel qui a
fait tomber la veste. Tout ce petit
monde semble ravi du succès de la
soirée : un entre soi bien lyonnais et
de bon goût. Dommage que le buffet
n'ait pas été à la hauteur...
* Sans
Difficultés Financières
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