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30 janvier 2006


 Chabert Revival

Henry Chabert

Par Stephen Derrick

 

Il aura fallu attendre près de trente ans pour visionner le troisième volet des Bronzés. Cinq années seulement auront été nécessaires pour se délecter des nouvelles aventures d'Henry Chabert. Lundi 23 janvier, cet ancien adjoint de Michel Noir et de Raymond Barre, pressenti comme possible maire de Lyon à la fin des années 90, effectuait son grand retour.

Henry Chabert

 

C'est à l'hôtel Métropole qu'Henry Chabert avait convié les Lyonnais pour une grande cérémonie des Vœux. Une soirée teintée de nostalgie à laquelle près de 500 personnes se sont rendues. Une soirée qui a plus été celle des Lyonnais d'en bas que celle des Lyonnais d'en haut ! Peu de personnalités politiques avaient noté cette soirée sur leur agenda... Si la quantité n'y était pas, en revanche la qualité était de mise. Seul député, à avoir fait le déplacement, celui de la Croix-Rousse : Emmanuel Hammelin. Autre invité de marque, Dominique Perben, ministre des Transports et candidat déclaré face à Gérard Collomb. Depuis sa déclaration de candidature, le ministre est de tous les cocktails, de toutes les soirées. Sa présence lors d'une manifestation, pour peu qu'elle ait un tantinet d'ampleur, est à peut près aussi assurée qu'une surprise dans un Kinder. Plus folklorique, la présence de Gaby Caillet, ancien maire de la Croix Rousse ou de Colette Moreau. La « société civile », comme nos politiques aiment à l'appeler, n'était pas en reste. L'architecte Albert Constantin, des représentants des cultes ou du monde économique étaient venus prendre le verre de l'amitié.


Henry Chabert
 

Si Henry Chabert a remercié chaleureusement Dominique Perben pour sa présence, il n'en a pas moins jeté quelques pavés dans la mare du ministre... Pour l'ancien adjoint de Michel Noir, la présence de ce dernier traduit deux choses. L'esprit d'ouverture et l'acceptation des différences dont fait preuve le ministre d'une part. En d'autres termes, Henry Chabert se place en alter ego et non en vassal du candidat Perben. Au terme de son discours et d'une liste de vœux pour Lyon et son agglomération en forme de programme de campagne, il a annoncé la création d'une association de réflexion « Grand Lyon Agora ». Une association qui fera visiblement doublon avec « Lyon Nouvel Horizon » animée par Dominique Perben qui à quelques virgules vise le même objectif : être la matrice de la reconquête par la droite de la ville de Lyon.

 

Cette soirée des vœux fleurait bon le disque vinyle. Le lieu d'abord : l'hôtel Métropole, symbole du noirisme triomphant. C'est ici, en 1989 que Michel Noir devenant maire de Lyon avait fêté sa victoire. Les invités ensuite. Ils étaient tous ou presque des fidèles de Chabert, ceux qui l'ont suivi jusqu'à ce qu'il jette l'éponge en renonçant à se présenter lors des municipales de 2001. Teintée de nostalgie, cette soirée a donc été l'occasion pour une frange de la droite lyonnaise de se retrouver, de se doter d'un porte-parole et qui sait, d'un candidat de remplacement si Dominique Perben venait à défaillir...  Une chose est sûre, qu'il soit candidat ou non, Henry Chabert est le Kenny de la vie politique lyonnaise, ce héros de South park qui meurt à chaque épisode de la série mais que l'on retrouve immanquablement dans l'épisode suivant.

 


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Henry Chabert

 

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