Retour aux sources pour un créatif né
De notre
correspondante Olivia Perradin
Du haut de ses 30 ans, Florent Egasse peut dores et
déjà être plus que satisfait de ses nombreuses expériences acquises au
cours de sa (courte) existence. Malgré des hauts et des bas, c'est
aujourd'hui un homme comblé, père d'un petit garçon et vivant aux côtés de
la femme de sa vie. Retour sur le parcours d'un rescapé de la net
économie.
Flash-back sur les années 2000 et la bulle internet. Après
un parcours scolaire « artistique », Florent se lance dans la création
d'une entreprise de communication interactive avec son ami et associé
Nedim Makzum, aujourd'hui parti vivre à Istanbul. Après des débuts
forts prometteurs, leur web agency Groupe E connaît un dépôt de
bilan qui dans un premier temps anéantira Florent. Bien au-delà du
flop financier, il déclare avoir été « flingué» par l'aventure humaine !
Trahi par ses employés, considérés comme des amis à l'époque, il admet
avoir été bien trop naïf. Après un séjour de trois mois au Maroc,
accompagné de sa fiancée Carine, le jeune homme se reconstruit
petit à petit et prend cette expérience comme « un mal pour un bien » ! En
2002, la naissance de son fils Stanislas vient bouleverser sa vie.
Considéré comme sa muse, ce dernier sert de tremplin à l'artiste. Après le
marketing et la gestion d'entreprise, ce créatif-né souhaite faire un
retour aux sources et se consacrer uniquement à la création dans sa
généralité et sur tous supports.
C'est dans le lancement de sa propre griffe de jeans (L-Nai),
que se recyclera dans un premier temps le beau gosse ! Dans la continuité,
Florent se demande pourquoi s'en tenir uniquement à un support ? C'est
ainsi que ses fameuses toiles peintes
avec un pinceaux et à l'acrylique, toutes originales,
sortent sur le marché. Son Xposition très hot qui se tient chez As It
Is en ce moment, en est le fruit. Du portrait au « porno chic »,
l'artiste parvient à conquérir un public averti. Regrette-t-il son statut
de PDG ainsi que le salaire qui allait avec ? Et c'est avec grande fierté
qu'il avoue « gagner aujourd'hui largement aussi bien sa vie »,
traduction : au minimum 4 500 ! De quoi en faire rêver plus d'un...
Désireux de prendre sa revanche sur le passé, il a décidé d'appeler sa
nouvelle boite Triple E, en référence à son premier échec, qui n'a
été en fin de compte qu'un tremplin pour mieux gravir les échelons de la
vie.
Mail :
f.egasse@triple-e.fr
Site :
www.triple-e.fr
du 7 février au 7
avril
chez ASITIS
Rue des quatres
chapeaux
Lyon 2ème
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