Frédérique
Dussert en Lady Dior !
De
notre correspondante Laure Delvigo
C'est
au 87 rue du Président Edouard Herriot, que la
mythique maison Dior, inaugurait il y a
seulement deux ans sa somptueuse boutique. Au
programme : Prêt-à-porter de luxe pour amazone
éclectique, sacs street-chic et autres "
selles " pour écuyère pas farouche.
Pas
farouche, comme Frédérique Dussert,
Directrice de la boutique Dior, réussissant
l'audacieux pari de faire adopter la Galliano-attitude
dans une métropole réputée " frileuse
". Après Londres et Genève, c'est à Lyon
que Frédérique représente Christian Dior
Couture, où se précipitent toutes les
fashionnitas, avides de la " touch of
fun " qu'elles ne trouveront pas ailleurs.
Portrait d'une connaisseuse qui n'a pas froid
aux yeux.
Issue de la chambre syndicale de la Haute
couture à Paris, cette jeune styliste de
formation a fait ses armes chez les plus grands
comme Swarovski, Guy Laroche, Sonia
Rykiel ou encore Cacharel, pour qui
elle était responsable de la ligne femme, avant
de se lancer dans le management.
Une initiative à bon escient, puisqu'elle
entrera directement comme stagiaire manager chez
Christian Dior, une enseigne du groupe LVMH,
fort d'un CA de 12 539 millions d'euros, dont
350 millions d'euros uniquement pour Christian
Dior Couture.
"Cependant, le prêt-à-porter n'est
pas une valeur sûre à Lyon" affirme
Frédérique, en voyant tour-à tour fermer Céline,
Guy Laroche et dernièrement St
Laurent à Lyon. " Il se démode
beaucoup trop vite, certaines clientes sont déstabilisées
par le style de John Galliano ; ici, elles
recherchent l'accessoire original qui leur
apportera "the touch of fun", comme
le sac "selle" , grand favori
des Lyonnaises.
Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, la
cliente Dior est plutôt branchée, active et
jeune. " Vous traversez la rue et ça
n'a plus rien à voir ! " s'amuse
à dire Frédérique, " l'accueil est
aussi très important ". Mais on ne gère
pas les boutiques Dior de la même façon,
à travers le monde :" A Londres,
il y a un brassage de population aux goûts
excentriques, à Genève, on draine une clientèle
internationale en effervescence, n'hésitant pas
à adopter le total-look, c'est plus rare à
Lyon. " nous confie Frédérique. " Il n'est cependant pas rare de voir
arriver en été , des Saoudiens, lassés du Léman,
faire une razzia sur toute la boutique, escortés
d'une dizaine de gardes du corps. "
Cette nostalgique des soirées londoniennes, déplore
que la seconde ville de France ne mette pas
vraiment en avant la mode, afin " d'ouvrir
les mentalités "." Heureusement,
de nouvelles initiatives comme le passage
Thiaffait permettent de donner un nouveau
souffle à Lyon ". " Il
faut aussi faire vivre sa ville, beaucoup de
gens achètent à Paris, alors qu'on trouve
toutes les plus belles enseignes ici. "
souligne à raison la souriante Frédérique, fervente adepte
du Casino de Charbonnières où elle joue de
temps à autre après un dîner à l'Opéra, " un lieu
magique ", d'après Miss Dior.
En attendant, la boutique Dior, forte de son
succès, ouvre un département joaillerie avec
de superbes pièces designées par Victoire
de Castellane, inaugurant par la même
occasion la collection street-chic, lors d'un défilé
le 28 mars prochain.
Avis
aux élégantes urbaines, qui auront la chance
d'être sur la guest-list.
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