SN
Brussels Airlines,
la nouvelle Sabena
De notre correspondant Julien
Après l'échec de la Sabena, compagnie aérienne
belge, DAT reprend progressivement l'activité.
L'entreprise vise 600 millions d'Euros de
chiffres d'affaire en 2003. Air France n'a qu'a
bien se tenir !
Le
petit-déjeuner de presse prend place à la
Tour Rose. Tout commence par une petite
intro d' Alain Favier, Respon-sable
Dévelop-pement Réseau de l'Aéroport lyon-Saint
Exupéry.
La rencontre porte sur le lancement
de la nouvelle compagnie internationale belge
SN Brussels Airlines. L'initiative de
l'opération revient au service presse de
l'Aéroport Lyon-Saint Exupéry, sous l'égide
d' Isabelle Rousset. Sophie Turion
n'était pas loin !
Cette
nouvelle compagnie renaît des cendres du groupe
belge Sabena, lui même intégré à
Swissair Group. Les déboires du belge
allaient bon train dans la presse. La compagnie
Suisse contrôle la Sabena, Air Liberté,
Air Littoral, AOM. Une chute
vertigineuse des profits en 2000 amène des
fermetures de lignes et une réduction des
effectifs. La dégringolade commence avec une
perte de 190 millions d'Euros en 2000. Le
sauvetage de la compagnie nécessite 500 millions
à un milliard d'Euros. Août 2001 apporte une
vague de 1600 suppressions d'emplois. Les vols
vers l'Amérique, l'Afrique et l'Europe sont
suspendus en octobre 2001.
La
présentation se poursuit avec la ravissante
Stéphanie Jouven, Directrice du Marketing et
de la Communication de Brussels Airlines
France. Les aspects de la nouvelle entité se
trouvent décortiqués par notre spécialiste du
ciel. Cette dernière sort de la fameuse
Sabena. Ses expériences aériennes passent
par Ryan Air, Air Exel et
Continental Airlines.
Des intéressements
doivent bientôt lui revenir. Emmanuel Menu,
Directeur Général de SN Brussels Airlines
termine la conférence sous un jet de questions
pointues. Il nous confie quitter l'implantation
française pour la direction Europe du sud.
Herman Carpentier s'apprête à reprendre le
flambeau.
Anciennement incorporé au groupe Sabena, la
filiale DAT (Delta Air Transport) devient SN
Brussels Airlines le 10 novembre 2001. Les
actionnaires principaux regroupe Fortis,
Texia, Electra Bel. Cette
renaissance se trouve dotée de faibles
effectifs, 1500 personnes au total. L'équipe
française compte 14 personnes basées à Paris.
Les chiffres rapportés font état du dépassement
du premier million de passagers transportés au
moi de mai 2001.
L'objectif annuel doit
atteindre les 3.5 millions de passagers. La
petite compagnie devient même leader avec 60%
sur le créneau Lyon-Bruxelles. En 2003
l'entreprise prévoit 600 millions d'Euros de
chiffre d'affaires. Le marché aérien devrait
s'assainir grâce à l'arrivée de ce nouveau
prétendant. Air France n'a qu'a bien se tenir !
La flotte compte 32 jets régionaux et 3
airbus A330-300. Au programme l'Europe se
trouve favorisée avec 32 villes desservies. La
classe Affaire trouve des salons dans chaque
aéroport. Un effort particulier pour développer
le rapport service/prix.
La France demeure le premier pays européen en
nombre de destinations (7). Lyon constitue la
première porte d'entrée en France pour la
compagnie belge. La ville a été choisi pour son
fort potentiel de PME-PMI. Classe affaire
oblige !
Les vols long-courrier s'attaquent à l'Afrique
avec 11 destinations et 38 vols hebdomadaires.
Un accord a été signé avec United Airlines pour
la desserte des Etats-Unis. Des partenariats sur
l'Asie vont bientôt voir le jour.
Les couleurs de la compagnie reprennent le bleu,
symbole de classe affaire, et le orange, qui
symbolise la classe économique. Le orange
rappelle un certain Easyjet, une
compagnie lowcost. Les lowcost ont une
réputation sulfureuse dans le secteur aérien. Le
légendaire logo« S » de Sabena se voit repris et
mis au goût du jour. Les nostalgiques
apprécieront.
|