Alain
ScHeiBli : « Arthus-Bertrand, c'est de la soupe ! »
La
parution de l'ouvrage « Images années 50 Henry Rutter » édité
par Alain ScHeibli
a déclenché la polémique dans les milieux de l'édition et de la
photo. Interrogé par lyonpeople, Alain Scheibli persiste et signe... Rendez-vous
est pris au Café du Pond, établissement réputé pour les coups de
gueule de son patron, l'inénarrable Albert... Cela tombe bien, car
notre invité n'a pas non plus sa langue dans sa poche...
Petites
lunettes cerclées d'acier, barbe d'une semaine et gros pull version
montagne, assurément notre homme n'a pas le look classique d'un éditeur...
le parcours non plus !
Né le 28 janvier 1946 à Lyon, le jeune Alain
aban-donne rapidement les sentiers d'une scolarité classique pour se
plonger dans la technique (menuiserie, méca-nique et textile).
Autodidacte,
il découvre la photo à partir de 1964, avant de se mettre à son compte
deux ans plus tard. Pendant trente ans, il va régner sur le monde de la
photo lyonnaise et part à la découverte de tous les domaines
photographiques : publicité, natures mortes, mode et reportages à
travers le monde (plus de 50 000 images en stock).
L'artiste
qui sommeille en lui prend le dessus en 1994. Année de l'arrêt définitif
de la photographie. Pas question de rester à pantoufler pour autant. En
1995, il crée sa société
d'édition
d'art, axée principalement « sur
la mise en valeur des patrimoines photographiques
et des Artistes ». Et
son premier coup s'avère être un coup de maître : son
ouvrage « Les autochromes Lumière » sur le procédé
des frères Lumière de
photographie
en couleur devient dès 1995 une référence mondiale. Une version cuir à
été offerte par Raymond Barre aux chefs d'état du G7 en 1996.
En
1999, après avoir fait la connaissance d'Henry Rutter, notre homme lui
propose de réunir ses photos dans un ouvrage. C'est la naissance du
dernier né des Editions ScHeibli « Images Années 50,
Henry Rutter » celui-là même qui déclenche la polémique...
Alain ScHeiBli, chef d'orchestre, interprète la partition
photographique qu'Henry Rutter à écrite dans les année 50. Car Alain
Scheibli ne s'est pas contenté de rassembler les photos sous forme
d'album, il en a fait « un concerto d'émotions visuel dont
le traité est proche de l'Héliographie » nous explique-t-il.
Les
articles parus dans la presse lyonnaise sont très défavorables a son
"interprétation" « voir désagréables, ce qui n'est
pas pour me déplaire, on ne peut définitivement pas innover ou
sortir des rangs dans cette ville de Lyon sans se faire massacrer, l' expérience
ne suffit pas à me calmer et je pense toujours à tort que les
choses ont évolué ! » s'enflamme-t-il ! Certains
confrères n'hésitent pas à affirmer qu'Alain Scheibli a carrément
dénaturé les photos de Rutter. « Ce n'est pas étonnant,
quand on sait que la même presse porte aux nues le travail de Yann Artus-Bertrand, dont j'affirme que c'est de la soupe ! » . Un
nouveau pavé dans la marre, en guise de conclusion.
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