Claude
Cartier, passionnée de déco !
De
notre correspondante Anne-Charlotte Anav
« Le
Vistemboir » ça vous dit quelque chose ? Dans l'immense
diversité du vocabulaire français, on vous pardonnera votre ignorance
pour un mot qui finalement...n'existe pas ! Et voilà, il aura
suffit d'un mot pour cerner cette dame qu'est Claude
Cartier, à la tête d'un magasin dont le nom, inspiré d'une
nouvelle de Jacques Peret signifie « un objet beau sans
utilité... ». Mêler le Beau à l'utilité devient alors la
raison d'être du Vistemboir.
Le
beau, l'art, pour en arriver à la décoration, ce serait survoler un
peu vite, je vous l'accorde, la passion de Claude Cartier. C'est donc
le moment ou jamais de remonter un peu le temps en sa compagnie... Après
l'obtention de son bac, direction les bancs de la fac pour suivre dans
la joie et la bonne humeur - et jusqu'à la licence, s'il vous plaît
- les cours de latin grec (c'est un choix !). Sur ce, cap sur une
fac de lettres classiques, cherchez l'erreur... Si comme moi vous êtes
interpellé, spécifions que le journalisme est une voie qui ne déplaît
pas à la dame ! Et puis une chose en amenant une autre, la vie réservait
un tout autre sort à cette femme d' « intérieur ».
Alors que la peinture et le dessin ne sont que des passe-temps, elle est
loin d'imaginer passer les 20 années suivantes de sa vie au Vistemboir
qu'elle découvre en même temps que Lyon.
Femme
d'affaire, après avoir racheté le fonds de commerce de ce magasin
« qui n'avait rien à voir
avec ce qu'il est aujourd'hui », elle prend les choses en
main. Aujourd'hui aux côtés de 4 personnes, elle se partage entre le pôle
création et diffusion, les multiples salons professionnels, la gestion et
la recherche d' « ambiance déco »
qui fait l'originalité des lieux. En effet, vous ne passez pas la porte
du Vistemboir pour acheter une
lampe mais un salon (faites le calcul !...).
Et pour ceux qui craignent un côté un peu « classiquos »,
Claude Cartier affirme qu' « elle recherche des choses
originales et qu'elle aime personnaliser ses choix par du mobilier
bien spécifique». Des noms, des noms... un peu discrète sur sa
clientèle, elle nous glissera quand même un dénommé Pierre
Arditi parmi tant d'autres qui aurait un faible pour son Vistemboir .
Femme
mondaine... non pas vraiment, désolé pour les adeptes ! Femme de séduction
alors ? Ah oui, on
s'en approche un peu plus... au sens large du terme, ne nous y trompons
pas ! Mais comme elle le dit elle-même, « se refermer sur soi-même est impossible dans ce milieu, travailler
c'est séduire... ! » Ainsi, même si vous ne la voyez
pas à toutes les manifestations nocturnes notables (sommeil oblige !),
Claude Cartier aime bien s'amuser et « aller
voir ce qui se passe », état de réceptivité permanent en
clair. Quoi qu'il en soit, même si Lyon est une ville « efficace au
potentiel intéressant », elle regrette que les relations soit
si « froides » entre les gens du milieu. La bagarre aux
fournisseurs affaiblit rapidement les liens amicaux.
Paris
peut-être ? non, même si l'attrait de la capi-tale lui a effleuré
l'esprit, ça n'a jamais été au point de le concrétiser ! Mais
nous avons trouvé ce (et pas celui...) qui fait battre son cur...
difficile de rivaliser avec... l'Italie. Entre Rome et Florence, Claude
Cartier serait comme un poisson dans l'eau. Mais la bonne vieille
culture française l'aura tout autant séduite.
La croiser ? oui éventuellement,
il faudra par contre y mettre le prix ! Rendez-vous, au Blue Elephant dont l'exotisme culinaire l'a conquise,
La cour des Loges dont
elle apprécie la décoration, et pour l'accessible... à KGB (souvenir, souvenir, d'une certaine soirée...).
Rappelons que le Vistemboir, est
très proche (géographiquement ! ! !) du Sofitel...
à bon entendeur !
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