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12 novembre 2001

 

Zazie, la plus popu des aristos !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Propos recueillis par Philippe Rejany


Zazie, alias Isabelle de Truchis de Varennes, est de retour avec un 4e album baptisé « La Zizanie ». Après être passée à la guillotine du questionnaire Lyonpeople (qui en a pourtant décapité plus d'un, y compris chez les roturiers), elle s'en tire sans une égratignure : cette fille là a vraiment la tête sur les épaules...

 

Lyonpeople : Tu assumes complètement ton statut d'artiste populaire, mais ne penses-tu pas en faire trop ?

Zazie : Si sûrement. Il y a plein de fois dans la vie d'un être humain où tu penses en avoir fait 3 tonnes. Mais je suis fondamentalement comme çà, j'aime rencontrer les gens. C'est vrai que de temps en temps, quand ça me fatigue, je me dis que je vais devenir misanthrope. Je pense que dans ma vie, j'oscille entre le trop et le pas assez, mais je n'ai pas trouvé d'autres manières d'être...

 

Cela peut aussi être perçu comme une manière de te dédouaner de tes origines aristo...

Non, pas du tout : l'aristocratie, ce n'est qu'une moitié de moi, celle qui vient de mon père. Et puis, je n'ai pas été élevée dans l'aristocratie, sauf peut-être dans les repas de famille où on se retrouve 340 à table. En tout cas, y'a plein d'aristos pas très nobles de cœur, et inversement...Et puis, maintenant l'aristocratie, c'est un peu obsolète.

 

Ton pseudo Zazie, c'est pour brouiller les pistes ?

Non, mais avoue que Isabelle de Truchis de Varennes sur une pochette de disque c'est moyen ! Je ne renie pas ce nom mais c'est ma vie perso : le nom qui est sur ma carte d'identité. Zazie c'est le personnage public qui m'appartient et sur lequel je décide de communiquer.

 

Justement, tu décides souvent de communiquer sur le terrain politique, c'est vraiment ton rôle ?

Je pense que c'est un engagement citoyen. Si ça énerve les gens, c'est qu'ils n'ont pas le même engagement. En même temps, ça m'emmerderait de faire l'unanimité : ça voudrait dire que je suis consensuel et politiquement correct.

 

Mais tu l'es !

C'est vrai que c'est politiquement correct maintenant d'être contre Le Pen, mais en même temps quand on a droit à la parole, si on a un rôle - et j'en suis pas sûr- c'est de proposer autre chose que les politiques. Après c'est à chacun de faire son choix.

 

Vu de l'extérieur le clan Obispo-Zazie peut paraître fermé à bon nombre d'artistes...

Avec Pascal on a commencé ensemble : c'est plus une solidarité de 2 enfants qui apprennent à être adultes dans un monde du show-biz un peu bizarre qu'un véritable esprit de clan.

 

Alors, il n'y a pas de renvoi d'ascenseur entre vous ?

Après c'est sûr qu'on préfère travailler avec des gens qu'on aime bien plutôt que des gens qu'on ne connaît pas...Mais il y a aussi un consensus de maisons de disques qui regardent qui pourrait marcher avec qui : beaucoup essayent de ponctionner la bonne veine.

 

Tu as parfois le sentiment d'être utilisée ?

En tout cas j'essaye d'être plus vigilante maintenant quand on me demande de faire des chansons pour les autres. Si ça ne me plaît pas, je ne fais rien.

 

Parlons de l'humanitaire : entre Sol en Si, les Enfoirés, ensemble contre le SIDA...Là aussi, tu n'as pas l'impression d'en faire un peu trop ?

Peut-être, mais mieux vaut trop faire que pas faire. Quand on fait, on s'expose à la critique, ceux qui ne font rien ne craignent rien : je préfère faire partie du 1er monde.

 

La célébrité, ça change quoi ?

Rien de fondamental : au restau, tu passes devant les 15 personnes qui attendent même si tu n'as pas réservé. Et puis il y a des gens qui t'arrêtent dans la rue pour te dire par exemple « On s'est marié sur votre chanson ». C'est sympa...

 

Et les mauvais côtés ?

Je crois que tu récoltes ce que tu génères. Si tu sors avec des lunettes noires en parlant anglais dans une limousine, tu va forcément créer des gens envieux et agacés. Moi je n'ai pas trop à en souffrir. Le seul endroit où c'est un peu chaud, c'est le Mac Do : signer 15 ou 20 autographes en mangeant son Cheeseburger, ce n'est pas toujours évident...

 

Photos ci-dessus : Zazie dans les studios d'NRJ en compagnie de Philippe Rejany, Olivier Salgado et Delphine Waucquier, puis au First Class avec Eric Jambon (Power)
 


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A suivre, Sandrine Van Der Broeken, la nouvelle carte d'UGC

 

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