François
Gondelmann à la tête de Virgin
De
notre correspondant Brian
Souvenez-vous,
c'était le 29 mars dernier. La Presqu'île de
Lyon accueillait un nouveau commerçant de taille :
le Virgin Mégastore. Une pseudo
guerre était alors annoncée entre la Fnac,
Planète Saturn et le nouvel inquisiteur.
A ce jour, aucune victime n'est dénombrée. Les
Lyonnais n'ont pas tranché. Bien au contraire,
ils trouvent leur compte dans chaque enseigne. Les
prix étant sensiblement les mêmes ici et là, il
faudra malgré tout chercher la différence
ailleurs. Une visite s'imposait donc dans chaque
établissement. La Fnac, le dinosaure ,
s'est offert un lifting à Bellecour. Pour le
reste, elle reste fidèle à ses convictions (même
si l'on se perd toujours dans les rayons). Planète
Saturn, magasin expérimental, jouit de
services non négligeables avec un rayon disques
moins exposé que l'ensemble des produits proposés.
Quand au petit dernier, Virgin Mégastore,
il se porte à merveille.
François
Gondelmann, le nouveau directeur est aux
anges. A 46 ans et natif de l'Est, ce grand
homme (1,87m), lassé par ses études sciences-éco,
qu'ils quitte après sa licence pour dit-il
« découvrir la vie et ne pas
m'endormir dans un bureau », se tourne
vers la grande distribution. Ce sera d'abord le Printemps,
Brumel, puis la Redoute
avant de s'offrir une seconde jeunesse au sein
de l'enseigne de Richard Branson qu'il
ouvrira en 1998 à Plan de Campagne (à coté de
Marseille) puis
Lyon depuis juin de cette année, succédant à Philippe
Viguier , nommé aux commandes du Virgin
des Champs-Élysées.
Personnage
plus que sympathique, François est le patron rêvé :
exigeant, certes, mais cool (pas de cravate, look
sympa avec sa porte de bureau toujours ouverte). A
la tête de plus de 80 employés, il revendique le
respect humain et prône le tutoiement universel
et dans les 2 sens avec l'ensemble de son équipe
(fait rare donc important à souligner !).
Marié, 2 enfants, il partage son temps libre
à surfer sur le net, écouter toutes les
musiques, s'offrir une toile de ciné, faire un
peu de tennis et admirer les belles mécaniques.
Mais ce qui fait sa force, c'est sans aucun
doute son ouverture d'esprit (intérêt pour les
autres) et sa boulimie de culture.
Notre
homme préfère parler « d'offre
alternative » lorsque l'on évoque la
concur-rence dans son secteur. « Virgin
est un concept, chaque magasin à sa particularité
avec ses avan-tages et ses inconvénients, nous ne
sommes pas rivaux mais différents ... ».
Certes
il n'y a pas d'escalators (longtemps reproché mais faudra bien s'y faire un jour !)
mais il y du volume, du choix, de l'espace et
des vendeurs très au fait de l'actualité
culturelle et musicale. Le concept réside également
dans la génialissime idée d'ouvrir le
dimanche comme la plupart des autres Virgin de
France. Si l'autorisation peine à montrer son
nez, notons tout de même que 85 % des lyonnais y
seraient favorables.
En
attendant, il faudra se contenter des ouvertures
dominicales légales et de circonstance à
l'approche des fêtes de fin d'années et
souhaiter bonne chance au nouveau directeur du Virgin,
un mec bien qui le mérite ...
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