Mathieu
Viannay, marié, 2 restaurants ...
De
notre correspondante Marine
Agé
de 34 ans, Mathieu Viannay, parisien
d'origine, s'est fait un nom dans le paysage
gastronomique lyonnais. Depuis 1998, son
escapade lyonnaise se transforme en aventure ...
Les Oliviers puis maintenant son nouveau
restaurant « Mathieu Viannay »,
Mathieu offre aux gourmands ses meilleures
recettes dans de somptueux décors ...
L'aventure
commence en 1994. Après avoir travaillé pour
le groupe de restauration Accor pendant 1
an ½ à Paris, Mathieu est appelé par un de
ses anciens patrons pour descendre sur Lyon.
Ainsi, il s'occupe de la restauration de la
Gare de la Part Dieu (restaurants, sandwicheries...).
Puis, en 1998, il décide de voler de ses
propres ailes en créant Les Oliviers, au
cur du 6ème arrondissement.
« J'ai toujours voulu être chez moi ».
Besoin de liberté et d'indépendance ?
« Oui, je crois qu'on fait ce métier
pour être chez soi ». Un restaurant où
la clientèle fidèle se forme très vite. Alors
Mathieu se décide et rachète un établissement
à quelques mètres des Oliviers et baptise son
nouveau bébé de son propre nom :
Mathieu Viannay.
Aujourd'hui,
Les Oliviers sont considérés comme étant
un bistrot. Logiquement, les tarifs ont été
revus à la baisse (prix moyen : entre 150
et 200 F) et Mathieu Viannay est devenu le
restaurant principal (prix moyen : entre
250 et 300 F). Vous ne retrouverez aucune spécialité
du chef « On
s'adapte à la cuisine du moment. Nous
n'avons pas de spécialité. Nos plats suivent
le rythme des saisons. On change assez souvent
la carte des menus. En ce moment, nous faisons
les châtaignes et les champignons, plus tard,
nous passerons aux truffes ».
Vous
serez surpris par la chaleur que dégage le décor
de la salle de restauration (effectivement, la
façade ne paie pas de mine ...). Toute la décoration
a été réalisée par Alain et Dominique
Vavro qui ont déjà mis leur talent à la
disposition de Bocuse, Lacombe ...
« Ils ont créé leurs cartes de menus,
leurs logos, étiquettes de bouteilles... Ils
ont aussi fait la déco à Paris des restaurants
de Michel Rostang et de Johnny
Hallyday. Ici, ils nous ont fait la déco de
A à Z ». La décoration de table reste très
classique mais au niveau des plats, ils restent
au diapason avec la déco : originaux.
Entre
les hommes d'affaires, les habitués... la
clientèle est, quant à elle, très variée
mais assez « âgée ». « Des
jeunes viennent aussi pour se faire plaisir. Ils
ne veulent pas dépenser trop d'argent mais
ils désirent se faire un bon dîner. Mais il
n'y a pas de discrimination d'âge et de
look (rires) ! On peut venir en jean ou
costume. Je veux que mon restaurant soit un
endroit chaleureux où les clients se sentent
comme chez eux. On ne met pas de veste aux gens
qui portent des tee-shirt (rires) !
».
Une
anecdote ? « Le troisième jour où
le restaurant était ouvert, Paul Bocuse est
venu pour déjeuner ici. Mais il y a aussi Charles
Millon, Gérard Collomb... qui ont dîné
ici. Ils viennent en toute simplicité. Côté
mauvais souvenir, je n'en ai pas. Dans le pire
des cas, c'est pour nous d'avoir des clients
de mauvaise humeur ou chiants. Dans ces cas-là,
nous faisons tout pour les mettre de bonne
humeur et les rendre agréables. »
Et les
35 heures dans la restauration, rêve ou réalité ?
« Dans notre profession, nous sommes
encore aux 43 heures de travail par semaine. Il
y a des discussions pour que nous passions aux
39 heures mais aucune loi n'a été encore votée.
Mais si nous passons aux 39 heures, il ne faudra
pas s'étonner de la hausse des prix car le
personnel devra être plus important. »
Quant
aux projets, Mathieu répond en souriant
« il faut d'abord que je digère cette acquisition mais après,
oui, pourquoi pas, mais quelque chose de très
différent ». Affaire à suivre...
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