Loana,
une bimbo dans la ville !
Propos
recueillis par Philippe Rejany
Vendredi
9 novembre 2001 : la ville de Lyon est en
effervescence. On ne parle que de ça dans les
bureaux, les restaus et même dans la rue.
Attaque terroriste ? Secousse sismique ?
Pas du tout... Quoique le phénomène pourrait
presque s'apparenter à un tremblement de
terre dont l'épicentre se situe aux
Cordeliers, dans le Hall du Virgin.
Avec
dans le rôle de la plaque tectonique de passage :
Loana. Loana Petrucciani (rien à voir avec feu
Michel du même nom) alias la Bimbo décolorée,
alias la poupée Barbie aux semelles compensées,
alias la peinturlurée du Loft, alias la
blondasse-pétasse tapageuse, alias la Gogo
retouchée... est de retour en chair, en os...
(et en silicone diront les mauvaises langues)!
Après
avoir suivi pendant 5 semaines non-stop ses ébats
aquatiques, ses larmes, ses éclats de rire et
ses passages quasi-quotidiens en string-ficelle
devant les caméras d'M6, la grand gagnante de
Loft Story a donc décidé de voler de ses
propres ailes.
Au programme : une tournée-promo
dans toute la France afin de présenter son
livre autobiographique : « Elle
m'appelait Miette ». L'histoire
d'une vie pas toujours très drôle, coincée
entre un père violent et une mère dépressive.
Derrière
la façade aguichante et provocante, on découvre
alors une jeune fille de 25 ans touchante, émouvante,
voire candide. Une sensibilité de petite fille
dans un corps voué à la luxure... Comme quoi,
l'habit ne fait pas la Bimbo... Magnéto,
Serge !
Lyonpeople :
Tu connais Lyon ?
Loana :
Je suis venue une fois. C'était il y a 4 ans
pour danser en club, au Xyphos Complex. On a eu
du mal à trouver la boîte, mais ça s'était
bien passé.
Ton
retour chez nous ne passe pas inaperçu :
c'est une véritable aura de star qui
t'entoure, au même titre qu'une Adjani ou
une Deneuve, t'as pas l'impression d'un décalage ?
C'est
sûr que contrairement à elles, moi je suis
juste apparue à la télé. J'intéresse les
gens parce que je suis comme eux. C'est vrai
que je ne mérite peut-être pas autant
d'attention que ça...
Es-tu
d'accord pour dire que c'est disproportionné ?
C'est
pas moi qui vais m'en plaindre ! (rires)
. Les gens célèbres se cachent plus, alors que
moi je reste accessible. Du coup, je suis suivi
un peu moins qu'eux, mais partout...
Ce
statut de star du moment, tu l'assumes bien ?
Oui,
j'ai envie de rester telle que je suis, de ne
pas me cacher...
Tu
aimes être regardée, comme dans le Loft ?
Non,
ça me gêne, je suis souvent mal à l'aise...
C'est
l'une des facettes du revers de la médaille,
et les autres ?
Je
ne peux plus aller au ciné tranquille ou
promener mon chien sur les Champs-Élysées...
Hormis ça, je n'ai pas à me plaindre.
Tu
deviens parano ?
Non
pas du tout : si je veux aller en boîte un
soir, je ne préviens pas 15 jours à l'avance :
j'y vais. En fait, le plus dur a été les 15
premiers jours à la sortie du Loft.
Heureusement, le séjour dans la villa de St
Tropez a agit comme un SAS : ça m'a
appris à éviter par exemple d'aller acheter
des disques toute seule. Malgré tout, ma vie
n'a pas complètement changé, il y a juste
plus de monde autour de moi.
Tu
as droit à quelques remarques blessantes ?
Cela
arrive, il y a toujours des gens qui vous aiment
ou vous détestent, mais dans mon cas c'est à
une plus grande échelle : soit on
m'adore, soit on me déteste !
La
question qui revient le plus ?
Est-ce
que tu t'entends bien avec les autres Lofteurs ?
Alors ?
Oui,
avec tous.
Franchement ?
J'ai du mal à te croire... Il y a quand même
eu quelque « coups bas » ?
Envers
moi, oui : je n'en ai pas fait envers les
autres. Mais, je dis « bonjour » à
tout le monde, donc ça va...
Tu
n'as jamais eu la sensation de ne plus contrôler
ton image, d'être prise dans un système plus
ou moins manipulateur ?
Au
départ, surtout parce que j'avais des
contrats qui arrivaient de partout, je ne
comprenais rien. Heureusement j'en ai refusé
les trois quart...
Loft
Story, si c'était à refaire ?
Je
le referais.
Aucun
regret ?
Non,
j'étais amoureuse de Jean-Edouard et quant
aux autres je ne pense pas m'être mal comportée :
quand il y avait quelque chose à dire, je le
disais, et quand il fallait se taire, je le
faisais, très bien d'ailleurs (rires)... Sincèrement,
je referais tout pareil !
Avec
Jean-Edouard justement, ça se passe comment ?
Pas
très bien : il renie totalement son image
de Lofteur et ne veut plus qu'on soit vu
ensemble. C'est limite « bonjour» si on
se croise...
Parlons
de ton bouquin, c'est une manière de surfer
sur l'effet Loft Story ?
Non,
c'est pas pour faire de l'argent. C'est
juste pour mettre les choses au point, et dire
à la presse d'arrêter de fouiller mon passé.
Maintenant, le fait qu'il marche bien, c'est
une très bonne chose.
Tu
évoques plusieurs détails très intimes de ta
vie privée, et notamment familiale. N'est-ce
pas dérangeant de s'exposer comme ça ?
Il
vaut mieux que ce soit moi qui en parle que le
laisser faire à d'autres. Mais c'est vrai
que j'ai failli enlever certains passages...
Pour
finir, des projets ?
Oui,
j'attends des propositions de films.
J'aimerais jouer dans un film d'époque ou
à l'opposé futuriste. Ce qui est sûr,
c'est que je ne suis pas prête à tout !
Que
voudrais-tu qu'on retienne de toi ?
Une
fille gentille et sympathique et que les gens se
disent : « Tiens finalement, elle
n'est pas si bête que ça... »
LOANA
DIGEST :
30
août 1977 : Naissance à Cannes de Loana
Petrucciani
1992 :
Championne de la côte d'Azur en gymnastique
rythmique
Août
1995 : Sa maman l'inscrit dans une agence
de mannequins
21
janvier 1998 : Naissance de Mindy, 2,9 kg
15
mai 2001 : Entre dans le Loft
5
juillet 2001 : Gagne le jeu avec Christophe
Octobre
2001 : Sort son 1er livre :
« Elle m'appelait...Miette ».
Novembre
2001 : Rêve de devenir actrice
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